Montreal Philharmonic Society | l'Encyclopédie Canadienne

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Montreal Philharmonic Society

Montreal Philharmonic Society. Association chorale et orchestrale fondée en août 1875 par Arthur M. Perkins. Elle se présenta en public pour la première fois en mai 1877, donnant Le Messie de Haendel et d'autres oeuvres durant un festival de musique de trois jours à Montréal.

Montreal Philharmonic Society

Montreal Philharmonic Society. Association chorale et orchestrale fondée en août 1875 par Arthur M. Perkins. Elle se présenta en public pour la première fois en mai 1877, donnant Le Messie de Haendel et d'autres oeuvres durant un festival de musique de trois jours à Montréal. Le premier concert sous ses propres auspices eut lieu le 17 décembre 1877 à l'Académie de musique et incluait le Psaume 42 de Mendelssohn. Sous la direction successive du Dr P.R. MacLagan (1877-79) - organiste à la cathédrale Christ Church, puis à la Zion Church, et plus tard actif à Winnipeg, -, de Joseph Gould (pour un concert, 28 mai 1879), de Fred E. Lucy-Barnes (1879-80) et de Guillaume Couture (1880-99), la société donna 87 concerts avant sa dissolution en 1899. Les concerts furent présentés à l'Académie de musique, au Mechanics' Hall et à la patinoire Victoria, puis au Queen's Hall (1880-89) et à la salle Windsor (1890-99). Durant ses premières années, la société rassemblait pour chacun des concerts des instrumentistes de Montréal et de Québec; il n'était toutefois pas toujours possible de réunir un effectif complet et, à une occasion, elle dut faire venir un timbalier de Boston. En vue d'assurer des exécutions bien préparées, Couture créa la Société des symphonistes dont l'existence fut brève cependant. Par la suite, on engagea des orchestres de l'est des États-Unis ou constitués de musiciens des États-Unis et du Canada. Parmi eux, le Boston Festival Orchestra vint le plus souvent. De 130 voix en 1878, le choeur était passé à 275 voix en 1894. La société acquit une renommée particulière sous la direction de Couture qui présenta en première audition plusieurs oratorios et opéras (en version concert) et un répertoire symphonique étonnamment varié. Y furent présentés en première canadienne Le Paradis et la Péri de Schumann (8 janvier 1885), le Requiem en do mineur de Cherubini (17 décembre 1885), La Damnation de Faust de Berlioz (17 avril 1890), Les Ruines d'Athènes de Beethoven (19 mars 1891), The Story of Sayid de Mackenzie (25 mars 1892), Le Déluge (23 mars 1892) et Samson et Dalila (14 avril 1895) de Saint-Saëns, et The Lily Nymph de G.W. Chadwick, une oeuvre dédiée à la société (28 avril 1896). Parmi les créations montréalaises, citons Elijah de Mendelssohn (15 mai 1884), Judas Macchabée (17 mars 1881) et Samson (21 mars 1889) de Haendel, l'ouverture de Der Freischütz de Weber (17 mars 1888), Arminius de Max Bruch (18 mars 1891) et Le Christ au mont des Oliviers de Beethoven (14 mars 1893). La société présenta aussi en première Le Vaisseau fantôme (3 avril 1895) et Tannhäuser (29 avril 1896) de Wagner, la IXe symphonie de Beethoven (8 avril 1897) et des oeuvres de Bennett, Dubois, Dvořák, Gounod, Massenet et Sullivan. La cantate Daniel Before the King de C.A.E. Harriss, première oeuvre importante publiée par un résidant canadien, fut exécutée le 18 avril 1890. Avant 1890, la société avait présenté quelque 120 oeuvres importantes pour choeur et orchestre, a cappella ou pour choeur et solistes, et sa réputation était excellente. Parmi les solistes figurèrent les chanteurs Emma Albani, David Ffrangcon-Davies, Emma Juch et Robert Watkin-Mills, le violoniste Frantz Jehin-Prume et le pianiste Calixa Lavallée. Au nombre des chefs invités se trouvèrent G.W. Chadwick, Emil Mollenhauer et Henry Schmidt. En 1896, une modeste publication, Philharmonic Bulletin, fut lancée afin de promouvoir les intérêts de la société, mais les déficits croissants et un changement marqué dans la dimension et le goût de ses auditoires conduisirent la société à sa disparition. Lors de son concert final (25 mai 1899), elle exécuta avec le concours de l'OS Paur de New York Hymne de louange de Mendelssohn. Figuraient aussi au programme la Symphonie no 5 de Beethoven, le Grand solo de concert de Liszt (version pour piano solo et orchestre du Concerto pathétique pour deux pianos, avec Richard Burmeister comme soliste) et l'ouverture de concert Sakuntala de Goldmark.

En 1982, sur l'initiative de Miklos Takacs, la société revit le jour sous le nom de Société philarmonique de Montréal.

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