Bernier, Françoys | l'Encyclopédie Canadienne

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Bernier, Françoys

Françoys (Joseph Arthur Maurice) Bernier. Pianiste, chef d'orchestre, réalisateur, administrateur, professeur (Québec, 12 juillet 1927 - 3 février 1993). Françoys Bernier commence très jeune ses études musicales avec son grand-père.

Bernier, Françoys

Françoys (Joseph Arthur Maurice) Bernier. Pianiste, chef d'orchestre, réalisateur, administrateur, professeur (Québec, 12 juillet 1927 - 3 février 1993). Françoys Bernier commence très jeune ses études musicales avec son grand-père. Vers la fin de ses études classiques au séminaire de Québec (1939-1947), il étudie au CMQ (1945-1950) avec Hélène Landry, Françoise Aubut, Ria Lenssens, Henri Gagnon et Alphonse Tardif. Il travaille aussi à l'Université Laval (1949-1950) avec Marius Cayouette et Lucien Brochu. De 1950 à 1952, il enseigne la musique au collège de Gravelbourg (Sask.) et assume la direction des programmes à la station radiophonique CFRG de cette ville. En 1953, il entre au service de la SRC à Montréal comme réalisateur d'émissions musicales radiophoniques, dont « Premières », puis se voit confier en 1954 la réalisation de « Concerts pour la jeunesse » et « L'Heure du concert » à la télévision. Parmi ses productions, citons L'Histoire du soldat (1955) et Les Noces (1956) de Stravinsky, L'Enfant et les sortilèges (1956, 1957) de Ravel, Faust (1957) de Gounod, Madama Butterfly (1958) de Puccini, Pagliacci (1958) de Leoncavallo, Manon (1960) de Massenet et Dialogues des Carmélites (1960) de Poulenc. Il est aussi directeur musical des Festivals de Montréal (1956-1960) et dirige la Chorale de l'Université Laval (1959-1964). Avec Gilles Potvin, il interprète Wilhelm Kempff en récitals au Canada (1961-1964).

Pendant son mandat comme directeur général (1960-1966), puis directeur artistique (1966-1968) de l'OSQ, il met l'accent sur la musique française et canadienne, et donne une impulsion à la musique du 20e siècle, présentant des oeuvres importantes de Messiaen et Berg. Boursier du Conseil des arts du Canada (1962-1963), il se perfectionne en Europe auprès de Sergiu Celibidache (Sienne) et Hermann Scherchen (Salzbourg). Il dirige l'OSQ dans les créations du Mouvement symphonique n<sup>o</sup> 1 (1960) et du Te Deum (1967) de Matton, ainsi que d'Ouranos (1963) de Garant. Bernier dirige à titre d'invité en France, notamment l'orchestre des Concerts Colonne à Paris, l'Orchestre philharmonique de Bordeaux, et celui de l'ORTF lors de la création en Europe du Te Deum de Matton en 1969 (Fonovox VOX 7816-2, 1995) (voir DISCOGRAPHIE de Robert Savoie).

Après avoir été directeur adjoint du CMQ (1960-1968), Bernier devient le premier directeur du département de musique de l'Université d'Ottawa (1969-1976) où il poursuit une carrière de professeur jusqu'en 1992. Il est aussi membre du bureau (1970-1976) et président (1973-1975) du Conseil canadien de la musique, et membre du conseil d'administration de l'EMC. Il est le fondateur (1977) et directeur général et artistique du Domaine Forget de Charlevoix Inc., complexe socio-culturel au service des arts, particulièrement de la musique et de la danse (voir Camps et écoles d'été). Françoys Bernier reçoit le prix François Samson et le prix de la Fondation de l'OSQ en 1992 et est nommé Chevalier de l'Ordre du Québec en 1993. En 1996, le Domaine Forget inaugure sa nouvelle salle concerts de 600 sièges, la Salle Françoys Bernier. L'Université d'Ottawa offre une bourse d'études en son nom.

Voir aussi Maurice Bernier, son père, Conrad Bernier, son oncle, et Madeleine Bernier, sa soeur.

Bibliographie

Marthe LEMERY, « Françoys Bernier : musique en tête », Aria, X (été 1987).

Pauline, TAM, « Founder of music department at U of O dies of bone cancer », Citizen (4 fév. 1993).

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