Germain, Jean-Claude | l'Encyclopédie Canadienne

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Germain, Jean-Claude

Jean-Claude Germain, écrivain et metteur en scène (Montréal, 18 juin 1939). Tout en étudiant à l'U. de Montréal (1957-1959), il fonde le Théâtre Antonin-Artaud, en 1958, et entreprend la production d'Ubu roi, projet qu'il doit abandonner faute d'argent.

Germain, Jean-Claude

Jean-Claude Germain, écrivain et metteur en scène (Montréal, 18 juin 1939). Tout en étudiant à l'U. de Montréal (1957-1959), il fonde le Théâtre Antonin-Artaud, en 1958, et entreprend la production d'Ubu roi, projet qu'il doit abandonner faute d'argent. Dans les années 60 et 70, il est critique de théâtre pour des revues connues comme Le Petit-Journal, Dimensions, Digeste-Éclair et Maclean.

En 1969, il fonde le Théâtre du même nom (TMN), un théâtre expérimental où il affiche clairement sa volonté de s'éloigner des théories du « Cartel » adoptées par le THÉÂTRE DU NOUVEAU MONDE (TNM). Les comédiens de la troupe de Germain, connus sous le nom des Enfants de Chénier (1969-1971), puis, par la suite, des P'tits Enfants Laliberté (1971-1973), se joignent à la troupe d'André Brassard (Mouvement contemporain) et à la compagnie de Jean-Pierre Saulnier (Apprentis-Sorciers) pour former le Centre du Théâtre d'aujourd'hui, dont Germain est le directeur général de 1972 à 1982.

À partir de 1969, Germain a produit de nombreuses adaptations et créations collectives et, depuis 1973, il met en scène ses propres textes. Il publie des poèmes dans L'Action nationale (1966-1967), ainsi qu'une dizaine de pièces, d'adaptations et de projets dans le cadre de créations collectives. Il publie de courts essais sur le théâtre dans Le Pays théâtral (1977-1980) et enseigne la création dramatique à l'École nationale de théâtre du Canada (1972-1987).

Sa grande connaissance de l'histoire du théâtre québécois lui sert d'inspiration pour certaines de ses meilleures oeuvres, parmi lesquelles L'École des rêves, Les Faux Brillants de Félix-Gabriel Marchand, Les Hauts et les bas d'la vie d'une diva, Les Nuits de l'indiva, Si Aurore m'était contée deux fois, Un autre grand spectacle d'adieu et Un pays dont la devise est « Je m'oublie ». Il est président d'honneur du Salon du livre de Montréal de 1990 à 1998 et siège à la Commission de toponymie de Montréal jusqu'en 2002. Il est nommé Patriote de l'année par la société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1993. Il reçoit les prix Gascon Thomas en 1994 et Fleury-Mesplet en 2001 et est fait chevalier de l'Ordre de la Pléiade en 2001.