William Alexander Henry | l'Encyclopédie Canadienne

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William Alexander Henry

​William Alexander Henry, Père de la Confédération, avocat, homme politique et juge (né le 30 décembre 1816 à Halifax, en Nouvelle-Écosse; décédé le 3 mai 1888, à Ottawa, en Ontario).


William Alexander Henry, Père de la Confédération, avocat, homme politique et juge (né le 30 décembre 1816 à Halifax, en Nouvelle-Écosse; décédé le 3 mai 1888, à Ottawa, en Ontario). Il est déléguéà toutes les trois conférences sur la Confédération pendant qu’il occupe le poste du procureur général de la Nouvelle-Écosse. Ensuite, il devient maire de Halifax et un des premiers juges de la Cour suprême du Canada.

Enfance et carrière juridique

William Henry passe son enfance entre Halifax, où il naît, et Antigonish, où il est élevé. Il étudie le droit à Antigonish et il est admis au barreau de la Nouvelle-Écosse en 1841. Il pratique le droit à Halifax et à Antigonish.

Il épouse Sophia McDonald en 1841, mais elle meurt en 1845. Il se remarie en 1850 en épousant Christianna McDonald. William Henry a huit enfants, y compris un avec sa première femme.

Carrière politique

En 1840, William Henry commence sa carrière politique en tant que membre du Parti libéral d’Antigonish dans la Chambre d’Assemblée de la Nouvelle-Écosse. Il y siège pendant 27 ans. Il fait une pause après sa défaite en 1843, mais il y retourne en 1847 en gagnant les élections grâceà son appui au gouvernement responsable.

Il est nommé au Cabinet provincial en 1852, où il est ministre sans portefeuille. En 1854, il devient solliciteur général et en 1856, il est secrétaire provincial. Toutefois, il démissionne par la suite après un conflit sur la destitution de l’agent du fisc du port de Halifax en 1856. Par conséquent, il rompt avec les libéraux en 1857 et se joint aux conservateurs. Il est élu membre du Parti conservateur de la circonscription d’Antigonish en 1859. William Henry est nommé solliciteur général en 1863, puis procureur général en 1864.

Confédération

William Henry est d’abord peu intéresséà l’idée que la Nouvelle-Écosse se joigne à l’union maritime. Il n’est pas non plus promoteur d’une union plus large des colonies de l’Amérique du Nord britannique. Cependant, William Henry change d’avis après avoir assistéà la conférence de Charlottetown en septembre 1864. Le premier ministre Charles Tupper, le chef de l’opposition Adams George Archibald et quelques autres hommes politiques y assistent eux aussi.

Après avoir appris l’idée de la Confédération, William Henry est convaincu que l’union fédérale est un bon moyen pour la Nouvelle-Écosse de développer son économie.Il participe aux deux conférences de la Confédération qui suivent (àQuébec et àLondres) et il se fait le promoteur enthousiaste de la Confédération dans sa propre région. Il contribue à l’élaboration de l’Acte de l’Amérique du Nord britanniqueà Londres, en Angleterre.

Pendant les négociations, William Henry exprime des réserves concernant certains sénateurs et la distribution des pouvoirs entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux (voir Gouvernement provincial).Il préconise des pouvoirs fédéraux vastes et des champs de juridiction provinciale limités, mais il appuie l’entente finale.

La Nouvelle-Écosse se joint au Canada en 1867, mais les électeurs strictement hostiles à la Confédération d’Antigonish expriment leurs sentiments de façon claire pendant les élections. William Henry brigue un siège fédéral, mais il est défait par un avocat, Hugh McDonald, un ancien étudiant. Hugh McDonald obtient 1 238 votes, ce qui constitue 76 % des votes, tandis que William Henry n’en remporte que 390. William Henry perd aussi l’élection partielle en 1869 et il quitte la politique fédérale et provinciale.

Voir aussi La Nouvelle-Écosse et la Confédération.

Vie après la Confédération

En 1870, William Henry se tourne vers la politique municipale et il est élu maire de Halifax. Il occupe ce poste jusqu’en 1871. Il devient président de la Charitable Irish Society, en 1873. Il brigue un siège fédéral d’Antigonish la même année, mail il est défait. C’est à peu prèsà ce moment qu’il revient au Parti libéral après 16 ans de séparation. Il est mécontent du leadership que John A. Macdonald exerce sur les conservateurs. De plus, il croit que le poste de juge en Nouvelle-Écosse lui a été refusé injustement.

Cependant, il est nomméà la toute nouvelle Cour suprême du Canada, en 1875. Edward Blake, le ministre de la Justice des libéraux donne le poste à William Henry, croyant qu’un des Pères de la Confédération pourrait éclairer les raisons à l’origine de l’Acte de l’Amérique du Nord britanniquequi est à la base du nouveau pays. William Henry est au service de la Cour pendant 12 ans.

La nouvelle Cour se bat pour se légitimer, car elle risque d’être rejetée par la Section judiciaire du Conseil privé du Royaume-Uni. William Henry défend avec ardeur la Cour canadienne et ses opinions dissidentes sont souvent maintenues par la Section judiciaire.

Il meurt le 3 mai 1888 à l’âge de 71 ans à Ottawa.

Héritage

William Henry a une réputation solide en politique et en droit, consolidée par son rôle de Père de la Confédération. Charles Tupper et lui surmontent l’adversité populaire envers l’entrée de la Nouvelle-Écosse dans la Confédération.

Il continue sa carrière en se joignant à la premièreCour suprême du Canada en 1875. Il aide à définir cette institution qui joue un rôle important dans la vie politique et juridique du Canada depuis sa création.