Orcadiens | l'Encyclopédie Canadienne

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Orcadiens

Les premiers Orcadiens sont amenés dans la première décennie du XVIIIe siècle, mais cette pratique ne devient régulière qu'après les années 1730. Au plus fort de leur participation aux activités de la Compagnie de la baie d'Hudson en 1800, les Orcadiens représentent 80 p.
Orkney United Church
L'Orkney United Church et la Orkney School (avec la permission de la Orkney Historical Society).

Orcadiens

 Immigrants des îles Orcades, au large de la côte nord de l'Écosse, les Orcadiens jouent un rôle important et en grande partie ignoré dans l'exploration et le peuplement du Nord-Ouest du Canada au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Jusqu'en 1870, la plupart de ces immigrants viennent travailler comme manoeuvres et bateliers pour la COMPAGNIE DE LA BAIE D'HUDSON, bien que la pratique d'embaucher des Orcadiens pour les magasins situés dans les régions du Nord se poursuive jusqu'au milieu du XXe siècle. Les habitants des îles Orcades, parfois connus sous le nom d'Orcadiens, sont considérés comme des fermiers qui pêchent : ils habitent sur certaines des terres les plus fertiles des Îles britanniques et ils sont entourés par la mer. Dans les années 1700, les îles Orcades sortent de siècles d'isolement et deviennent une source de main-d'oeuvre pour la pêche et les flottes baleinières en temps de paix et pour la Marine royale en temps de guerre. La Compagnie de la baie d'Hudson, toujours à l'affût de bonnes affaires, est vite attirée par cette terre où elle peut embaucher de bons hommes à la moitié des salaires attendus par les Londoniens.

Les premiers Orcadiens sont amenés dans la première décennie du XVIIIe siècle, mais cette pratique ne devient régulière qu'après les années 1730. Au plus fort de leur participation aux activités de la Compagnie de la baie d'Hudson en 1800, les Orcadiens représentent 80 p. 100 de sa main-d'oeuvre, qui compte près de 500 personnes. La majorité des hommes de la Compagnie à la baie sont des Écossais provenant de ces îles du Nord jusqu'en 1810, lorsque des mesures sont adoptées en vue de diversifier le recrutement, ce qui n'empêchera pas les Orcadiens de continuer d'être favorisés pour certains postes tels que ceux de bateliers et de pêcheurs.

Bien que la plupart des Orcadiens retournent chez eux après quelques années de service dans des postes relativement inférieurs, quelques-uns choisissent de rester. Certains parviennent à occuper des postes importants, c'est le cas de Joseph Isbister, agent principal à York Factory dans les années 1740. Plus tard, William Tomison occupe lui aussi le poste d'agent principal au même endroit et devient le fondateur d'Edmonton. Quant à sir John RAE, explorateur de l'Arctique, il découvre le triste sort qu'a connu l'expédition de Franklin. Après 1810, bon nombre décident d'habiter les terres dans la colonie de la rivière Rouge, où ils sont rejoints par leur progéniture métisse née de leur union avec des femmes autochtones. Les Orcadiens et leurs descendants jouent un grand rôle dans le début de l'histoire du Manitoba et de l'Ouest du Canada. On trouve dans leurs rangs des personnages historiques importants comme l'honorable John NORQUAY, premier ministre du Manitoba. On trouve des descendants des Orcadiens employés à la Compagnie de la baie d'Hudson dans toutes les provinces et dans tous les territoires, mais la plupart vivent encore dans l'Ouest et le Nord, sur la terre que leurs ancêtres sont venus habiter en premier, il y a plus de 250 ans.