Compagnie d'opéra canadienne | l'Encyclopédie Canadienne

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Compagnie d'opéra canadienne

La Compagnie d'opéra canadienne veille au soutien et à la promotion des artistes canadiens et de leurs oeuvres grâce à ses programmes Studio d'ensemble et Compositeur en résidence.
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Victor Braun tenant le r\u00f4le de Barbe-Bleue dans la production de La Compagnie d'opéra canadienne de 1993 (photo de Michael Cooper).

Compagnie d'opéra canadienne

 La Compagnie d'opéra canadienne (COC) de Toronto occupe le premier rang en termes de production d'OPÉRAS au Canada et le sixième en Amérique du Nord. En 1950, Nicholas GOLDSCHMIDT et Herman Geiger-Torel fondent l'ancêtre de la compagnie, l'Opera Festival Association, qui devient la Canadian Opera Association en 1960 et la Compagnie d'opéra canadienne en 1977. Depuis le départ à la retraite de Geiger-Torel, trois directeurs généraux se sont succédé : Lotfi Mansouri, de 1976 à 1988, et Brian Dickie, de 1988 à 1993. De 1994 à 1997, la compagnie relève du directeur artistique Richard Bradshaw et de la directrice générale Elaine Calder. En janvier 1998, Richard Bradshaw est nommé directeur général, le troisième dans l'histoire de la compagnie. Son budget d'exploitation annuel s'élève à 14 millions de dollars.

La Compagnie d'opéra canadienne veille au soutien et à la promotion des artistes canadiens et de leurs oeuvres grâce à ses programmes Studio d'ensemble et Compositeur en résidence. Le programme Studio d'ensemble, mis sur pied en 1980, regroupe six ou sept artistes canadiens choisis dans des auditions annuelles. Les participants passent un minimum d'un an avec la COC. Ils prennent des cours de chant, de langue et de mouvement, étudient des rôles principaux en tant que doublure et se produisent dans le cadre d'événements promotionnels, de spectacles sur scène et de tournées dans les maisons d'enseignement. Le programme Compositeur en résidence, établi en 1987, poursuit la tradition des oeuvres sur commande de la COC, dont Louis Riel (1967) et Mario and the Magician (1992), du compositeur Harry SOMERS; Guacamayo's Old Song and Dance (1991), du compositeur John Oliver de Vancouver; Nosferatu (1993), du compositeur Randolph Peters; et Red Emma (1994), du compositeur Gary KULESHA. En 1999, la COC présente The Golden Ass composé par Randolph Peters sur un libretto de Robertson DAVIES.

La compagnie cherche activement à élargir l'auditoire d'opéra et à rendre cette forme d'art plus accessible. C'est ce qui l'a amenée à mettre au point une méthode de surtitrage qu'elle a tout d'abord utilisée en 1983 pour sa production d'Electra. Ainsi, un résumé en anglais des paroles chantées est projeté sur un écran au-dessus de la scène. Vu la réaction extrêmement positive du public, de nombreuses compagnies d'opéra en Amérique du Nord et en Europe, y compris le Metropolitan Opera de New York, ont désormais recours au surtitrage.

La double production récente du Château de Barbe-Bleue, de Béla Bartók, et d'Erwartung, d'Arnold Schoenberg, est pour ainsi dire devenue la marque de commerce de la Compagnie d'opéra canadienne. Avec Robert LEPAGE à la mise en scène, Michael Levine à la conception et Richard Bradshaw à la direction, cette production a été très applaudie par la critique à Toronto et à New York, a mérité les plus grands honneurs au Edinburgh International Festival et a inauguré le Melbourne International Festival en 1994. Les productions des réalisateurs de film Atom EGOYAN et François Girard (Salome et Oedipus Rex avec la Symphonie des psaumes) renforcent le caractère innovateur de la COC.