Seth Rogen | l'Encyclopédie Canadienne

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Seth Rogen

Seth Aaron Rogen, acteur, comédien, scénariste, producteur, metteur en scène (né le 15 avril 1982 à Vancouver, en Colombie‑Britannique). Seth Rogen est l’une des principales vedettes comiques d’Hollywood. Il est célèbre pour ses personnages gentiment naïfs et profondément impertinents à l’intelligence narquoise. Il s’est tout d’abord fait connaître par ses collaborations avec le scénariste-producteur Judd Apatow sur des films comme 40 ans et encore puceau en 2005, Grossesse surprise, en 2007 et Supermalades, également en 2007. Ultérieurement, il s’est lancé dans la production et la coréalisation de ses propres comédies comme C’est la fin en 2013 et L’Interview qui tue! en 2014. Seth Rogen, surnommé « le roi du rire et de la mari », a été désigné « vedette comique de l’année » en 2008 par la US National Association of Theater Owners. Il a été nommé deux fois « comique canadien de l’année » à l’occasion des Canadian Comedy Awards.
Seth Rogen

Jeunesse et formation

Seth Rogen grandit à Vancouver. Sa mère est travailleuse sociale et son père, de nationalité américaine, travaille pour des organisations à but non lucratif. D’ascendance judéo-russe, il est inscrit à l’école élémentaire Talmud Torah, puis va à l’école secondaire Point Grey. Il commence à jouer la comédie à Camp Miriam, un camp d’été juif sur l’île Gabriola, et se produit dans des monologues comiques, dès l’âge de 13 ans, dans des clubs des environs de la ville. À 16 ans, il se classe au deuxième rang du concours de comédie pour amateurs de Vancouver.

Début de carrière

Âgé de 16 ans, Seth Rogen est retenu à la suite d’une audition pour jouer dans Freaks and Geeks, une série comique diffusée sur NBC de septembre 1999 à juillet 2000. Il déménage alors à Los Angeles où il rejoint dans la distribution  Joe Flaherty, un ancien de la série SCTV, et de futurs amis et collaborateurs, Jason Segal et James Franco. Créée par le futur mégaproducteur d’Hollywood Judd Apatow, cette série sur le passage à l’âge adulte met en scène les aventures d’un certain nombre d’élèves plutôt marginaux dans un lycée au cours de l’année scolaire 1980‑1981. La diffusion est interrompue après seulement 18 épisodes qui sont toutefois suffisants pour que Freaks and Geeks devienne une série culte et obtienne une large approbation de la critique.

Impressionné par la vivacité d’esprit et le sens de la répartie de Seth Rogen qui lui permettent de se laisser aller à l’improvisation, Judd Apatow l’intègre à la distribution de son projet suivant pour la télévision Les Années campus, une série diffusée de septembre 2001 à mars 2002. Seth Rogen participe à l’écriture du scénario, nouant des liens d’amitié avec son compatriote Jay Baruchel, interprète du personnage principal de la série, avec lequel il partage également le même toit.

Après l’interruption des Années campus, Seth Rogen poursuit son travail à Los Angeles comme scénariste. Il joue les « auteurs à gages » pour la réécriture de scénarios qu’il rend plus percutants pour des comédies comme Quelle vie de chien (2006), et Big Momma’s House 2 (2006). Il participe aussi, en tant que scénariste attitré, à la réécriture, pour les États‑Unis, de la comédie britannique Da Ali G Show. Il fait partie de l’équipe qui reçoit une sélection aux Emmy Awards dans la catégorie Meilleur scénario d’une émission de variétés, de musique ou de comédie.

