CAE inc. | l'Encyclopédie Canadienne

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CAE inc.

Société canadienne ouverte, identifiée par le symbole CAE à la Bourse de Toronto, CAE inc. a son siège social à Montréal. L'entreprise fabrique de l'équipement avancé de simulation et de formation devant servir à des applications civiles et de défense, et offre des services connexes.

CAE inc.

Société canadienne ouverte, identifiée par le symbole CAE à la Bourse de Toronto, CAE inc. a son siège social à Montréal. L'entreprise fabrique de l'équipement avancé de simulation et de formation devant servir à des applications civiles et de défense, et offre des services connexes. Forte de ses quelque 5000 employés, CAE est un chef de file reconnu dans bon nombre des segments de marché où elle est en concurrence. Pour l'exercice qui a pris fin le 31 mars 2005, la société a déclaré des revenus atteignant 986,2 million de dollars. Menant ses activités dans un secteur hautement capitalistique, elle fait état d'un actif total de près de 1,7 milliards de dollars.

Historique
C'est en 1947, le jour de la Saint-Patrick (le 17 mars), que Ken Patrick fonde la CAE (Canadian Aviation Electronics Ltd.). M. Patrick veut « tirer avantage d'une équipe formée à la guerre, extrêmement innovatrice et très axée sur la technologie ».

En 1952, CAE décroche son premier contrat. La commande de l'Aviation royale du Canada (ARC) porte sur la conception et la fabrication d'un simulateur de vol pour son CF-100. Voilà un banc d'essai de choix pour de nouvelles techniques et méthodes qui vaudront ultérieurement à la société le prolongement de son contrat, de même que sa première commande en provenance de l'étranger (celle de la force aérienne belge). En 1955, Les lignes aériennes Canadien Pacifique Limitée accordent à CAE le contrat de conception et de fabrication du premier simulateur de vol canadien pour le DC-6B.

Les affaires connaissent un essor considérable au cours des années qui suivent, grâce essentiellement à des contrats provenant de l'armée canadienne et de forces de défense étrangères. CAE étend son champ d'expertise, que ce soit en matière de simulation d'environnements complexes à l'intention des exploitants aériens ou d'environnements d'usines de fabrication. En 1962, possédant désormais une filiale en Allemagne, CAE décide de faire son entrée dans le monde de la technologie numérique et de tenter de décrocher une plus grande part du marché commercial.

Signe que la transition vers une plus grande diversification est amorcée, en 1965 la société adopte le nom de CAE Industries Ltd, et fait l'acquisition de plusieurs sociétés de différents secteurs d'activité, dont Northwest Industries Limited (qui allait devenir Canadian Aviation Ltd) et Canadian Bronze Company Limited.

En 1971, les revenus de CAE dépassent le seuil des 50 millions de dollars. La croissance de la société se poursuit, les transporteurs aériens insistant plus que jamais sur la formation du personnel à la lumière des pénuries de carburant à l'échelle mondiale et des pressions des écologistes. CAE met au point un matériel de simulation plus sophistiqué pour répondre à ces besoins. Par ailleurs, Énergie atomique du Canada limitée (EACL), concepteur du réacteur nucléaire CANDU, choisit CAE pour élaborer et fabriquer un système de contrôle par ordinateur, pour lequel CAE offrira ensuite des simulateurs, la société mettant ainsi son savoir-faire en application dans d'autres domaines pour tenter d'accroître le rendement de son capital investi. En 1976, l'entreprise se voit offrir un contrat portant sur la conception d'un simulateur destiné au programme spatial. Le matériel sera utilisé pour simuler les fonctionnalités du BRAS CANADIEN, lequel constitue la principale contribution canadienne au programme de navettes spatiales de la NASA.

La division des simulateurs de vol demeure toutefois le principal pilier de l'entreprise et, en 1983, CAE pose un jalon de plus à ce chapitre. Grâce à la livraison d'un simulateur de vol pour le Boeing 757 d'Eastern Airlines, elle devient la première société à livrer un simulateur avant même l'homologation de l'appareil lui-même. CAE fabrique aussi des simulateurs de vol pour hélicoptères, tel le Lynx et, graduellement, étend la portée de ses affaires aux quatre coins du monde. En 1985, par exemple, elle décroche ses premiers contrats en Australie, puis en Chine.

