Bayeur, Rosario | l'Encyclopédie Canadienne

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Bayeur, Rosario

Rosario Bayeur. Luthier (Saint-Paulin-de-Maskinongé, près Trois-Rivières, Québec, 21 août 1875 - Montréal, 1er juin 1944). Il travailla d'abord comme menuisier de finition. Entre 1895 et 1900, il voyagea beaucoup aux É.-U. et, durant son séjour à Providence, R.I.

Bayeur, Rosario

Rosario Bayeur. Luthier (Saint-Paulin-de-Maskinongé, près Trois-Rivières, Québec, 21 août 1875 - Montréal, 1er juin 1944). Il travailla d'abord comme menuisier de finition. Entre 1895 et 1900, il voyagea beaucoup aux É.-U. et, durant son séjour à Providence, R.I., il s'intéressa à la lutherie et fabriqua son premier violon. Il prit ensuite des leçons du maître luthier Bohmann à Chicago. Il avait déjà fabriqué quelques instruments lorsqu'il vint à Montréal où il employa ses soirées à faire ou réparer des violons et à accorder des pianos. En 1916, il fonda avec son frère Albert (Saint-Paulin-de-Maskinongé, 3 août 1885 - Montréal, 24 août 1965) la maison Bayeur Frères, Luthiers. Tous les deux suivirent des cours par correspondance de la British Violin Makers' Guild de Londres et obtinrent un brevet de compétence. Rosario fit deux voyages en Europe (1921, 1926) pour se perfectionner auprès des grands maîtres dont Émile Germain de Paris. À un concours de sonorité entre violons anciens et modernes organisé par la revue parisienne Le Monde musical en 1921, un de ses violons se classa troisième dans la catégorie des violons modernes et sixième dans la catégorie générale. Fait d'épinette et d'érable à Giguère (négondo), ce violon appartenait à Claude Champagne. Isaac Braunstein, Albert Chamberland, Alfred De Sève et Lucien Sicotte sont d'autres musiciens québécois qui ont acheté des violons signés Bayeur. En 1923, le gouvernement canadien lui commanda un instrument fait de bois indigène pour l'exposition de Wembley, Angl., afin de prouver qu'on pouvait utiliser ce matériau dans la fabrication des instruments à cordes. Bayeur a fabriqué 54 violons signés et numérotés, 3 non numérotés, un alto et 3 violoncelles d'après les modèles Amati, Stradivarius, Guarnerius, Maggini et LeLyonnais. À Montréal, la rue Rosario-Bayeur (1980) perpétue sa mémoire.

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