En tant qu’acteur, Rogen est au générique, en 2003, d’un épisode de la série télévisée Dawson. Il passe des auditions pour de nombreux rôles, notamment celui de Patrick dans Du Soleil plein la tête, sorti en 2004 et celui de Dwight pour la version américaine de The Office, également sortie en 2004. Sa voix grave et puissante et sa carrure imposante lui permettent de jouer des personnages bien plus âgés que lui. Il interprète également des rôles de soutien dans deux comédies produites par Judd Apatow, Présentateur vedette : La Légende de Ron Burgundy, en 2004 et 40 ans et encore puceau, en 2005, un film pour lequel il apparaît également au générique en tant que coproducteur.

Seth Rogen
Jon Snyder | Jon Snyder/Wired.com, Flickr CC

Percée

Seth Rogen décroche son premier rôle principal, un oisif infantile qui décide d’assumer ses responsabilités de père après une aventure d’un soir, dans Grossesse surprise de Judd Apatow, sorti en 2007. Le film, dont Rogen est également producteur délégué, remporte, contre toute attente, un immense succès. Il rapporte près de 150 millions de recettes aux États‑Unis et fait, presque du jour au lendemain, de Seth Rogen une étoile comique. Toujours en 2007, il consolide son statut de vedette avec un autre film qui connaît également un énorme succès, Supermalades, une comédie plutôt obscène sur la fin de l’adolescence au générique de laquelle on trouve également Michael Cera. Seth Rogen et Evan Goldberg, son ami d’enfance qui coscénarisera et coproduira avec lui de nombreux films et qui est décrit par le magazine Rolling Stone comme son « partenaire à la scène et ‘‘compagnon de vie hétéro’’ », avaient commencé à coécrire le scénario du film Supermalades alors qu’ils étaient âgés de 13 ans.

Faits saillants de carrière d’acteur

À la suite de cette année 2007 qui le voit effectuer une percée remarquable, Seth Rogen décroche plusieurs rôles principaux dans des comédies comme Ananas express, une satire de film d’action, sortie en 2008, où les esprits sont embrouillés par la drogue, Zack et Miri font un porno, un film de Kevin Smith sorti en 2008, L’Agent provocateur, une comédie noire sortie en 2009 et une autre comédie coproduite avec Judd Apatow en 2009, Drôle de monde, où il partage la vedette avec Adam Sandler. Il prête également sa voix pour le doublage de plusieurs films d’animation au cinéma comme Shrek le troisième sorti en 2007, Kung Fu Panda sorti en 2008 et les deux suites auxquelles ce film a donné lieu, Dr Seuss : Horton entend un qui! sorti en 2008, Les Chroniques de Spiderwick sorti en 2008 et Monstres contre Aliens sorti en 2009, ainsi que pour des séries télévisées d’animation comme Les Griffin et Les Simpsons. Il coécrit, en outre, avec Evan Goldberg, un épisode des Simpsons en 2009.

Son statut de comédien autour duquel on peut construire un film à grand succès est pleinement reconnu lorsqu’il est nommé « vedette comique de l’année » lors des ShoWest Awards 2008 et « comique canadien de l’année » à deux reprises à l’occasion des Canadian Comedy Awards, en 2008 et en 2009. En 2011, Seth Rogen joue un héros combattant le crime dans Le Frelon vert, un film qui sera un échec commercial, un mari trompé dans la comédie dramatique de Sarah Polley Waltz, une histoire d’amour et l’ami d’un homme atteint d’un cancer en phase terminale dans 50/50, un film tourné à Vancouver que Goldberg et lui ont produit par le canal de leur société de production Point Grey Pictures.

En 2012, Seth Rogen interprète un rôle beaucoup plus conventionnel en donnant la réplique à Barbra Streisand dans une comédie d’errance, Les Chemins de la culpabilité. En 2013, il joue un rôle de soutien dans le cadre de la saison 4, très attendue, de la série comique à grand succès Les Nouveaux Pauvres. En 2013, il joue son propre rôle aux côtés, notamment, de Jay Baruchel et d’autres amis d’Hollywood, dans  C’est la fin, une comédie dans laquelle ils doivent faire face à la fin du monde. Il s’agit d’une adaptation du court métrage de 2007 Jay and Seth versus the Apocalypse qu’il avait coécrit et cointerprété avec ce même Jay Baruchel. C’est la fin marque également les débuts de Seth Rogen derrière la caméra aux côtés d’Evan Goldberg comme coscénariste et coproducteur.

