London, George | l'Encyclopédie Canadienne

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London, George

George London (né Burnstein). Basse chantante, metteur en scène (Montréal, de parents juifs russes et américains établis à Montréal, 30 mai 1920 - Armonk, près New York, 24 mars 1985). Inscrit citoyen des É.-U. à sa naissance, il se fixa en Californie avec ses parents à l'âge de 15 ans.

London, George

George London (né Burnstein). Basse chantante, metteur en scène (Montréal, de parents juifs russes et américains établis à Montréal, 30 mai 1920 - Armonk, près New York, 24 mars 1985). Inscrit citoyen des É.-U. à sa naissance, il se fixa en Californie avec ses parents à l'âge de 15 ans. Il se produisit comme amateur et professionnel, puis il partit à l'étranger en 1947 afin d'étudier avec Enrico Rosati. Il revint en 1947-48 pour une tournée au Canada et aux États-Unis avec le Columbia Bel Canto Trio, aux côtés de Frances Yeend et de Mario Lanza. Il fit ses débuts européens à l'Opéra d'État de Vienne dans le rôle d'Amonasro d' Aïda (3 septembre 1949). Son succès fut immédiat et lui valut bientôt les engagements des plus importants centres musicaux dont Édimbourg (1950), Bayreuth (1951), Salzbourg (1952) et La Scala de Milan (1952). Le 23 septembre 1960, il fut le premier Nord-Américain à chanter le rôle titre de Boris Godounov à l'Opéra du Bolchoï à Moscou. Ses débuts au Metropolitan Opera (rôle d'Amonasro, 13 novembre 1951) furent suivis de 17 saisons consécutives comme membre de cette compagnie, au cours desquelles il tint des rôles aussi divers que Boris Godounov, Don Giovanni, Scarpia de Tosca, Golaud de Pelléas et Mélisande, le Hollandais de Der Fliegende Holländer, Amfortas de Parsifal, Eugène Onéguine ainsi que Méphistophélès de Faust. Il se produisit avec le Metropolitan Opera à Toronto dans le rôle de Scarpia (1953, 1957) et dans celui du Comte dans The Marriage of Figaro (1957), et à Montréal dans celui de Scarpia en 1953 (aussi en 1964 avec l'OSM). Durant ces mêmes années, la couleur sombre de sa voix et la profondeur de ses interprétations lui valurent une réputation non moins grande au concert. Il chanta Don Giovanni lors des mémorables représentations de cette oeuvre au premier Festival international de Vancouver en 1958. À ce même festival, il fut soliste dans le Requiem de Verdi. En 1967, il parut à la télévision de la SRC à Montréal dans le rôle du Père dans des extraits de Louise de Charpentier avec la soprano Constance Lambert. Après avoir pris sa retraite comme chanteur, il fit en 1971 ses débuts en tant que metteur en scène de La Flûte enchantée à la Juilliard School de New York. Par la suite, il fut dir. administratif du National Opera Institute à Washington, D.C., et dir. général de l'Opera Theatre de l'Université de la Californie du Sud jusqu'à ce qu'une attaque cardiaque l'oblige à prendre sa retraite en 1977. Une panoplie de vedettes de l'opéra, dont Nicolai Gedda, Beverly Sills et Joan Sutherland, participa à un concert-gala tenu au Kennedy Center le 4 novembre 1981 au bénéfice de London

À compter de 1949, London fit de nombreux enregistrements sur diverses étiquettes, principalement Decca (London), Columbia et Philips. Son imposante discographie, récitals et premiers rôles, inclut trois versions de Parsifal enregistrées lors de représentations à Bayreuth : sous la direction de Knappertsbusch.en 1951 (6-Decca LXT-2651-2657) et 1962 (5-Philips PHS-5950 et Philips 416-390-2-CD) et sous celle de Krauss en 1953 (4-Laudis LCD-4-4006-CD). Ses interprétations de Wotan dans l'enregistrement de 1958 de Das Rheingold (3-London OSA-1309 et 2-London 414-101-2-CD) et de Mandryka dans Arabella de Strauss (1957, London OSA-1404), toutes deux sous la direction de Solti, font encore autorité.

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