Cumberland, Frederic William | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Cumberland, Frederic William

Frederic William Cumberland, ingénieur et architecte, administrateur de chemin de fer et législateur (Londres, Angleterre, 10 avril 1820 - Toronto, 5 août 1881).

Cumberland, Frederic William

Frederic William Cumberland, ingénieur et architecte, administrateur de chemin de fer et législateur (Londres, Angleterre, 10 avril 1820 - Toronto, 5 août 1881). Connu à son époque comme administrateur de chemin de fer et homme politique, on le reconnaît aujourd'hui comme l'un des principaux architectes du XIXe siècle à Toronto.

À la fin des années 1830, il suit une formation d'architecte par apprentissage; plus tard, il travaille au service des architectes civils sur les chantiers navals royaux de l'Amirauté britannique. Il acquiert de l'expérience en travaillant à de lourdes fortifications et publie des articles techniques sur les structures de toits en béton et en acier.

En septembre 1845. il se marie à Wilmot Bramley, qui est liée par alliance à la famille Ridout de Toronto et, en 1847, le couple Cumberland émigre dans la ville reine. Cumberland se fait connaître à la fois comme ingénieur et comme architecte. Associé avec Thomas Ridout fils et William George Storm (1826-1892), il conçoit beaucoup d'édifices importants, surtout à Toronto, comme la cathédrale St. James (1849-1853), le UNIVERSITY COLLEGE, l'U. DE TORONTO (1856-1859) et l'OSGOODE HALL, à Toronto (1856-1860, rénovations de l'édifice du Centre). Son œuvre individuelle la plus connue est le University College, qui se distingue par des masses irrégulières, des matériaux contrastants et un découpage ingénieux de la pierre.

Tout en pratiquant l'architecture, Cumberland est ingénieur en chef, puis directeur général du CANADIAN NORTHERN RAILWAY. Une notice nécrologique affirme qu'il était « craint mais respecté par ses rivaux du chemin de fer ».

Cumberland s'intéresse grandement aux activités fraternelles et bénévoles, entre autres au Mechanic's Institute, à la St. George Society et à beaucoup d'autres encore. Il est particulièrement actif en tant que franc-maçon. Comme homme politique, il représente à la fois le Parti conservateur de l'Ontario et le Parti conservateur fédéral de 1867 à 1874.

En 1861, Cumberland devient lieutenant-colonel et commande le 10e Battalion Volunteer Militia Rifles, qui deviendra plus tard, au Canada, le 10e ou le Royal Regiment of Toronto Volunteers et plus tard encore le Royal 10e Regiment Grenadiers. En 1864, il devient le colonel honoraire de ce régiment. En 1868, il est l'aide de camp de Lord MONCK, alors gouverneur général. De 1872 à 1878, il est l'aide de camp de Lord et Lady DUFFERIN à plusieurs occasions.

Cumberland est un homme pragmatique. Fortement influencé par les philosophes politiques du monde anglophone, il acquiesce aux idées du théoricien politique populaire du XIXe siècle John Ramsey McCulloch, qui est lui-même influencé par Jeremy Bentham, John Stuart Mill et Adam Smith. En 1848, Cumberland écrit :« La science et les arts sont indissolublement liés au commerce, ils sont interdépendants quant à l'élan qui leur donne naissance et à leur rayonnement. Car, d'un côté, si le commerce ne présentait pas l'attrait de la récompense, les hommes se contenteraient de demeurer paresseusement oisifs; ainsi, de l'autre côté, les affaires et le commerce n'existeraient pas, sauf comme moyen d'échanger les productions des individus ou des collectivités. » En même temps, il est influencé par l'attitude quasi religieuse typique de beaucoup d'anglophones du milieu de l'ère victorienne, à la fois en Angleterre et au Canada, qui croient que les découvertes en physique vont conduire à une révélation graduelle des œuvres du plan divin.

Le Toronto Mail a rapporté que les funérailles de Cumberland avaient « attiré le rassemblement de citoyens le plus grand qui ne se fût jamais vu à Toronto en pareilles circonstances ». Il est enterré au cimetière St. James de Toronto. Ses papiers personnels, remarquablement rédigés et riches de contenu, se trouvent aux Archives publiques de l'Ontario, à Toronto.

Lecture supplémentaire