Rogen produit et joue alors dans le film à succès Neigbours (Les voisins) (2014) ainsi que dans sa suite Neigbours : Sorority Rising (Les voisins 2 : La hausse de la sororité) (2016). Il offre des prestations dramatiques rares dans l’adaptation du roman de William Faulkner Le bruit et la fureur réalisée par James Franco (2014) ainsi qu’en jouant le cofondateur d’Apple, Steve Wozniak, dans le film biographique Steve Jobs de Danny Boyle (2015).

En collaboration avec Goldberg, Rogen écrit et produit le film d’animation Sausage Party (Party de saucisses) (2016), une allégorie sur la religion et la vie après la mort telle que racontée par un groupe de produits alimentaires de supermarché. Rogen joue aussi dans la comédie de Noël The Night Before (La Veille) (2015). Il interprète un scénariste sceptique dans le film de James Franco The Disaster Artist (L’artiste du désastre) (2017), qu’il coproduit avec Goldberg. Rogen partage la vedette avec Kristen Bell et Kelsey Grammar dans la comédie dramatique Like Father (Tel père) (2018), film réalisé et co-écrit avec son épouse Lauren Miller Rogen. En 2019, il tourne dans les films très médiatisés, Long Shot (Un bon coup) aux côtés de Charlize Theron, et dans le remake de The Lion King (Le Roi Lion) de Disney.

Seth Rogen
49151112 © Jaguarps | Dreamstime.com

Faits saillants en production et réalisation

Rogen produit aussi et/ou réalise un certain nombre d’autres projets en plus de ceux dans lesquels il joue. Lui et son partenaire créatif Evan Goldberg, aux côtés de Sam Catlin (Breaking Bad) (Breaking Bad : Le Chimiste), produisent la série d’action fantastique Preacher (Le téméraire) (2016-), adaptée pour AMC et tirée de la série des DC Comics. Rogen et Goldberg produisent aussi la comédie pour adolescents Blockers (Contrôle parental) (2018), la comédie de science-fiction Singularity (2018), la série de comédie d’action Future Man (2017-2019), la série de comédie Black Monday (2019-), et la série anti-superhéros The Boys (2019-). Ils co-réalisent aussi des épisodes de Preacher, Future Man et Black Monday, ainsi que le film télévisé Singularity. En 2018, on annonce qu’ils vont produire Console Wars, une série dramatique sur la bataille commerciale entre Nintendo et Sega pour le contrôle du marché des jeux vidéo pendant les années 1980 et 1990.

L’Interview qui tue! et l’incident de la cyberattaque de Sony

Le deuxième film coréalisé par Seth Rogen et Evan Goldberg est L’Interview qui tue!, une satire de grande ampleur du monde politico-médiatique (2014). La comédie suit l’animateur d’une émission-débat américaine de type télépoubelle, interprété par James Franco, et de son producteur, interprété par Seth Rogen, qui décrochent une entrevue exclusive avec le dictateur nord-coréen Kim Jong‑un, la CIA leur donnant alors pour mission d’assassiner ce dernier. Le film, coproduit par Seth Rogen et Evan Goldberg, est tourné à Vancouver avec un budget de 44 millions de dollars américains. Sa sortie est prévue par Columbia Pictures pour octobre 2014. Cependant, la sortie du film déclenche un incident international qu’Andrew O’Hehir de Salon décrit comme « le spectacle politico-culturel le plus absurde auquel on a pu assister ces dernières années ».

