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Newmarket

Newmarket, Ontario, ville constituée en 1880, population 87 942 (recensement 2021), 84 224 (recensement 2016). Les limites modernes de Newmarket ont été créées en 1971 à partir de la ville elle-même et de parties des cantons de King, East Gwillimbury et Whitchurch (voir Whitchurch-Stouffiville). Située dans la région de York, Newmarket fait partie de la région métropolitaine de recensement de Toronto. Différents groupes autochtones ont vécu dans la région de Newmarket au fil de l’histoire, à savoir les Wendat (Hurons), les Tionontati (Pétuns), les Haudenosaunee et les Anishinaabeg. Les terres sont couvertes par le Traité no13 et les Traités Williams.


Peuples autochtones

Des peuples autochtones vivent dans la région de Newmarket depuis des milliers d’années. Les Wendat (Hurons) et les Tionontati (Pétuns) ont vécu dans la région du milieu du 15e siècle au milieu du 17e siècle. Au cours des guerres iroquoises du milieu du 16e siècle, les Haudenosaunee, qui vivaient à l’époque dans ce qui est aujourd’hui le nord de l’État de New York, ont dispersé les Wendat et les Tionontati. À la fin des années 1600, les Anishinaabeg ont quitté les terres situées au nord des lacs Huron et Supérieur pour s’installer dans le sud de l’Ontario, repoussant la plupart des Haudenosaunee dans l’État de New York. Les ancêtres des Chippewas de l’île Georgina, une nation anishinaabe, ont commencé à vivre dans la région du lac Simcoe. Aujourd’hui, deux des trois réserves de cette Première Nation sont situées au nord-est de Newmarket, sur la rive du lac Simcoe et sur l’île Georgina (voir aussi Réserves en Ontario). D’après le recensement de 2021, les Autochtones représentent 1,2 % de la population de Newmarket.

Traités

Dans un premier temps, le gouvernement du Haut-Canada a acquis les terres de Newmarket dans le cadre de l’achat Johnson-Butler. Les premières négociations de ce traité ont eu lieu en 1787 entre le gouvernement et les Mississaugas, mais les Chippewas de la région de Newmarket ont participé aux discussions ultérieures, en 1795 et 1798.

Les conditions de l’achat Johnson-Butler ont été mal documentées et étaient peu claires. C’est pourquoi, en 1923, le gouvernement a négocié deux nouveaux traités, connus sous le nom de Traités Williams, avec les Chippewa et les Mississauga. Les Chippewas de l’île Georgina ont signé le premier des deux traités, de même que les Chippewas de Rama et de l’île Christian.

En 1805, les chefs de Mississauga ont rencontré les administrateurs coloniaux et ont signé le traité no13, également connu sous le nom de l’Achat de Toronto (voir Achat de Toronto (Traité n° 13).) Le traité prévoyait le transfert d’environ 250 800 acres (1 015 km2), notamment le coin sud-ouest de l’actuelle ville de Newmarket, des Mississauga au gouvernement colonial. L’un des cantons créés sur les terres de ce traité est devenu le canton de King. Les terres situées au sud-ouest de la rue Yonge Street et de la promenade Davis Drive West faisaient autrefois partie de ce canton.

Peuplement et développement

Le lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, John Graves Simcoe, a créé des routes pour aider à la défense de la colonie à la fin des années 1700. L’une d’entre elles, Yonge Street, reliait le lac Ontario au lac Simcoe, en passant par ce qui allait devenir Newmarket.

Simcoe souhaitait peupler les terres situées entre York (désormais Toronto) et Holland Landing (qui fait aujourd’hui partie d’East Gwillimbury). Il a accordé des terres gratuites aux membres de la communauté quaker de Pennsylvanie en 1801. Ces colons ont vite bâti un moulin à grains et un entrepôt dans le canton de Whitchurch (voir Whitchurch-Stouffiville).

Avec l’augmentation de la population, la région aux alentours du moulin est devenue un pôle pour les personnes qui voulaient éviter le long trajet jusqu’à York. Les négociants allaient à la rencontre des trappeurs autochtones pour leur acheter leurs fourrures, avant de les vendre aux négociants établis à Toronto (voir Traite des fourrures au Canada). La région est devenue un « nouveau marché » pour les marchandises, notamment les produits du marais Holland. Cette situation a rapidement attiré l’attention d’investisseurs tels que Peter Robinson, qui ont acheté des terrains et des commerces.