CAE déclare des revenus de plus de un milliard de dollars pour l'exercice de 1990, une première pour l'entreprise dont le succès est attribuable principalement à une demande soutenue visant ses équipements de simulation, à la fin des années 1980. La société poursuit sans relâche sa politique d'acquisition d'entreprises et, de 1991 à 1998, achète pas moins de neuf sociétés aux activités aussi variées que le réusinage d'essieux de wagons de chemin de fer ou les services de nettoyage industriel de haute technicité. À la même époque, CAE se départ elle-même de quatre sociétés, dont Northwest Industries Limited (renommée Canadian Aviation Ltd en 1992), qu'elle vend à Spar Aérospatiale Limitée, à l'aube d'un nouveau recentrage de ses activités qu'elle entreprendra en 2002. Les années 1990 sont aussi marquées par des changements fréquents au niveau de la gouvernance; en effet, six présidents se succéderont à la tête de CAE au cours de la décennie.

À compter de la fin de 2000, la société amorce sa pénétration des marchés des systèmes d'automatisation et de contrôle navals, en partie grâce à de nouvelles acquisitions, mais aussi suite à sa propre croissance interne. Si elle propose toujours son savoir-faire en matière de formation et de simulation, elle commence aussi à fabriquer des systèmes embarqués, tant pour le contrôle des systèmes utilisés sur le pont que dans la salle des machines.

En 2002, sur une période de sept mois, CAE, dans ce qui paraît relever d'un virage stratégique, abandonne les affaires liées au domaine de la fabrication de produits industriels et des services connexes, en vendant sa technologie de nettoyage, ses scieries et ses exploitations de tamisage des fibres. La même année, elle signe un accord de dix ans avec l'avionneur européen Airbus pour la mise sur pied d'un réseau mondial de centres de formation.

Activités d'exploitation

CAE concentre ses activités commerciales dans deux unités : Simulation et formation aéronautiques civiles, et Simulation militaire. L'unité des contrôles navals a été vendu au début de 2005. Au cours de l'exercice 2005, ces deux secteurs d'activité qui restent ont constitué respectivement 53 p. cent, 47 p. cent de ses revenus de 986,2 million de dollars. Si la société est réputée pour la fourniture de nouveaux simulateurs de vol, son carnet de commandes s'est également étoffé de façon considérable grâce à la fourniture de composants visuels et d'autres éléments des systèmes de simulation utilisés pour moderniser l'équipement existant.

L'unité de la simulation et de la formation civile - et son pendant militaire - évoquent les débuts de la société. CAE est le chef de file du marché des simulateurs, détenant 80 p. cent des parts de marché pour une centaine de systèmes en place. Par ailleurs, elle se classe bonne deuxième au chapitre du marché des services de formation. Grâce à l'accord qu'elle a conclu avec Airbus, CAE lui fournit le premier simulateur de vol complet (FFS) de son nouveau modèle A380, en plus des services de formation liés à l'opération de l'appareil. Elle compte des centres de formation sur tous les continents, à l'exception de l'Australie.

Quant à l'unité de la simulation et de la formation militaire, elle ne se concentre pas uniquement sur les applications en vol mais également sur les applications au sol. De plus, du côté de l'aviation militaire, CAE fournit aussi des simulateurs de vol d'hélicoptères, tel le Sikorsky S-70 Black Hawk. Pour la formation et la simulation au sol, elle a mis au point des solutions qui permettent au client de faire appel à des scénarios où intervient simultanément l'usage d'armement, de véhicules et de communications, dans la perspective d'offrir une formation plus réaliste.

Il est permis de soutenir que CAE est un chef de file du marché et de la technologie dans les segments de marché où elle fait des affaires. À la suite de sa réorientation stratégique de la fin des années 1990 et du début des années 2000, elle a visé la technologie de pointe dans un certain nombre de domaines. En se concentrant davantage sur la prestation de services de formation, la société a accru la proportion de ses sources de revenus plus prévisibles par rapport à celle qu'elle retire du marché des simulateurs, conjoncturel et donc plus sensible à l'évolution économique et géopolitique.

Engagement communautaire

Partout dans le monde, CAE apporte son soutien aux collectivités où elle mène des activités. La société finance six programmes de bourses d'études au Canada et deux aux États-Unis, représentant les études d'un total de dix-sept étudiants inscrits dans un programme de premier ou de deuxième cycle en génie. Par l'entremise du Centre de formation CAE SimuFlite, CAE offre également des bourses d'études dans le domaine de l'instruction en vol aux étudiants d'universités membres de la University Aviation Association, de Women in Aviation International et de l'Organization of Black Airline Pilots, pour élargir leurs perspectives d'emploi et les motiver. En Allemagne, sa filiale locale contribue à promouvoir la participation accrue des femmes dans les secteurs des sciences et de la technologie.

La société est également active dans la campagne de financement annuelle de Centraide/United Way, appuie les arts et la participation de ses employés à un éventail d'œuvres de bienfaisance, soutient financièrement la Fondation Historica du Canada et commandite une équipe de hockey et le camp d'entraînement de ses joueurs à Dubaï, aux Émirats arabes unis.