Fin 2014, un représentant du ministère des Affaires étrangères nord-coréen déclare que L’Interview qui tue! est « un acte flagrant de guerre et de terrorisme » en raison de la description de l’assassinat de Kim Jong-un. Le porte-parole dit aussi qu’il faut s’attendre, en cas de sortie du film, à des « contremesures impitoyables ». Dans une lettre adressée en juillet à Ban Ki‑moon, secrétaire général des Nations Unies, l’ambassadeur nord-coréen auprès des Nations Unies, Ja Song Nam, appelle le gouvernement des États‑Unis à « prendre des mesures immédiates et adaptées pour interdire la production et la distribution de ce film, faute de quoi il assumera intégralement la responsabilité d’avoir encouragé et commandité le terrorisme ».

En août 2014, la maison-mère de Columbia, Sony Pictures Entertainment, repousse la sortie du film du 10 octobre au 25 décembre. Elle en modifie aussi la version finale, notamment en édulcorant la description sanglante de la mort de Kim Jong‑un. Cependant, le 24 novembre, Sony Pictures est victime d’une cyberattaque. L’image d’un groupe se faisant appeler Guardians of Peace s’affiche simultanément sur chaque ordinateur de l’entreprise avec la menace suivante : « Nous vous avons déjà averti et ceci n’est qu’un début. Nous continuerons jusqu’à ce que nos exigences soient satisfaites. »

Dans un courriel adressé aux médias en date du 16 décembre 2014, les Guardians of Peace menacent de s’attaquer aux salles de cinéma qui montreront L’interview qui tue!, précisant dans leur déclaration : « Le monde sera rempli de terreur. Souvenez-vous du 11 septembre 2001. Nous vous recommandons de vous tenir à distance, en toutes circonstances, des endroits où le film sera diffusé. » Seth Rogen et James Franco annulent toutes leurs apparitions publiques liées au film. Après que les exploitants de salles ont exprimé leur crainte en matière de responsabilité en cas d’incident, la National Association of Theater Owners leur donne le feu vert pour retirer le film de leur programmation. Sony annonce alors qu’elle ne sortira pas L’Interview qui tue! le 25 décembre comme prévu, une décision qui lui vaut une vague de critiques.

Le 19 décembre 2014, le FBI confirme que le gouvernement nord-coréen se trouve bien derrière l’attaque des pirates contre Sony et les menaces contre les spectateurs des salles de cinéma. Cependant, des médias comme le GuardianThe Independent, CNBC News, et La Presse canadienne présentent des preuves convaincantes montrant que c’est en fait un pirate ou un groupe de pirates entretenant une forte animosité contre Sony qui a commis la cyberattaque. Critiquée pour s’être inclinée face aux menaces et préoccupée par la perspective de pertes de 75 millions de dollars américains représentant les coûts de production et de commercialisation du film, la société Columbia Pictures sort L’Interview qui tue! le jour de Noël dans approximativement trois cents salles indépendantes aux États‑Unis, en l’offrant simultanément en téléchargement sur Internet.

Les recettes en salle de L’Interview qui tue! se montent à six millions de dollars américains pour une sortie domestique limitée en salle et un autre cinq millions de dollars dans le monde. De plus, les ventes pour une diffusion sur le câble, sur le satellite et en vidéo à la demande (VOD) représentent plus de 40 millions de dollars, établissant même un nouveau record pour une diffusion en VOD. Le 24 janvier 2015, le film est offert sur Netflix.

