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Montréal Danse

Montréal Danse est une petite compagnie de danse contemporaine, fondée à Montréal en 1986 par Paul-André FORTIER et Daniel Jackson.

Montréal Danse

Montréal Danse est une petite compagnie de danse contemporaine, fondée à Montréal en 1986 par Paul-André FORTIER et Daniel Jackson. Son mandat consiste à promouvoir un répertoire d'oeuvres originales créées par des chorégraphes locaux ou internationaux, ce qui est rare dans un milieu où les compagnies sont fondées dans le but de refléter la vision artistique de leur fondateur chorégraphe.

Les nombreuses oeuvres commandées par Montréal Danse depuis sa fondation témoignent de l'éclectisme des chorégraphes locaux et internationaux. Ghost Stories (1990), de Natsu Nakajima, s'inspire de Butoh; Cycle (1987), de Françoise SULLIVAN, a des traits ritualistes; Lines from Memory (1994), de Susan Marshall, et L'homme qui essaie devant la gare d'embrasser (1993), de Jean Gaudin, sont toutes deux des pièces manifestement théâtrales. La danse théâtrale québécoise est aussi présente dans les oeuvres des chorégraphes James KUDELKA, Paul-André Fortier, Ginette LAURIN, Hélène Blackburn et Daniel Léveillé.

En 1989, Fortier démissionne de son poste de codirecteur artistique, mais continue de collaborer avec la compagnie comme chorégraphe. Daniel Jackson, qui a été danseur, directeur de répétition et codirecteur artistique des GRANDS BALLETS CANADIENS, reste le seul directeur artistique de Montréal Danse jusqu'à sa retraite, en 1996. Kathy Casey, qui a dansé auparavant avec Susan Marshall et Lar Lubovitch, lui succède. Récemment, la compagnie commande des œuvres à la fois théâtrales et accessibles, telles que Lettre d'amour à Tarentino de Paula de Vasconcelos et Enter: Last du danseur et chorégraphe José NAVAS.

Une relation durable s'installe en 2000 entre la compagnie et Estelle Clareton avec la création de l'œuvre de celle-ci, Je ne me souviens pas très bien. En 2011, Clareton a chorégraphié quatre œuvres pour Montréal Danse, entre autres S'envoler (2010), donnée au prestigieux Festival TransAmériques. Les styles de Clareton et de ses collègues Sarah Chase, Martin Bélanger, Benoît Lachambre et George Stamos offrent une nouvelle approche dynamique qui diffère de la théâtralité des premiers temps de la compagnie.

Montréal Danse élargit sa vision en remettant constamment en question la signification du mouvement du corps et en élaborant de nouvelles façons d'apporter ces découvertes à la scène. En 2002, la compagnie commence une série ouverte d'ateliers de recherche chorégraphique. Certains se limitent à une pure exploration; d'autres sont des conférences et des échanges publics; d'autres encore ont lieu hors du studio, dans des cadres sociaux où les membres de la compagnie discutent de problèmes avec des invités, des dramaturges, par exemple.

Depuis 2009, dans le cadre du projet international Danse contre la violence, la compagnie amène ses ateliers dans les refuges pour femmes afin d'aider les victimes de la violence conjugale à retrouver la sécurité de leur propre corps.

En 2011, le répertoire de Montréal Danse comprend plus de 50 œuvres diverses exécutées par des artistes de tout âge, dont deux membres fondateurs de la compagnie. Ses coproductions de plus en plus nombreuses sont présentées dans beaucoup de tournées au Canada, aux États-Unis et en Europe.