Soucy, Gaétan | l'Encyclopédie Canadienne

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Soucy, Gaétan

Gaétan Soucy, romancier, (Né le 21 octobre 1958 à Montréal, décédé le 9 juillet 2013 à Montréal). Né dans une famille nombreuse du quartier ouvrier d'Hochelaga, Gaétan Soucy se consacre d'abord à l'étude des sciences (mathématiques et astro-physique) à l'Université de Montréal.

Soucy, Gaétan

Gaétan Soucy, romancier, (Né le 21 octobre 1958 à Montréal, décédé le 9 juillet 2013 à Montréal). Né dans une famille nombreuse du quartier ouvrier d'Hochelaga, Gaétan Soucy se consacre d'abord à l'étude des sciences (mathématiques et astro-physique) à l'Université de Montréal. Il y obtient une maîtrise dont le mémoire fort remarqué, porte sur la théorie transcendantale des sciences chez Kant. Durant ses années d'enseignement de la philosophie au cégep Édouard-Montpetit, il se passionne pour le Japon et se familiarise avec la langue et la culture de ce pays, qu'il visite régulièrement. Un premier roman paraît en 1994, L'Immaculée Conception, publié en France sous le titre 8 décembre. En 1997, L'acquittement lui vaut, l'année suivante, le Grand Prix du livre de Montréal, Prix Ringuet et Prix Grand Public La Presse. La petite fille qui aimait trop les allumettes, publié en 1998, est le récit hallucinatoire de deux adolescents, aux prises avec le cadavre de leur père. Ils découvrent la réalité d'un monde qui leur avait échappé jusque-là et les circonstances nébuleuses les entourant. Ce roman, décrit comme étant à la fois un conte et une histoire d'horreur, d'une force de description unique et dont les images nous hanteront longtemps, a été traduit en 18 langues et lui apporte une consécration extraordinaire, tant au Québec qu'en France où la critique l'acclame. Il remportera le Prix Ringuet et le Prix Grand Public de La Presse ainsi que le Grand Prix du roman de l'Académie des Lettres québécoises. Constituant selon l'auteur une « trilogie du pardon », écrits dans un style aux registres variés, les romans de Gaétan Soucy mettent en scène des personnages dont le drame intérieur s'établit sur le fond de questions existentielles relatives à la mort, au deuil, à la faute, à la culpabilité, aux mystères de la sexualité et à la force obsessionnelle de la mémoire. En 2002, Music-Hall se mérite de nombreux prix internationaux, dont le prix France-Québec, en 2003, ainsi qu'une nomination pour les prix du Gouverneur général. Cette oeuvre, acclamée partout dans le monde, a été traduite dans plus de douze langues.