Cornelia Hahn Oberlander | l'Encyclopédie Canadienne

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Cornelia Hahn Oberlander

Cornelia Hahn Oberlander, C.C., O.B.C., architecte paysagiste (née le 20 juin 1921 à Mülheim an der Ruhr, en Allemagne; décédée le 22 mai 2021 à Vancouver, en Colombie-Britannique). Cornelia Hahn Oberlander a déménagé à Vancouver en Colombie-Britannique en 1953, où elle a créé sa propre firme d’architecture. Au cours de sa carrière, Cornelia Hahn Oberlander s’est imposée comme architecte paysagiste et elle est devenue reconnue pour son approche sociale et environnementale de la conception architecturale. (Voir aussi Architecture paysagère.) Tout au long de sa carrière et de sa vie, Cornelia Hahn Oberlander a reçu de nombreux prix et distinctions.

Jeunesse et éducation

La famille juive allemande de Cornelia Hahn fuit l’Allemagne nazie et immigre aux États-Unis en 1939. (Voir aussi Le Canada et l’Holocauste; Communauté juive au Canada.) Elle obtient son baccalauréat du Smith College de Northampton, au Massachusetts, en 1944. Elle est l’une des premières femmes à obtenir un diplôme en architecture paysagère de la School of Design de l’Université de Harvard en 1947. Elle travaille avec Louis Kahn et Oscar Stonorov à Philadelphie, ainsi qu’avec l’architecte paysagiste Dan Kiley au Vermont, avant de déménager à Vancouver en 1953 pour y établir sa propre firme d’ architecture paysagère, en 1953. Elle épouse l’architecte Peter Oberlander cette même année.

Approche architecturale

Les premières années de carrière de Cornelia Oberlander sont consacrées à la conception d’aménagements paysagistes pour des projets de logements à prix modiques et des terrains de jeux partout dans le Canada, comme le Centre d’art des enfants de l’ Expo 67, à Montréal. Au cours de sa carrière, elle collabore également en tant que membre de l’équipe de conception pour plusieurs firmes d’architecture réputées du pays. ( Voir aussi Arthur Charles Erickson; Moshe Safdie.) Ses créations, au cœur desquelles se trouve le concept de genius loci (le fait de traiter chaque site comme un lieu unique qui génère des solutions uniques), sont résolument modernes. Son travail intègre non seulement le projet architectural global avec l’environnement naturel, mais il respecte également et met en valeur les formes existantes du paysage. Les plantes indigènes sont présentées pour produire une variété de textures et de couleurs qui changent avec les saisons.

L’expertise technique de Cornelia Oberlander est toujours appliquée en conjoncture avec son souci du contexte culturel, social, économique et environnemental de chaque projet. Cette approche inspire de nombreux projets d’édifices publics de grande envergure, comme le Robson Square et le Provincial Government Courthouse Complex à Vancouver (Arthur Erickson Architects, 1974-1983), le Musée des Beaux-arts du Canada (Moshe Safdie Architects, 1988), la Chancellerie du Canada à Washington D.C. (Arthur Erickson Architects, 1989), la Vancouver Public Library (Moshe Safdie Architects, 1995), et le Northwest Territories Legislative Assembly Building, à Yellowknife (Matsuzaki Wright Architects, 1995).

Le travail de Cornelia Oberlander devient de plus en plus préoccupé par la conception et l’élaboration de paysages respectueux de l’environnement. Elle utilise pour la première fois des plantes indigènes dans son concept paysagiste pour le Musée d’anthropologie de l’Université de la Colombie-Britannique (Arthur Erickson Architects, 1976), choisissant des plantes utilisées par les peuples autochtones de la côte nord-ouest au Canada pour leur nourriture et leurs produits médicinaux. Le C.K. Choi Building, de l’Institute of Asian Research de l’Université de la Colombie-Britannique (Matsuzaki Wright Architects, 1996) constitue un modèle d’édifice et de paysage qui établi de nouvelles normes en matière de conception, de construction, et d’exploitation durables. Des terres humides souterraines garnies de plantes aquatiques purifient les eaux ménagères de l’édifice et les libèrent ensuite pour l’irrigation, et des plantes indigènes restaurent le paysage autour de l’édifice.

Publications

Cornelia Oberlander a coécrit Green Roofs: A Design Guide and Review of the Relevant Technologies (2002) avec Elisabeth Whitelow et Eva Matsuzaki, ainsi que Trees in the City (1977) avec Ira B. Nadel.

Legs

Cornelia Oberlander a été l’une des architectes présentées dans le documentaire City Dreamers de Joseph Hillel (2018). En 2019, le Cornelia Hahn Oberlander International Landscape Architectural Prize a été créé par la Cultural Landscape Foundation.

Vie personnelle

Cornelia Oberlander a épousé son mari Peter Oberlander en 1953. Ensemble ils ont eu trois enfants. Peter Oberlander est décédé avant Cornelia en 2008. Cornelia Oberlander est décédée le 22 mai 2021 de complications reliées à la COVID-19 (voir Pandémie de COVID-19 au Canada).

Prix et distinctions

  • Membre, Association des architectes paysagistes du Canada (1981)
  • Membre, Ordre du Canada (1990)
  • Fellow, American Society of Landscape Architects (1992)
  • Médaille des arts connexes, Institut royal d’architecture du Canada (1995)
  • Membre honoraire, Institut d’architecture de la Colombie-Britannique (1997)
  • Officier, Ordre du Canada (2009)
  • Médaille commémorative du 125e anniversaire de la Confédération du Canada (1992)
  • Diplôme honorifique, Université de la Colombie-Britannique (1991)
  • Doctorat en droit, Université métropolitaine de Toronto (1999)
  • Diplôme honorifique, Université Simon Fraser (2002)
  • Diplôme honorifique, Smith College (2003)
  • Doctorat honorifique, Université Dalhousie (2008)
  • Doctorat honorifique, Université McGill (2008)
  • Prix Sir Geoffrey Jellicoe, Fédération internationale des architectes paysagistes (2011)
  • ASLA Medal, American Society of Landscape Architecture (2012)
  • Médaille du Gouverneur général en architecture paysagiste (2016)
  • Membre, Ordre de la Colombie-Britannique (2016)
  • Compagnon, Ordre du Canada (2017)
  • Doctorat honorifique en droit, Université Concordia (2018)

Lecture supplémentaire

Liens externes