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Cinémathèque québécoise

Appelée, à l'origine, Cinémathèque canadienne, elle a été fondée sur l'initiative du réalisateur Guy L. Coté par un groupe de cinéastes et de cinéphiles dans le but de conserver les films et le matériel afférent (affiches, photos, appareils, etc.) et de les rendre accessibles au public.

Cinémathèque québécoise

Appelée, à l'origine, Cinémathèque canadienne, elle a été fondée sur l'initiative du réalisateur Guy L. Coté par un groupe de cinéastes et de cinéphiles dans le but de conserver les films et le matériel afférent (affiches, photos, appareils, etc.) et de les rendre accessibles au public. On établit donc des archives du film, on présente des projections dans diverses salles de Montréal, et la nouvelle institution est bientôt membre de la Fédération internationale des archives du film (FIAF). En 1967, à l'occasion d'EXPO 67 et du centenaire du Canada, on organise deux manifestations qui vont définir les champs d'excellence de l'organisme : une rétrospective du cinéma canadien et une autre sur le cinéma d'animation.

En 1971, la Cinémathèque prend le nom de Cinémathèque québécoise et choisit de mettre surtout l'accent sur le cinéma québécois. Il faut rappeler que les ARCHIVES NATIONALES DU CANADA, seul autre membre canadien de la FIAF, ont comme mandat la préservation de la production gouvernementale et du patrimoine audiovisuel canadien. Cependant, la Loi sur le cinéma promulguée par Québec, en 1975, ne confère pas à la Cinémathèque le mandat ni les moyens d'agir en tant qu'organisme d'archivage du film québécois. Sous la gouverne de Robert DAUDELIN, son directeur depuis 1971, la Cinémathèque réagit de telle sorte qu'en 1978 la Loi est amendée. La Cinémathèque se voit alors dotée d'un mandat et de moyens élargis, dont un premier entrepôt de conservation. Dans les années 80, on rassemble dans un même lieu ses services administratifs et archivistiques, ce qui consolide son statut institutionnel, puis on développe ses entrepôts. Dans les années 90, pour faire face à la croissance rapide des collections de films et des articles afférents au film, on agrandit ses installations. En 1997, la Cinémathèque occupe de nouveaux bâtiments, où des salles de projection de film et de télévision/vidéo, une médiathèque moderne et des salles d'exposition permettent d'accroître les services au public. Dorénavant, la Cinémathèque est bien un véritable musée de l'image en mouvement.

La télévision fait maintenant partie intégrante de son mandat. Mais ce développement entraîne des difficultés financières qui l'obligent à ralentir bientôt le rythme de ses activités même si ses collections ne cessent de s'accroître. En 2002, après 30 ans de services, Robert Daudelin prend sa retraite et Robert Boivin lui succède pour deux ans. Tout en poursuivant la ligne générale de l'institution, il favorise le rattrapage dans le domaine du catalogage des collections et de l'amélioration de leur accessibilité. En 2005, Yolande Racine accède au poste de directrice générale et se donne comme mandat de consolider l'organisme. On assiste à une relance des projections publiques, des expositions et de la diffusion sur internet, ainsi qu'à la création d'une Fondation. En 2006, le gouvernement du Québec confie à l'organisme le mandat de conservation et de gestion du dépôt légal ; le Québec devient la première province à instaurer une telle mesure de conservation de son patrimoine cinématographique et télévisuel.

La Cinémathèque conserve des films, des vidéos et des émissions de télévision et des collections afférentes de tous les pays et de toutes les époques. Cependant les cinémas québécois et d'animation sont au coeur de sa spécificité. Ses collections comprennent quelque 48 000 films et enregistrements magnétoscopiques, 29 300 affiches, 600 000 photos et 14 500 scénarios, sans compter les archives documentaires, les appareils, les costumes et les bandes sonores. Sa bibliothèque sur le cinéma et la télévision est l'une des plus importantes au monde avec quelque 46 000 volumes (surtout en français et en anglais), plus de 135 000 dossiers classés par films ou par sujets et des abonnements à 450 périodiques. La Cinémathèque québécoise est l'une des institutions culturelles essentielles du Canada.

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