Steacie, Edgar William Richard | l'Encyclopédie Canadienne

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Steacie, Edgar William Richard

Edgar William Richard Steacie, physico-chimiste, scientifique et homme d'État (Westmount, Qc, 25 déc. 1900 -- Ottawa, 28 août 1962).

Steacie, Edgar William Richard

Edgar William Richard Steacie, physico-chimiste, scientifique et homme d'État (Westmount, Qc, 25 déc. 1900 -- Ottawa, 28 août 1962). Steacie a été une autorité acclamée mondialement pour ses travaux de recherche dans le domaine de la cinétique des radicaux libres et, en tant que cadre supérieur au CONSEIL NATIONAL DE RECHERCHES DU CANADA (CNRC), il a contribué grandement à l'accroissement des capacités du Canada en matière de recherche scientifique au gouvernement et dans les universités. Steacie suit la tradition militaire de son père, le capitaine Richard Steacie, en s'enrôlant au Collège militaire royal du Canada en 1919. Ce genre de vie ne lui plaisant pas, il étudie le génie chimique à McGill en 1920. Là, il est fortement influencé par un éminent physico-chimiste, le docteur Otto MAASS. En conséquence, après avoir obtenu son diplôme en génie en 1923, il entreprend des études supérieures en chimie physique. Il obtient un doctorat en 1926 à McGill et y reste comme chercheur en chimie physique. En 1930, il devient professeur adjoint et amorce une recherche novatrice sur la cinétique des radicaux libres, sur la mesure des vitesses des réactions chimiques et sur la détermination des mécanismes associés à de tels processus. En 1939, on le nomme directeur de la Division de la chimie du CNRC qui, sous son administration, devient un centre international de recherche en chimie. En 1944, Steacie est déjà la personne toute désignée pour devenir sous-directeur, sous sir John Cockcroft, du projet conjoint baptisé le British-Canadian Atomic Energy Project. Le traité principal publié par Steacie, Atomic and Free Radical Reactions (1946), devient rapidement l'ouvrage de référence indispensable dans son domaine.

On le nomme vice-président (scientifique) du CNRC en 1950 et il en devient président en 1952. Grâce à lui, le CNRC engage de nombreux scientifiques éminents, dont Gerhard HERZBERG. Steacie persuade aussi le gouvernement fédéral de soutenir davantage la recherche scientifique universitaire. Il contribue également à améliorer la recherche industrielle et obtient que les entreprises bénéficient d'allégements fiscaux spéciaux pour financer la recherche. Grâce à ses efforts, le gouvernement fédéral lance un nouveau programme de subventions pour soutenir la recherche industrielle novatrice. Pour ses contributions exceptionnelles à la science et aux affaires scientifiques, Steacie a reçu de multiples honneurs et reconnaissances des communautés scientifiques nationales et internationales qui ont abouti, en 1961, à son élection comme premier président canadien du Conseil international des unions scientifiques. Non seulement Steacie a-t-il posé les fondations du développement de la science au Canada, mais il a aussi mis sur pied la structure de soutien gouvernemental nécessaire pour promouvoir les industries axées sur la recherche où germe la technologie industrielle moderne.

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