Centre culturel canadien/Canadian Cultural Centre | l'Encyclopédie Canadienne

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Centre culturel canadien/Canadian Cultural Centre

Centre culturel canadien/Canadian Cultural Centre. Établi à Paris par le ministère des Affaires extérieures du Canada pour assurer la diffusion de la culture canadienne, le Centre occupe un hôtel particulier datant du XVIIIe siècle au 5, rue de Constantine, dans le 7e arrondissement.

Centre culturel canadien/Canadian Cultural Centre

Centre culturel canadien/Canadian Cultural Centre. Établi à Paris par le ministère des Affaires extérieures du Canada pour assurer la diffusion de la culture canadienne, le Centre occupe un hôtel particulier datant du XVIIIe siècle au 5, rue de Constantine, dans le 7e arrondissement. Depuis sa création en avril 1970, une part importante de son activité a été consacrée à la musique. Le premier dir., Guy Viau, fut secondé dans cette tâche d'animation musicale par le chef d'orchestre Jacques Beaudry. À la mort de Viau en 1971, Jacques Asselin assura l'intérim jusqu'à l'arrivée de Gilles Lefebvre (1972-78); sous sa direction Michelle Proulx, responsable de la musique (1972-76), équipa le Centre d'une musicothèque et d'une discothèque consacrées aux compositeurs et interprètes canadiens, avec la collaboration du Centre de musique canadienne et du SI SRC qui firent don de partitions et de disques. La petite salle de 150 places fut dotée d'un système permettant la retransmission audiovisuelle des manifestations publiques dans trois autres pièces.

En octobre 1970, le Centre inaugurait son programme musical par un concert de l'Ensemble Ars Nova dirigé par Marius Constant et Jacques Beaudry et retransmis par l'ORTF. Les oeuvres canadiennes au programme étaient Fantasy and Allegro de Harry Freedman, Divertimento no 1 de John Weinzweig, Concertante no 2 d'Otto Joachim, Pièce concertante no 3 de Jean Papineau-Couture et Scherzo d'André Prévost. C'est à un rythme accéléré que se sont succédés concerts et récitals donnés par les meilleurs interprètes canadiens dont le duo Victor Bouchard-Renée Morisset, Maureen Forrester, Kenneth Gilbert, Joseph Rouleau, Hidetaro Suzuki, George Zukerman, le Quatuor à cordes Orford, et d'autres. Des rencontres ont eu lieu avec des compositeurs tels Serge Garant, Bruce Mather, Jean Papineau-Couture, Clermont Pépin, André Prévost et R. Murray Schafer. Le Centre a aussi accueilli de nombreux chansonniers, dont Robert Charlebois, Félix Leclerc, Claude Léveillée et Gilles Vigneault. En mai 1971, un concert du Groupe international de musique électroacoustique de Paris présentait Trakadie et Arksalalartôk de Micheline Coulombe Saint-Marcoux, et en janvier 1973, l'Ensemble de la SMCQ donnait un concert d'oeuvres canadiennes. En 1976, en hommage à Pierre Mercure à l'occasion du 10e anniversaire de sa mort, l'Orchestre Paul Kuentz fit entendre son Divertissement et Lyse Richer-Lortie présenta une conférence illustrée et une exposition de partitions et autres documents. La même année, Jon Vickers était l'invité d'une des rencontres, comprenant une interview et l'audition de disques. En novembre 1977, le Centre fut l'un des organismes assurant la coordination du projet Musicanada à Paris et à Londres. Au nombre des expositions ont figuré des sujets comme Emma Albani (1981) et Glenn Gould (1986).

Depuis 1973, parents et enfants assistent aux Musicroissants, série de concerts instituée par Gilles Lefebvre suivant la formule qu'il avait mise au point aux Sons et Brioches de Montréal en 1972. À l'occasion, le Centre fait appel à des animateurs français tels les critiques Jacques Bourgeois et Maurice Fleuret. Il publie un bulletin d'informations sur les activités culturelles canadiennes en France. À la suite de Lefebvre, les directeurs furent Aline Legrand (1979-81), Jean Herbiet (1981-85) et Yoland Guérard (1985-87), à qui succéda Émile Martel, ministre-conseiller (Culture et Communication) à l'Ambassade du Canada, secondé depuis 1989 par Catherine Tait, attaché culturel.

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