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Offenbach

Offenbach. Groupe blues-rock de Montréal, fl. 1969-85, issu d'une série de groupes rock de la fin des années 1960. Le dernier, Les Gants blancs, porta plusieurs noms : 7e Invention, Grandpa & Company, Offenbach Pop Opera, Offenbach Soap Opera et enfin Offenbach, en 1971.

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Offenbach. Groupe blues-rock de Montréal, fl. 1969-85, issu d'une série de groupes rock de la fin des années 1960. Le dernier, Les Gants blancs, porta plusieurs noms : 7e Invention, Grandpa & Company, Offenbach Pop Opera, Offenbach Soap Opera et enfin Offenbach, en 1971. Ses fondateurs furent le chanteur Gerry Boulet, le guitariste « Johnny » (Jean) Gravel (les deux piliers du groupe), le chanteur et organiste Pierre Harel, le guitariste basse « Willie » Lamothe (fils de Willie Lamothe) et le batteur Denis Boulet (frère de Gerry), remplacé en 1972 par « Wezo » (Roger) Belval; Harel partit lui aussi en 1974, et Gerry Boulet hérita des claviers - en 1977, Lamothe et Belval retrouvèrent Harel et le groupe Corbeau (voir Marjo). La formation, qui connut dès lors de fréquents changements (1977-85), inclut aussi les guitaristes Jean Millaire, Doug McCaskill et John McGale, les bassistes Norman Kerr et Breen Leboeuf, et les batteurs Pierre Lavoie, Bob Harrison et Pat Martel - Leboeuf fit aussi office de chanteur solo.

Au départ, le répertoire du groupe se composait de chansons pop modernes, de blues et d'originaux. Son premier micr., Offenbach Soap Opera, incluait deux titres en anglais et les classiques « Faut que j'me pousse » et « Câline de blues ». Sur le second album, Saint-Chrone de Néant, on trouvait la Messe des morts, enregistrée le 30 novembre 1972 à l'oratoire Saint-Joseph de Montréal. Après un premier passage en France (1973), Offenbach s'installa à Paris (1974-75). Le film Tabarnac est consacré à des concerts donnés en France et en Hollande (1974). Le groupe se produisit aussi en Suisse et en Belgique. De retour à Montréal (1975), Offenbach prit la tête des groupes québécois, malgré son blues-rock américain qui en faisait une formation à part. Par sa créativité, Gerry Boulet (qui, une fois Harel parti, était devenu l'élément moteur) avait bel et bien permis à ce groupe de réussir l'adaptation du français aux rythmes puissants du rock américain. Offenbach enregistra aussi deux micr. de chansons en anglais, Never Too Tender et Rock Bottom. La sortie du premier s'accompagna d'une tournée canadienne (1976). Sur l'album en français suivant, Offenbach (1977), on trouvait « La Voix que j'ai », « Chu un rocker » et « Le Blues me guette ». Le groupe obtint ensuite son premier trophée Félix avec Transversion (comportant « Mes blues passent pu dans porte », « Je chante comme un coyote », « J'ai l'rock n' roll pi toé » et « Ayoye »), album de l'année 1979. Cette année-là, Offenbach effectua une tournée au Québec avec la « big band » de Vic Vogel, et leur concert au théâtre Saint-Denis fut enregistré (Offenbach en fusion, Félix de l'album rock de l'année 1980). Offenbach reçut deux autres Félix en 1980 : groupe et spectacle de l'année (celui du 3 avril au Forum, qui accueillait pour la première fois des artistes pop québécois). Le groupe retourna en France (tournées 1979, 1980 et 1981) et investit à nouveau le Forum en 1981 - puis en 1983, lors d'une tournée québécoise avec Plume Latraverse (concert immortalisé sur l'album À fond d'train). L'aventure prit fin en 1985, avec les concerts du Colisée de Québec et celui du 1er novembre (au Forum), d'où sont issus l'album Le Dernier show et le film Marci. Le nom d'Offenbach reste lié aux chansons « Promenade sur Mars » (Tabarnac), « Palais des glaces », « Le Bar-salon des deux toxons » et « Ouv'-moé ta porte » (Coup de foudre), et « Prends pas tout mon amour » (Tonnedebrick).