Danse récréative | l'Encyclopédie Canadienne

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Danse récréative

La danse récréative regroupe tous les types de danses que l’on pratique pour socialiser, dans le cadre d’un enseignement ou pour ses bienfaits sur la santé, et englobe l’enseignement et les spectacles de danse sociale et de danse amateur.

La danse récréative regroupe tous les types de danses que l’on pratique pour socialiser, dans le cadre d’un enseignement ou pour ses bienfaits sur la santé, et englobe l’enseignement et les spectacles de danse sociale et de danse amateur. Selon l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, la danse compte parmi les 12 activités récréatives préférées des Canadiens de tous âges. De nombreux types de danse sont populaires au Canada, notamment la danse de set et la danse de caractère (par exemple, les danses écossaises et la danse de caractère du Cap-Breton), la danse de salon (par exemple, la samba et le tango) et la danse urbaine (par exemple, le hip hop et la danse « rave »).

Danse de caractère

La danse de caractère connaît une popularité constante dans les régions rurales du Canada. La renaissance, dans les années 1990, de la musique celtique et du rock celtique entraîne une augmentation du nombre d’enfants et d’adultes qui suivent des cours pour apprendre un type de danse qui était autrefois enseigné de génération en génération.

Danses écossaises

Au Canada, les danses écossaises sont populaires auprès des enfants de diverses origines. Contrairement aux autres danses de caractère qui ne requièrent que des mouvements du bas du corps, les danses écossaises requièrent également des mouvements de bras et de mains. Bien qu’il soit possible de s’adonner aux danses écossaises à titre récréatif, on pratique généralement ce type de danse au sein de groupes organisés, techniques et compétitifs. Les normes de compétition et de progression sont fixées par le Scottish Official Board of Highland Dancing. ScotDance Canada coordonne des compétitions officielles canadiennes conduisant à la ScotDance Canada Championship Series, événement auquel prennent part des danseurs des quatre coins du monde. (Voir aussi Jeux des Highlands.)

Danse de caractère du Cap-Breton

La danse de caractère traditionnelle du Cap-Breton s’exécute près du sol, avec des chaussures à semelles de cuir dur. Les danseurs gardent généralement le dos bien droit, les bras en extension le long du corps, et exécutent des pas de danse rapides et répétitifs. Contrairement aux danses écossaises, il n’y a pas d’organisation officielle pour la danse de caractère du Cap-Breton.

Danse de caractère de la vallée de l’Outaouais

Dans le style de l’Outaouais, les jambes remontent haut et les danseurs portent des semelles de métal. Ce style se caractérise aussi par la relaxation du tronc, par opposition à la rigidité du tronc et des bras caractéristique de la danse irlandaise moderne à semelles dures. Le style particulier de l’Outaouais, qui s'est développé dans les camps de bûcherons le long de la rivière des Outaouais, a subi l’influence des danses françaises, écossaises, irlandaises, anglaises et celles des Premières Nations.

La danse de caractère est également populaire à Terre-Neuve-et-Labrador, dans les régions acadiennes des Maritimes, au Québec et auprès des Métis des Prairies (gigue de Red River).

Danse de sets

Au Canada, les danses d’autrefois ou sets traditionnels, populaires au début du 20e siècle, le sont encore dans les régions rurales des provinces de l’Ouest et dans certaines régions des provinces de l’Atlantique, comme à Terre-Neuve, au Cap-Breton et à l’Île-du-Prince-Édouard. Le set est le descendant du quadrille et se rapproche de la danse dite « de variétés » ou de caractère, dans laquelle les danseurs accompagnent leurs déplacements par des battements de pieds. Certains sets comportent des pauses de danse de caractère entre les figures. Il est courant, en particulier au Cap-Breton, de voir des danseurs se placer au centre du parquet pour exécuter quelques pas entre les sets.

