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Énergie nucléaire, centres de recherche en

L'agence de recherche d'ÉNERGIE ATOMIQUE DU CANADA LIMITÉE (ÉACL) exploite deux centres de recherche principaux en ÉNERGIE NUCLÉAIRE au Canada : les Laboratoires nucléaires de Chalk River (L.N.C.R.

Énergie nucléaire, centres de recherche en

L'agence de recherche d'ÉNERGIE ATOMIQUE DU CANADA LIMITÉE (ÉACL) exploite deux centres de recherche principaux en ÉNERGIE NUCLÉAIRE au Canada : les Laboratoires nucléaires de Chalk River (L.N.C.R.), fondés pendant la Deuxième Guerre mondiale sur la rivière des Outaouais à environ 200 km au nord-ouest d'Ottawa, et l'Établissement de recherches nucléaires de Whiteshell, ouvert en 1963 à côté du PARC PROVINCIAL WHITESHELL à 105 km au nord-est de Winnipeg, au Manitoba. Ces deux centres conduisent des programmes de recherche et de développement sur un large éventail de projets liés à l'énergie, au nom d'ÉACL et sous contrat pour des entreprises extérieures et pour des organismes gouvernementaux. Ils étudient aussi la sécurité des réacteurs et les effets du rayonnement sur les cellules vivantes. Des bancs d'essai simulent les conséquences des défaillances du système pour s'assurer de l'exactitude des codes de sécurité et de l'efficacité des caractéristiques techniques liées à la sécurité. Des études sur l'interaction entre le rayonnement et les cellules donnent l'assurance que les codes et les règlements protègent bien les humains.

Le premier grand réacteur de recherche canadien, le NRX, un réacteur de 10 MW qui se sert de l'uranium naturel comme combustible et du deutérium comme ralentisseur, se trouve à Chalk River. Exploités d'abord comme un projet du CONSEIL NATIONAL DE RECHERCHES, les L.N.C.R. deviennent le principal laboratoire d'ÉACL, la société de la Couronne fondée en 1952 pour mettre au point des applications pacifiques de l'énergie nucléaire. Les Alliés ont conçu le NRX pour qu'il produise efficacement du plutonium 239 pour fabriquer des armes nucléaires. Cependant, après la Deuxième Guerre mondiale, les L.N.C.R. orientent leurs recherches vers d'autres domaines. Le NRX est un outil de recherche particulièrement puissant qui attire l'attention du monde entier sur Chalk River dans la période de l'après-guerre. Le NRX et, plus tard, son compagnon encore plus puissant, le NRU, donne naissance à une technologie. Les concepteurs du système canadien à énergie nucléaire, le CANDU, s'appuient largement sur l'expérience de Chalk River pour former les ingénieurs et les technologues des compagnies du secteur privé qui fourniront le combustible et les composants pour le CANDU (voirCENTRALES NUCLÉAIRES).

Maintenant, ces réacteurs produisent aussi des radio-isotopes qu'on utilise en médecine pour les diagnostics et les thérapies. W. Bennett LEWIS, directeur technique des L.N.C.R. de 1946 à 1976, a laissé une marque durable sur les Laboratoires et le CANDU. Sous sa direction, les Laboratoires passent d'un projet devant durer le temps d'une guerre et être doté d'un personnel professionnel et de soutien de 200 à 300 personnes à un centre scientifique de niveau international qui fait grandement progresser la physique, la chimie, la biologie ainsi que la technologie et l'ingénierie nucléaires. Le nouveau cyclotron supraconducteur à accélérateur tandem (TASCC), qui est conçu et construit dans les Laboratoires de Chalk River, deviendra une installation canadienne importante pour la recherche en physique nucléaire. La recherche en génétique a mis en lumière les processus de réparation des cellules vivantes endommagées et éclaire d'un jour nouveau la base génétique de la susceptibilité au cancer. On trouve d'ancien scientifiques et ingénieurs de Chalk River dans les universités, dans l'industrie et dans les services gouvernementaux au Canada et aux États-Unis. Des techniques et des dispositifs mis au point à Chalk River, tels ceux pour la thérapie du cancer, l'analyse par activation neutronique et la mesure du rayonnement, sont utilisés dans le monde entier.

L'Établissement de recherches de Whiteshell emploie environ mille scientifiques, ingénieurs et employés de soutien. Une des premières réalisations du centre est le WR-1, un réacteur de recherche de 40 MW ralenti avec de l'eau lourde, mais refroidi par un liquide organique non corrosif spécial : l'OS-84 qui peut atteindre une température de 400 °C sans bouillir. Un petit réacteur de démonstration conçu pour être un simple groupe électrogène nucléaire pour chauffer des immeubles et des institutions fonctionne maintenant à l'Établissement de recherches. Il servira à chauffer les immeubles du centre. De tels réacteurs pourraient aussi produire de l'électricité pour les communautés isolées. En collaboration avec des universités et les autorités fédérales et provinciales, l'Établissement de recherches évalue diverses solutions pour le rejet de DÉCHETS DANGEREUX tels que les sous-produits radioactifs de la production d'énergie nucléaire. À proximité, le Laboratoire de recherche souterrain est un centre qui se consacre à la recherche en sciences de la Terre et qui est utilise pour mettre au point des technologies relatives à l'élimination des déchets des combustibles nucléaires.

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