Dans les années 1820, le développement s’est concentré autour d’un ancien sentier autochtone. Cette route est devenue la rue principale de Newmarket. Newmarket s’est développée vers le nord en 1853, jusqu’à la nouvelle gare de la ligne de l’Ontario, Simcoe and Huron Railway.

Newmarket est devenu un village incorporé séparé du canton de Whitchurch en 1858. La communauté disposait ainsi de son propre conseil, qui pouvait choisir ses propres priorités, indépendamment de sa région agricole.

Newmarket elle-même était géographiquement une petite ville entourée de cantons agricoles jusqu’au 20e siècle. Après la Seconde Guerre mondiale, les lotissements ont activement remplacé les terres agricoles, repoussant les limites de la ville.

Population

Newmarket a connu une croissance de 4,4 % entre les recensements de 2016 et de 2021, ce qui est plus lent que la croissance globale de la région de York, qui est de 5,7 %. Au moins 80 % de la croissance a lieu dans les quartiers existants, dans le cadre de la « densification ».

Selon le recensement de 2021, les principaux groupes ethniques de la ville sont les suivants : anglais (18,5 %), irlandais (14,2), écossais (14,1), canadien (11,1), chinois (9,7), italien (8,5), allemand (6), iranien (4,8) et français (4,7).

Économie et main-d’œuvre

Parmi les employeurs notables figurent les confiseurs Mars Wrigley et Rockets Candy, ainsi que quatre divisions du fabricant de pièces automobiles Magna International (voir industrie de la confiserie; industrie automobile). Le plus grand employeur privé de Newmarket, un centre d’appel comptant plus de 900 employés, a déménagé à Barrie en 2023.

Robert Simpson a tenu une mercerie à Newmarket de 1858 à 1872, date à laquelle il a déménagé à Toronto. Le grand magasin que Simpson a alors développé est devenu la fondation d’une chaîne nationale nommée Simpsons. Une fabrique de crayons a été ouverte à Newmarket en 1920, rachetée par l’entreprise américaine Dixon en 1931 et exploitée localement jusqu’en 1990. Le fabricant de meubles Office Specialty employait 400 personnes en 1929, ce qui en faisait un employeur important à une époque où la population de Newmarket était d’environ 3 700 personnes (voir Industrie des meubles et accessoires d’ameublement).

Gouvernement et politique

Newmarket est représentée par un maire, un maire adjoint et sept conseillers de quartier (voir Gouvernement municipal). Le maire et le maire adjoint de Newmarket siègent au conseil de la région de York, qui compte 22 personnes.

La ville s’occupe de services tels que la gestion des déchets, l’aménagement urbain, les routes et les parcs. La région de York est responsable des services sociaux, de la santé publique et des transports. York s’occupe également du traitement et du stockage de l’eau, mais Newmarket gère des canalisations pour la distribuer aux utilisateurs.

Les bureaux de la région de York sont situés à Newmarket.

Vie culturelle

Ancien hôtel de ville, Newmarket, Ontario, c. 2020.

Parmi les lieux culturels municipaux se trouvent le musée Elman W. Campbell Museum, le centre de spectacle NewRoads Performing Arts Centre et l’Old Town Hall, un centre artistique. De nombreux événements communautaires ont lieu au centre récréatif Newmarket Riverwalk Commons. L’orchestre Newmarket Citizens Band existe depuis 1872 et n’a jamais cessé de jouer.

Newmarket a accueilli l’équipe-école de la Ligue américaine de hockey des Maple Leafs de Toronto et une équipe de la Ligue de hockey de l’Ontario.

L’auteur Lawrence Hill et l’acteur Jim Carrey sont originaires de Newmarket. Parmi les résidents notables, on peut citer l’auteur-compositeur Alexander Muir et l’écrivaine Mazo de la Roche, qui ont tous deux donné leur nom à des écoles publiques.

Liens externes