La popularité des danses d’autrefois connaissant un déclin après la Deuxième Guerre mondiale, chaque communauté adopte ou adapte un set particulier et le rôle du meneur de danse perd de son importance. Au Cap-Breton, par exemple, le set d’Inverness est différent de celui de Mabou, à quelque 22 km de là. Lorsque les gens quittent le Cap-Breton pour aller vers l’ouest et le sud, ils emportent leurs danses avec eux. Des danses sont régulièrement organisées dans les clubs d’inspiration « Cap-Breton » de Boston, de Windsor et de Calgary. Les meilleurs violoneux et danseurs du Cap-Breton s’y rendent en avion pour des occasions spéciales, afin que les petits-enfants des anciens habitants de l’île connaissent eux aussi cette musique et ces danses.

Quadrilles et rondes

Le quadrille et la ronde sont des activités très sociales : les danseurs visitent d’autres clubs et participent à des activités variées, du camping aux levées de fonds publiques. On peut facilement y intégrer les danseurs débutants puisque l’une des caractéristiques principales de ces danses est de décomposer les étapes alors qu’une personne appelle ou dirige les danseurs. Les couples de danseurs forment un grand carré ou cercle dans la pièce et exécutent les figures lorsqu’on leur fait signe. L’activité s’est adaptée pour inclure la participation des personnes en fauteuil roulant et des personnes ayant d’autres limitations physiques.

La Canadian Square and Round Dance Society National Convention constitue un événement grandiose : tenue sous les auspices de la Société canadienne de danse carrée et ronde, elle a lieu dans différentes régions du pays tous les deux ans et accueille environ 5 000 danseurs, y compris des visiteurs des quatre coins de la planète.

Danse western

La danse western englobe le pas double, la valse, la danse en ligne et plusieurs versions occidentalisées de danses de salon et de danses latines comme le cha-cha et la samba. Bien que nombre de ces danses aient emprunté aux danses de salon et à d’autres danses sociales, elles ont été adaptées aux rythmes de la musique country et western. De nombreux pas ont été codifiés aux fins de l’enseignement et en vue de compétitions.

Danse de salon

La danse de salon fait généralement référence à une série de danses stylisées que l’on pratique avec un partenaire, comme la valse, le tango, le quickstep, le foxtrot (normes internationales), la samba, la rumba, le cha-cha, le paso doble et la jive (International Latin). Au niveau compétitif, on l’appelle danse sportive, et elle n’est pas considérée comme une activité récréative. La danse de salon à l’américaine, principalement enseignée dans des écoles franchisées comme celles d’Arthur Murray ou de Fred Astaire, est plus populaire dans les Prairies que dans l’Est ou en Colombie-Britannique.

Tango

Dans les années 1990, Montréal est considérée comme la capitale nord-américaine du tango argentin. Le tango est populaire dans les grandes villes canadiennes auprès de gens d’origines diverses où se tiennent des milongas (rassemblements de danse) dans les bars, les cafés et les écoles de tango.

Salsa
La salsa, que l’on danse avec un partenaire, est développée par des New-Yorkais d’origine cubaine ou portoricaine au milieu des années 1970. À la fin des années 1990, elle connaît un boom au Canada, marqué par le premier Canada Salsa Congress à Toronto. Auparavant, la salsa pratiquée au Canada était soit la salsa de rue, dansée et parfois enseignée par des immigrants d’Amérique centrale principalement, soit la salsa de compétition. La salsa est devenue de plus en plus populaire depuis quelques années; des écoles fleurissent, une poignée de bars des grandes villes sont voués à la salsa alors que d’autres endroits, comme les studios de danse, y consacrent des soirées thématiques hebdomadaires.

Samba et capoeira
La samba est une danse brésilienne associée au carnaval. Bien qu’elle arrive au Canada à peu près en même temps que la salsa, elle est moins populaire, en partie parce qu’elle se danse sans partenaire et se prête moins bien aux interactions amoureuses. La capoeira, qui fusionne danse et arts martiaux et qui se pratique avec un partenaire au milieu d’un cercle de spectateurs, est une autre forme de danse brésilienne qui gagne en popularité.

