Easton, Florence | l'Encyclopédie Canadienne

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Easton, Florence

Florence (Gertrude) Easton. Soprano (Middlesbrough, Yorkshire, Angl., 25 octobre 1882 - New York, 13 août 1955, inhumée à Montréal). La famille Easton s'installe à Toronto vers 1888.

Easton, Florence

Florence (Gertrude) Easton. Soprano (Middlesbrough, Yorkshire, Angl., 25 octobre 1882 - New York, 13 août 1955, inhumée à Montréal). La famille Easton s'installe à Toronto vers 1888. La jeune Florence chante dans le choeur de l'église méthodiste Parkdale où son père est maître de chapelle et sa mère, organiste. Après la mort de cette dernière, la famille retourne en Angleterre où Florence fréquente la Royal Academy of Music (1900-1901). L'année suivante, elle étudie à Paris avec Elliott Haslam. Au cours de la saison de ses débuts avec le Moody-Manners Opera (1902-1903), elle rencontre le ténor Francis MacLennan (1874-1935) qui a grandi à Collingwood (Ont). Ils se marient en 1904 et effectuent ensemble des tournées en Amérique du Nord avec le Savage English Grand Opera (1905-1907), avec lequel Easton chante Butterfly en Angleterre et Norina (Don Pasquale) à Toronto en avril 1907, ainsi que d'autres premiers rôles. Elle chante avec MacLennan également trois représentations de Madama Butterfly lors de l'inauguration du Walker Theatre à Winnipeg en 1907.

Prima donna au Hofoper à Berlin (1907-1913), à l'Opéra de Hambourg (1913-1916) et à l'Opéra de Chicago (1916-1917), Easton chante aussi Serpina lors de la première nord-américaine de La Serva Padrona avec la Society of American Singers (1917), et, au Metropolitan Opera, le rôle de Santuzza de Cavalleria Rusticana (7 décembre 1917). Durant 12 saisons consécutives avec cette compagnie, elle connaît beaucoup de succès dans de nombreux rôles incluant Carmen, La Gioconda, Elsa, Tosca, Isolde, Turandot, Fiordiligi et la Maréchale. C'est au début de cette période qu'elle chante Butterfly (1919) et Tosca (1920) avec le Scotti Grand Opera lors de ses représentations à Montréal. Au cours de ces mêmes années, elle participe à plusieurs créations, notamment Gianni Schicchi de Puccini, The King's Henchman de Deems Taylor et The Angelus d'Edward W. Naylor. Elle est également Fiordiligi dans la première exécution aux États-Unis de Così fan tutte, le 24 mars 1922 au Metropolitan Opera, et chante dans la première américaine de Jonny spielt auf de Krenek.

Devenue soprano dramatique au début des années 1920, elle suit des leçons avec la célèbre répétitrice Anna Schoen-René. Durant les années 1930, elle chante souvent en Angleterre, à Covent Garden et avec d'autres compagnies. Elle est réputée avoir interprété 150 rôles dans sa carrière. En 1936, elle se fixe à New York avec son second mari, l'homme d'affaires Stanley Rogers : elle continue à chanter - entre autres, une fois au Metropolitan Opera cette année-là.

Carrière en enseignement

À la fin des années 1930, elle commence à enseigner à la Juilliard School. Elle quitte Juilliard en 1943, donne le 6 décembre de la même année un récital d'adieu au Town Hall de New York, puis s'installe vers 1944 à Montréal avec son mari et y donne des leçons particulières durant quelques années. Elle retourne à New York en 1950 et y reçoit un nombre restreint d'élèves au cours de ses dernières années. Le ténor anglais Arthur Carron, la soprano américaine Nadine Conner et le baryton John Stratton sont au nombre de ses élèves, aux États-Unis et au Canada.

Enregistrements

Easton enregistre plusieurs disques chez Aeolian-Vocalion (1918-1920), Brunswick (1921-1928), Edison (1928) et HMV (fin des années 1920 et début des années 1930). Chez HMV, elle enregistra (1932) la scène finale de Siegfried avec Lauritz Melchior et des mélodies avec Gerald Moore (1933). Plusieurs enregistrements hors commerce (1937-1942) sont également mis en circulation. Stratton regroupe plusieurs arias sur un 33 tours (Cantilena, 6234) et son article dans The Record Collector inclut une discographie d'Easton. Cette dernière ne mentionne pas les 33 tours Rubini (GV-520), International Record Club (IRCC L-7023, 7026, 7029, 7031), Belcantodisc (BC-243), Unique Opera (UORC-372), une cassette chez Crest (CC-72), un CD chez Danacord (3-DACOCD-319-321), un autre chez Music Memoria (30283 et 30285) ), Complete Records Co. (CDGSE 785072, 785073), Symposium (CD1296), Marston (52033-2) et Analekta (AN 2 7801). Tous comportent des rééditions de mélodies et d'arias.

Bibliographie

Florence EASTON, « The Open door to opera », Great Singers on the Art of Singing, James F. Cooke dir. (Philadelphie 1921). « A talk with Florence Easton », Musical Canada , I (déc. 1920).

Oscar THOMPSON, « Florence Easton », American Singer (New York 1937).

Mary Jane MATZ, « First ladies of the Puccini premieres : Florence Easton », Opera News (13 janv. 1968).

John R. STRATTON, « Florence Easton », Record Collector (janv. 1974).

Eric McLEAN, « Grand tradition », Opera Canada (été 1993).

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