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Instituts de recherche en santé du Canada

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) sont, au Canada, les principaux organismes fédéraux responsables du financement de la recherche en santé.

Instituts de recherche en santé du Canada

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) sont, au Canada, les principaux organismes fédéraux responsables du financement de la recherche en santé. Ils ont été fondés par une loi fédérale en avril 2000 en vue de créer des connaissances conformes aux normes scientifiques acceptées à l'échelle internationale. Ils visent à améliorer la santé de la population canadienne, à rendre les services et les produits sanitaires plus efficaces et à consolider le système de soins de santé du Canada. Ils remplacent le Conseil de recherches médicales du Canada, qui supervisait le domaine depuis 1969. Les IRSC rendent des comptes au Parlement par l'intermédiaire du ministre de la Santé. Les relations avec le secteur privé sont soutenues par des initiatives qui font le lien entre les résultats des recherches dans un contexte académique et les occasions du marché. Le conseil des gouverneurs est formé d'un président à temps plein et de 19 membres.

Les IRSC consacrent 94 sous pour chaque dollar de leur budget au financement des recherches sur la santé canadienne en développant les ressources humaines et en formant la prochaine génération de chercheurs en santé. Ils favorisent une approche multidisciplinaire dans un cadre d'instituts « virtuels », chacun poursuivant des objectifs de recherche précis dans un contexte d'interrelation et de soutien des objectifs communs des chercheurs. Au lieu de confiner la recherche financée par les IRSC à des établissements centralisés, les instituts relient, par voie électronique, les chercheurs des universités, hôpitaux et centres de recherche du Canada. Le conseil des gouverneurs nomme un directeur scientifique pour chaque institut ainsi qu'un président à la tête d'un comité consultatif chargé d'assister chaque directeur scientifique.

Ces instituts servent de carrefours thématiques pour les activités de recherche sur la santé et deviennent des sources permettant au gouvernement fédéral, aux chercheurs et aux partenaires de déterminer les priorités de la recherche canadienne et d'appliquer les découvertes scientifiques. Les disciplines de recherche comprennent la recherche biomédicale de base, la science clinique appliquée, les systèmes et services de santé ainsi que la société, la culture et la santé des populations.

Grâce à un système compétitif d'évaluation par les pairs permettant d'attribuer des subventions destinées à combler les besoins d'exploitation et d'équipement, les IRSC sont responsables de soutenir la recherche et la formation en recherche dans les sciences de la santé. Ils fournissent également du soutien pour les symposiums, les échanges scientifiques et les activités scientifiques internationales. Actuellement, 70 p. 100 de l'enveloppe recherche est réservée aux candidats retenus, et les 30 p. 100 restant sont consacrés à des initiatives stratégiques conçues par les instituts afin de relever des défis majeurs en santé, ces dernières étant également assujetties à un examen par les pairs. Le budget de base étant augmenté de 37 millions de dollars en 2007-2008, 498 nouvelles subventions sont accordées en mars 2007, une augmentation comparativement aux 331 subventions de l'année précédente, chiffre qui n'a jamais été aussi bas. Ces fonds accrus permettent également d'ajouter de 70 à 75 subventions d'un an pouvant atteindre 100 000 $ ainsi que d'annuler 8 p. 100 des coupures apportées aux subventions accordées en septembre 2006. Les dépenses attribuables aux subventions de 2006 sont ainsi équivalentes à celles des concours précédents. En moyenne, les IRSC attribuent entre 400 et 475 subventions par concours, ou entre 800 et 950 subventions par année. En 2005-2006, c'est l'Ontario qui reçoit la plus grande part des fonds, soit 269 millions de dollars en subventions, suivi du Québec, avec 191 millions, des Prairies, avec 97 millions, de la Colombie-Britannique, avec 82 millions et, enfin, des provinces de l'Atlantique, avec 21 millions.