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Allophones

Au Canada, on appelle « allophone » toute personne dont la langue maternelle est autre que l’anglais, ou le français. Selon le recensement de 2021, plus de 9 millions de Canadiens ont une langue maternelle autre que l’anglais ou le français (voir Langues immigrantes au Canada; Langues autochtones au Canada).

Aperçu

L’anglais et le français sont les deux langues officielles du Canada (voir Loi sur les langues officielles [1969]; Loi sur les langues officielles [1988]; ). Environ 70 langues autochtones distinctes existent au pays. Ces dernières se répartissent parmi 12 familles linguistiques et sont parlées par les Premières Nations, les Métis et les Inuits.

La plupart des allophones au Canada possèdent une connaissance pratique de l’une des deux langues officielles du Canada. Cependant, il est probable qu’ils réfléchissent, lisent et écrivent dans l’une des quelque 140 langues immigrantes existant au pays.

Les allophones sont souvent — mais pas toujours — des immigrants ou des enfants d’immigrants (voir Immigration au Canada). Le pays compte de nombreuses et anciennes communautés culturelles dont la langue maternelle est autre que l’anglais, le français ou l’une des langues autochtones. Les membres de ces communautés pourraient être considérés comme des allophones, bien qu’ils n’emploient pas pour autant cette appellation pour se définir.

Que signifie « allophone »?

Dans le domaine de la linguistique, le mot allophone désigne chacune des variantes sonores que peut prendre un phonème (la plus petite unité de son dans la parole). Un phonème peut se prononcer différemment selon son utilisation dans un mot. Au Canada, ce concept de « variante sonore » d’un phonème s’applique à toute langue autre que le français ou l’anglais.

Qui emploie le terme allophone et comment l’emploie-t-on?

Au Canada, on emploie les termes anglophone, francophone et allophone pour désigner trois grands groupes linguistiques. Le gouvernement fédéral et le commissaire aux langues officielles du Canada utilisent aussi le terme officiel allophone. Au Québec, on trouve l’une des premières occurrences du terme allophone dans le rapport de la Commission Gendron (1968-1972) qui fait état de la langue française et des droits linguistiques au sein de la province.