Whitton, Charlotte | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Whitton, Charlotte

Après avoir démissionné du Conseil du bien-être social en 1941, Charlotte Whitton lutte pour l'égalité des femmes en politique et au travail. Cependant, elle a sur les femmes, tout comme sur l'ÉTAT PROVIDENCE, des opinions contradictoires.
Whitton, Charlotte
Whitton est la fondatrice du Conseil canadien du bien-\u00eatre et est mairesse d'Ottawa au moment o\u00f9 cette photo est prise en 1951 (avec la permission des Biblioth\u00e8que et Archives Canada/PA-121981).

Whitton, Charlotte

 Charlotte Whitton, travailleuse sociale, femme politique et féministe (Renfrew, Ont., 8 mars 1896 -- Ottawa, 25 janv. 1975). Whitton est l'une des femmes les plus colorées et controversées du siècle. Batailleuse et énergique, elle est surtout connue comme la mairesse d'Ottawa des années 50 et 60, flamboyante et au franc parler. Ses réalisations les plus remarquables datent du début de sa vie active, entre 1920 et 1941, alors qu'elle dirigeait le Conseil canadien pour la sauvegarde de l'enfance (plus tard le Conseil canadien du bien-être social, puis le CONSEIL CANADIEN DE DÉVELOPPEMENT SOCIAL). Whitton s'était jointe à ce conseil encore tout jeune après de brillantes études universitaires à l'U. Queen pendant la Première Guerre mondiale. Au cours des années 20, elle lutte inlassablement pour l'obtention de normes professionnelles de protection des jeunes immigrants et des enfants négligés et abandonnés. Au cours de la Crise de années 30, Whitton devient une conseillère clé dans la politique fédérale d'assistance aux chômeurs. Ses options fondamentalement conservatrices l'amènent à s'opposer aux dépenses plus généreuses en faveur des chômeurs dans les années 30, ce qui la repousse progressivement en marge du monde du TRAVAIL SOCIAL canadien.

Après avoir démissionné du Conseil du bien-être social en 1941, Charlotte Whitton lutte pour l'égalité des femmes en politique et au travail. Cependant, elle a sur les femmes, tout comme sur l'ÉTAT PROVIDENCE, des opinions contradictoires. Elle s'oppose à la libéralisation des lois sur le divorce et n'aime pas voir les femmes mariées travailler hors du foyer. Élue contrôleuse au conseil municipal d'Ottawa en 1950 et mairesse en 1951, Whitton devient la première femme à remplir cette fonction dans une grande ville au Canada. Elle est réélue en 1952, 1954, 1960 et 1962. Battue en 1964, elle demeure conseillère municipale jusqu'à sa retraite de la vie politique, en 1972. Comme mairesse, elle s'est principalement fait remarquer par ses joutes verbales, et dans un cas resté célèbre, par ses empoignades musclées avec des collègues hostiles de sexe masculin.