Jean-Louis Roux | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Jean-Louis Roux

Jean-Louis Roux, directeur de théâtre, dramaturge et comédien (né le 18 mai 1923 à Montréal, Québec; décédé le 28 novembre 2013 à Montréal). Fils de médecin, Jean-Louis Roux termine son B.A. au Collège Sainte-Marie et s'inscrit ensuite en médecine à l'U. de Montréal, où il étudie de 1943 à 1946.

Roux, Jean-Louis

Jean-Louis Roux, directeur de théâtre, dramaturge et comédien (né le 18 mai 1923 à Montréal, Québec; décédé le 28 novembre 2013 à Montréal). Fils de médecin, Jean-Louis Roux termine son B.A. au Collège Sainte-Marie et s'inscrit ensuite en médecine à l'U. de Montréal, où il étudie de 1943 à 1946. Il fait ses débuts comme comédien en 1942, année où Ludmilla Pitoëff l'invite à créer une production, L'Échange, avec les Compagnons de Saint-Laurent. En 1946, il joue aux côtés de Jean GASCON dans Phèdre et Le Pain dur, quand Pitoëff revient de New York avec sa compagnie pour travailler à Montréal.

L'année suivante, Jean-Louis Roux reçoit une bourse et abandonne la médecine pour étudier le théâtre à Paris pendant trois ans. En 1950, il revient au Canada et fonde avec Éloi de GRANDMONT le Théâtre d'Essai, qui deviendra en juillet 1951 le THÉÂTRE DU NOUVEAU MONDE (TNM). En 1949, ils produisent Un fils à tuer, de Éloi de Grandmont, et en 1951, Rose Latulippe, écrite par Jean-Louis Roux. Après la production d'Un fils à tuer à Montréal, Jean-Louis Roux retourne à Paris, où il travaille comme comédien professionnel de 1949 à 1950.

Le 9 octobre 1951, il joue dans la première production du TNM, L'Avare, avec Éloi de Grandmont, Jean Gascon, Georges Groulx, Guy Hoffmann, Ginette Letondal, Denise Pelletier et quelques autres, qui travailleront en étroite collaboration avec Jean-Louis Roux pendant de nombreuses années. Il met en scène une quarantaine de productions du TNM, où il occupe le poste de secrétaire général de (1953-1963) et de directeur artistique (1966-1981).

En 1967, Jean-Louis Roux écrit et produit la pièce Bois-Brûlés, traduit plusieurs pièces montées par le TNM et rédige des scénarios pour le réseau de radio et de télévision de Radio-Canada. Il joue dans plusieurs émissions de télévision à succès, dont Septième nord et Les Plouffe, et interprète quelques rôles au cinéma, notamment dans Cordélia (1980), de Jean BEAUDIN , L'Empereur du Pérou (1981), de Fernando Arrabal, et Hôtel New Hampshire (1984), de Tony Richardson, Les portes tournantes (1988), de Francis MANKIEWICZ et Mon amie Max (1994), de Michel BRAULT.

Jean-Louis Roux est président de la Société des auteurs, secrétaire administratif, puis président du Centre canadien du théâtre et est membre du comité exécutif de l'Institut international du théâtre. En 1969, il reçoit le prix Victor-Morin et, en 1977, le PRIX MOLSON . Il est directeur général de l'École nationale de théâtre du Canada de 1981 à 1987. En 1987, il est nommé compagnon de l'Ordre du Canada et, en 1994, au SÉNAT canadien.

En 1996, Roux se retrouve au coeur d'une controverse. Tenant du fédéralisme au Québec, Roux fait une comparaison entre les séparatistes et les nazis durant la campagne référendaire de 1995. Toutefois, peu de temps après sa nomination comme lieutenant-gouverneur du Québec, le 8 août 1996, on apprend qu'il portait sur sa manche une croix gammée dans un grand rassemblement politique, en 1942. Le 5 novembre 1996, Roux donne sa démission qui prend effet au début de janvier 1997. Le 31 mai 1998, Roux est nommé président du CONSEIL DES ARTS DU CANADA.