LeVasseur, Nazaire | l'Encyclopédie Canadienne

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LeVasseur, Nazaire

(Louis) Nazaire (Zéphirin) LeVasseur. Historien, organiste, violoniste, contrebassiste, compositeur (Québec, 6 février 1848 - 8 novembre 1927). À cinq ans, il commença l'étude de la musique avec Antoine Dessane.

LeVasseur, Nazaire

(Louis) Nazaire (Zéphirin) LeVasseur. Historien, organiste, violoniste, contrebassiste, compositeur (Québec, 6 février 1848 - 8 novembre 1927). À cinq ans, il commença l'étude de la musique avec Antoine Dessane. Tout en poursuivant des études classiques au séminaire de Québec et des études de médecine à l'Université Laval, il étudia le piano et l'orgue, ainsi que le violon avec Joseph Lyonnais.

En 1867, LeVasseur fut engagé comme reporter à L'Événement et en devint le rédacteur en chef (1872-78). En 1869, il aida Dessane à fonder la Société musicale Sainte-Cécile dont il fut sous-dir. (1872), puis dir. (1873-90). En 1878, il dirigea La Perle du Brésil de Félicien David. LeVasseur fut l'un des fondateurs du Septuor Haydn en 1871 dont il fut contrebassiste ou second violon et plus tard secr. (1878-89) puis prés. (1890-1914). Il succéda à Dessane comme organiste de l'église Saint-Roch (1872-81) et devint dir. du Quatuor vocal en 1893.

La même année, il fut secr. du comité de musique créé par l'Assn (plus tard Société) Saint-Jean-Baptiste dont l'une des tâches était de voir à la composition d'un hymne national. Il a raconté l'origine de l'« Ô Canada » dans un article, « La Genèse de l'hymne national <Ô Canada!> » (La Presse, Montréal, 11 décembre 1920), dont l'essentiel a été reproduit dans Vie musicale (n 3, 1966).

LeVasseur fut capitaine-adjudant dans le 9e régiment des Voltigeurs et participa à la campagne contre les rebelles du Nord-Ouest en 1885, accédant au rang de major à son retour à Québec.

Il fut contrebassiste de la Société symphonique de Québec (Orchestre symphonique de Québec) fondée en 1903 et fut aussi son premier vice-prés. Il a laissé quelques oeuvres dont les chansons « Aurora Snow Shoe Club » (Québec 1884), « Le Jour de l'An à la campagne » (PMC, vol. VII) et « On me disait » (Demers & Frère, Québec 1887), d'autres chansons, une romance pour quintette à cordes et une marche militaire.

LeVasseur a écrit une série d'articles sur l'histoire et la géographie dans le Bulletin de la Société de géographie de Québec (1884-1913). Son nom survit grâce surtout à une série de chroniques et souvenirs qu'il signa dans la revue La Musique (1919-22) sous le titre « Musique et musiciens à Québec : souvenirs d'un amateur » et à un volume, Réminiscences d'antan (Québec 1926). La saveur de l'anecdote l'emporte parfois sur la rigueur historique dans ses écrits, mais ces derniers demeurent d'importantes sources de renseignements sur la vie musicale à Québec au XIXe siècle.

À la mort de LeVasseur, La Presse écrivait : « Avec lui disparaît une des figures les plus pittoresques de Québec, un de nos meilleurs artistes, un écrivain plein de verve et de talent qui fut mêlé, pendant cinquante ans, à la vie politique, sociale et artistique de la cité de Champlain. »

Voir aussi Musicologie.

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