Swing
Au Canada, c’est à Montréal que l’on pratique le plus le swing, avec plusieurs écoles consacrées à cette danse, des soirées thématiques hebdomadaires dans divers endroits et un championnat majeur au nord de la ville au cours duquel les passionnés s’isolent en campagne pour une fin de semaine de swing. On compte quelques adeptes à Toronto, à Ottawa et à Waterloo, et quelques petits groupes à Halifax, à Québec, à Calgary, à Edmonton, à Victoria et à Vancouver. Le lindy hop, tel qu’il était pratiqué à Harlem (New York) dans les années 1930, est considéré comme la danse swing authentique. En Colombie-Britannique, c’est une autre variante qui est plus répandue : le swing de la côte Ouest, qui a des liens avec la communauté de Los Angeles.

Hip hop

Le hip hop émerge du South Bronx (New York) au début des années 1970 pour devenir un phénomène mondial. Sa danse de base, communément appelée break dance, mais plus précisément appelée breaking ou b-boying/b-girling, est une danse de rue individuelle rythmée et acrobatique. Parmi les autres danses associées à la culture hip hop figurent le locking et le popping (deux types de danse funk de la côte Ouest), le hip hop nouvelle école comme le nouveau jack swing, le hip hop tel que dansé dans les vidéoclips, le waacking et, plus récemment, le krumping, originaire de Los Angeles.

Le hip hop est souvent associé à la jeunesse des quartiers défavorisés, mais est de plus en plus populaire auprès de la population générale. Les danseurs de rue s’organisent souvent en équipes afin de partager leurs compétences et de s’affronter soit sur le plancher de danse de discothèques, soit lors de compétitions organisées appelées batailles. Les batailles peuvent être locales et regrouper les membres de la communauté ou impliquer des prix en argent et servir de tremplin aux danseurs ou groupes de danseurs pour de grandes batailles internationales.

Raves

Les raves sont une autre forme de danse associée aux jeunes. Les raves sont des fêtes de grande envergure qui se tiennent parfois dans des lieux tenus secrets et où les participants dansent toute la nuit au son de musique électronique. Les raves sont très populaires dans les grandes villes canadiennes dans les années 1990 jusqu’au début des années 2000 et attirent de nombreux adeptes à Montréal. Ils connaissent une recrudescence à Edmonton. Alors que la danse est au cœur des raves, la musique et la consommation de drogues (souvent l’ecstasy) qui lui sont associées font en sorte que le rave n’est pas un phénomène étudié dans les salles de classe.

Formation

Nombre d’enfants canadiens sont initiés à la danse dans le cadre de cours. Les studios de danse privés et les programmes d’activités communautaires et de formation continue offrent des cours de ballet classique, de ballet jazz, de danse à claquettes et de hip hop. Les élèves y assistent chaque semaine, pendant environ une heure, y reçoivent une formation technique et se préparent aux spectacles. Leurs professeurs, spécialistes, habituellement formés à l’enseignement d’un type de danse particulier, leur proposent des cours à niveaux, leur font passer des examens et leur remettent des médailles (voir aussi Enseignement de la danse).Les cours de danse sont également populaires chez les adultes, surtout chez les femmes, qui reçoivent une formation au ballet jazz, au ballet classique, à la danse africaine, au baladi et au flamenco.

Les danseurs peuvent apprendre la danse récréative de façon informelle, par le biais de traditions familiales ou communautaires, les uns des autres ou encore par un apprentissage autonome. La danse sociale comporte des pas simples que les danseurs peuvent apprendre l’un de l’autre, mais aussi des pas plus complexes qui nécessitent une formation. Les membres de certaines communautés multiculturelles pratiquent la danse folklorique dans des clubs, prennent des cours ou font partie de troupes de spectacles.

Beaucoup de danses de rue associées avec la culture hip hop sont développées et partagées d’abord dans les espaces urbains comme les cours d’école, les trottoirs et les discothèques. Dans ce domaine, avec la disponibilité croissante des vidéos éducatives et des prestations, l’autoapprentissage demeure un important mode d’apprentissage parallèle à celui proposé dans les studios de danse. Beaucoup de danseurs apprennent par une combinaison de situations formelles et informelles.