Prinsloo, Ian | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Prinsloo, Ian

En 1989, il fonde avec Alyson Green le Orange Dog Theatre. Alors que ce théâtre devait à l'origine présenter des pièces classiques ou contemporaines, le Orange Dog (1989-1995) met surtout l'accent sur les premières de pièces canadiennes avant-gardistes en marge ou dans le cadre d'un festival.
Prinsloo, Ian
Le travail de l'acteur et metteur en sc\u00e8ne Ian Prinsloo a profondément marqué le thé\u00e2tre en Alberta (photo de Trudie Lee).

Prinsloo, Ian

 Ian Prinsloo, acteur, metteur en scène, directeur artistique (Koweït, Koweït, 28 avr. 1964). Ian Prinsloo est élevé en Ontario et fréquente la Ryerson Theatre School (1984-1985). Alors qu'il amorce sa carrière d'acteur au SHAW FESTIVAL en 1986, il se sent attiré, grâce à son directeur artistique de longue date Christopher NEWTON, par le travail de metteur en scène. Il perfectionne son art principalement sur la scène du théâtre alternatif de Toronto lorsqu'il revient travailler plus tard à titre d'apprenti assistant auprès de Shaw.

En 1989, il fonde avec Alyson Green le Orange Dog Theatre. Alors que ce théâtre devait à l'origine présenter des pièces classiques ou contemporaines, le Orange Dog (1989-1995) met surtout l'accent sur les premières de pièces canadiennes avant-gardistes en marge ou dans le cadre d'un festival. En tant que metteur en scène pigiste, il présente également en première la première traduction anglaise de Fragments d'une lettre d'adieu lus par des géologues (1992) de Normand Chaurette et les premières productions de Jason SHERMAN, dont The League of Nathans (1992), récipiendaire d'un prix Chalmers, The Retreat (1996) et Patience (1997). Sa dernière pièce est couronnée d'un prix Dora pour la meilleure production et mise en scène, au moment même où Prinsloo se prépare à prendre la direction du THEATRE CALGARY.

Il est âgé à peine de 33 ans au moment de son entrée en fonction en 1997 et ses huit années à titre de directeur artistique sont marquées par une remise sur pied et une croissance remarquables du Theatre Calgary, qui avait connu des déboires financiers et artistiques. Il réinscrit au programme des pièces classiques du répertoire canadien et classique dont le scénario percutant et complexe interpelle les gens de Calgary et du sud de l'Alberta. En même temps, il s'engage à augmenter de façon significative le nombre de metteurs en scène, de designers et d'acteurs provenant de la région qui travailleront sur les productions. Sa programmation est variée et équilibrée, allant de présentations populaires comme des comédies musicales et des adaptations de Dracula, Sherlock Holmes et A Christmas Carol à des pièces plus intellectuelles telles que Copenhagen de Michael Frayn et Humble Boy de Charlotte Jones. Il met en scène de nouvelles œuvres en théâtre alternatif et engage les dramaturges Greg Nelson et Stephen Massicotte, originaires de la région, pour l'aider dans l'adaptation d'anciennes œuvres pour le Theatre Calgary.

Les liens que Ian Prinsloo conserve avec le Shaw Festival s'expriment par un échange de metteurs en scène. Prinsloo monte Uncle Vanya (1999) de Chekhov et Waterloo (1998, 1999) de Conan Doyle au Shaw pendant que Newton, Bradecki et Mezon, du Shaw, travaillent au Theatre Calgary. Les meilleures mises en scène de Prinsloo semblent surtout être celles de pièces du début du 20e siècle; à son avis, elles jugeaient le boom de la culture matérialiste et d'entreprises de Calgary avec grâce, éloquence et sensibilité. Parmi ses plus grandes réalisations figurent la production de Private Lives (1998) de Noel Coward, Dangerous Corner (2001) de J.B. Priestley, The Philadelphia Story (2003) et Holiday (2000) de Philip Barry, Death of a Salesman (2002) d'Arthur Miller et plus particulièrement Counsellor-at-Law, la grande œuvre de 1931 d'Elmer Rice, qui remporte cinq importants prix Betty MITCHELL en 2004.

Entre 1997 et 2005, le nombre d'abonnés au Theatre Calgary est passé de 3600 à 8600, et le déficit de 1,2 million de dollars de 1996 est devenu un fonds de 2,4 millions de dollars grâce à sept années de surplus. Au moment de son départ en 2005, Prinsloo laisse un théâtre en bonne santé sur le plan financier et artistique pour son successeur Dennis Garnhum.