Controverses sur Twitter

Seth Rogen s’est bâti sur Twitter, où il est suivi par environ 8 millions d’abonnés, une solide réputation de personnage public au franc-parler qu’il est difficile de faire changer d’avis. Il y intervient de façon critique sur un certain nombre de sujets allant de Nancy Grace, la grande prêtresse politique de la droite américaine, à la vedette canadienne de variétés Justin Bieber. En mai 2014, il prend à partie la critique de film du Washington Post Ann Hornaday à la suite d’un article dans lequel elle estime que le film Les voisins donne à voir la « vie fantasmée, plus grande que nature, des étudiants membres d’une confrérie universitaire […] instillant chez de jeunes hommes […] un sentiment d’exclusion injuste de la vie universitaire qui, dans leur esprit, n’est qu’une longue suite de plaisirs et d’aventures sexuels » et qu’il est donc partiellement à l’origine de la folie meurtrière d’un tueur à la chaîne ayant assassiné six personnes et en ayant blessé treize autres le 23 mai 2014 à l’Université de Californie à Santa Barbara. Seth Rogen réagit en qualifiant son article « d’horriblement insultant et extrêmement mal informé ». En janvier 2015, il publie un commentaire à propos de Tireur d’élite américain, sorti en 2014, dont il dit qu’il lui « rappelle le film que l’on voit dans le troisième acte du Commando des bâtards », commentaire qui lui vaut l’ire des têtes pensantes de la droite américaine l’ayant interprété comme un rapprochement entre le film de Clint Eastwood et la propagande nazie. Seth Rogen oppose ultérieurement un démenti catégorique à cette accusation en écrivant : « Mon commentaire à propos du film n’était pas censé avoir une implication politique quelconque. Ce sont les commentaires qui ont suivi dans les médias qui sont à l’origine des différentes interprétations politiques qui lui ont été attribuées. »

Militantisme, entrepreneuriat et activités charitables

Seth Rogen est un fervent adepte de la consommation du cannabis dont il défend ardemment, en tant que personnage public bénéficiant d’une grande notoriété, la légalisation. Il est nommé « consommateur de mari de l’année » en 2007 et en 2012 par le magazine High Times et il est membre de l’organisation américaine National Organization for the Reform of Marijuana Laws (NORML). En 2014, le magazine Time le surnomme « le roi du rire et de la mari ».

En mars 2019, Canopy Growth Corporation annonce qu’il vient d’acquérir une participation de 25 % dans Houseplant, une marque de cannabis basée à Toronto et appartenant à Rogen et Goldberg. « Nous travaillons à ceci depuis des années dans l’ombre et c’est vraiment extraordinaire de voir notre rêve se réaliser », déclare Rogen dans une déclaration. « Nous croyons avec passion en cette compagnie et nous nous engageons à tout bien faire comme il se doit. » 

Seth Rogen défend également les droits des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et joue le rôle de porte-parole de la National Alzheimer’s Association aux États‑Unis. En février 2014, il s’adresse à un sous-comité du Sénat des États‑Unis, à Washington, pour évoquer le financement des traitements contre la maladie d’Alzheimer, une maladie qui touche sa belle-mère. Il déclare à cette occasion aux sénateurs : « La situation est tellement grave qu’elle m’a amené, moi qui suis immature, fainéant, narcissique et qui pratique en général l’automédication, à créer un organisme caritatif de A à Z. » L’organisme dont il parle, Hilarity for Charity, produit des spectacles de variétés en vue de mieux faire connaître la maladie d’Alzheimer, de collecter des fonds pour financer des traitements et de fournir des soins à domicile à des personnes ne disposant pas des moyens de payer de tels soins.

Récompenses

  • Comique canadien de l’année – Tous médias, Canadian Comedy Awards (2008)
  • Meilleur scénario – Film (Supermalades), Canadian Comedy Awards (2008)
  • Vedette comique de l’année, ShoWest Awards, ShoWest Convention (2008)
  • Comique canadien de l’année – Tous médias, Canadian Comedy Awards (2009)
  • Meilleur moment musical (C’est la fin), MTV Movie Awards (2014)
  • Meilleur réalisateur d’une comédie – Film (C’est la fin), American Comedy Awards (2014)
  • Meilleurs réalisateurs d’une comédie de l’année (prix partagé avec Evan Goldberg), CinemaCon Awards (2014)
  • Vedettes de comédie de l’année (partagé avec Charlize Theron), CinemaCon Awards (2019)