Ducharme, Dominique | l'Encyclopédie Canadienne

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Ducharme, Dominique

Dominique Ducharme. Professeur, pianiste, organiste (Lachine [Montréal], 14 mai 1840 - Montréal, 28 décembre 1899). Il commença très jeune l'étude du piano chez le professeur Andrews, organiste de Lachine.

Ducharme, Dominique

Dominique Ducharme. Professeur, pianiste, organiste (Lachine [Montréal], 14 mai 1840 - Montréal, 28 décembre 1899). Il commença très jeune l'étude du piano chez le professeur Andrews, organiste de Lachine. Il poursuivit ensuite ses études avec Paul Letondal à Montréal, puis travailla un an avec Charles W. Sabatier. En 1863, il fut admis comme auditeur au Cons. de Paris. Il étudia cinq ans le piano avec Antoine Marmontel et l'harmonie avec François Bazin. Durant son séjour à Paris, il fit la connaissance de Liszt lors des soirées musicales organisées par Rossini. Les conseils de Liszt ne furent pas sans apporter un certain enrichissement à sa technique pianistique. Il a aussi connu assez intimement Camille Saint-Saëns. De retour à Montréal en 1868, il se consacra à l'enseignement du piano, formant notamment Édouard Clarke, Achille Fortier, Alfred La Liberté, William Reed, Émiliano Renaud et Joseph Saucier. L'influence de Paderewski qu'il rencontra en 1889 et qu'il considérait comme le plus grand pianiste de son époque orienta son enseignement vers l'usage de certains procédés de technique pianistique caractéristiques de l'école viennoise. Parallèlement à son rôle de pédagogue, il remplit la fonction d'organiste à l'église du Gesù (1869-98). Il fut prés. de l'AMQ (1896-97). Enclin à la timidité, il semble qu'il n'osa presque jamais se produire en concert comme pianiste, préférant le jubé où il se sentait plus à l'aise pour faire valoir ses qualités de musicien. Selon Arthur Letondal, Ducharme « suppléait avec un tact parfait aux déficiences des orchestres auxquels on faisait appel aux jours de grande fête, orchestres forcément incomplets. Comme soliste, il jouait à ravir des pièces d'un genre aimable et mélodique, auxquelles il prêtait le cachet de sa personnalité... Il a laissé le souvenir d'un artiste délicat et d'un homme charmant » (« Le Gesù... musical », Album annuel du Collège Sainte-Marie, Montréal 1939).

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