Talbot, Thomas | l'Encyclopédie Canadienne

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Talbot, Thomas

Après 1825, son pouvoir commence à s'étioler en raison, notamment, de l'esprit de réforme qui gagne en popularité, de la croissance de la bureaucratie et de sa propre excentricité. Socialement intolérant et exclusif, il vit seul et isolé dans son « château » de Port Talbot.

Talbot, Thomas

  Thomas Talbot, soldat, colonisateur et agent colonial (Malahide, Irl., 19 juill. 1771 -- London, Canada-Ouest, 5 févr. 1853). Membre de l'aristocratie anglo-irlandaise, Talbot se consacre pendant 50 ans à développer le peuplement Talbot dans le Haut-Canada. Il étudie à Malahide et à Manchester, en Angleterre, et est investi de son premier rang dans l'armée britannique à l'âge de 11 ans. Au cours de la période turbulente du conflit anglo-français à la fin du XVIIIe siècle, il sert en Europe et en Amérique du Nord. De 1791 à 1794, il est secrétaire particulier de SIMCOE, gouverneur du Haut-Canada. Non seulement en profite-t-il pour visiter plusieurs parties de la région des Grands Lacs, mais il cultive aussi l'amitié de Simcoe, ce qui s'avère plus tard inestimable. En 1801, il vend son grade et émigre au HAUT-CANADA. Il y devient un promoteur officiel de peuplement dans le district de London et, en moins de 10 ans, construit 3 routes principales - les rues Talbot - et établit une douzaine de cantons. Sa compétence dans l'acquisition de propriétés personnelles aussi bien que son succès dans la colonisation d'importants lopins de terre en font un homme exceptionnel. Avant 1836, il avait colonisé des parties de 29 cantons regroupant une population de plus de 30 000 habitants et s'étendant sur une immense région le long de la rive Nord du lac Érié, dans ce qui est aujourd'hui le Sud-Ouest de l'Ontario. Son succès est dû, en grande partie, au fait qu'il exige que les colons exploitent réellement leur terre, qu'ils la défrichent et y construisent une maison avant de leur en reconnaître l'entière possession de droit.

Après 1825, son pouvoir commence à s'étioler en raison, notamment, de l'esprit de réforme qui gagne en popularité, de la croissance de la bureaucratie et de sa propre excentricité. Socialement intolérant et exclusif, il vit seul et isolé dans son « château » de Port Talbot. À sa mort, il lègue une grande partie de son domaine à ses domestiques.