Bourdeau, Robert | l'Encyclopédie Canadienne

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Bourdeau, Robert

Bourdeau commence à s'adonner sérieusement à la photographie en 1959, après avoir rencontré Minor White (Américain, 1908-1976), enseignant influent, auteur et fervent partisan de l'approche utilisant la photographie comme métaphore.
Pr\u00e8s de Keswick, Cumbria, Angleterre
\u00c9preuve \u00e0 la gélatine argentique de Robert Bourdeau, 1975 (avec la permission de la National Gallery of Canada/Musée des Beaux-Arts du Canada, Ottawa).\r\n \r\n

Bourdeau, Robert

Robert Bourdeau, photographe (Kingston, Ont., 14 nov. 1931). Autodidacte, Bourdeau étudie l'histoire de l'art pendant un an à l'U. Queen de Kingston, puis il fait des études en architecture à l'U. de Toronto. Employé comme technicien en architecture à la Société canadienne d'hypothèques et de logement à Ottawa jusqu'en 1985, il enseigne la photographie à l'U. d'Ottawa comme professeur adjoint, de 1979 à 1993, et dirige un atelier maître au Banff Centre for Continuing Education ainsi que des ateliers ailleurs au Canada et aux États-Unis.

Influences

Bourdeau commence à s'adonner sérieusement à la photographie en 1959, après avoir rencontré Minor White (Américain, 1908-1976), enseignant influent, auteur et fervent partisan de l'approche utilisant la photographie comme métaphore. Ses autres influences comprennent Paul Strand, le premier photographe moderniste, Cézanne et le peintre italien Morandi. Les sujets de Bourdeau vont du paysage traditionnel jusqu'à l'architecture et à la nature morte. Il se rend aussi jusqu'au Sri Lanka, au Mexique, au Costa Rica, en Angleterre, en Irlande, en France et aux États-Unis pour pratiquer son art. Le fait qu'il utilise des appareils grand format (jusqu'à 11 po sur 14 po) et qu'il accorde une préférence aux tirages par contact le situe dans une tradition photographique qui met l'accent sur des techniques exigeantes et sur l'importance d'un travail attentif de visualisation avant d'exposer le négatif.

Une appréhension métaphysique

Bourdeau tente de reproduire non seulement une apparence de la réalité, mais une expérience de cette réalité dans le cadre de laquelle le concret permet de saisir l'esprit du lieu. Il va au-delà de la surface afin de trouver la géométrie sous-jacente au chaos apparent de la nature, ce qui le mène vers une appréhension métaphysique du monde. Ses photographies constituent une initiation à un univers feutré de rêverie, où les formes de la nature servent d'excuse à une ambiance de contemplation tranquille. La lumière est l'élément clé qu'il utilise pour parvenir à ses fins. Il lui arrive de consacrer des heures, voire des jours, à l'étude de son sujet et il n'expose qu'un seul négatif, parfois pendant une heure ou plus, laissant littéralement la lumière transmettre sa présence à la surface du négatif.

Bourdeau est un technicien aguerri dans la transposition du contenu du négatif en image positive. Ne travaillant qu'en monochrome, il produit de magnifiques tirages animés d'une lumière intérieure.

On trouve les oeuvres de Bourdeau dans les grandes collections au Canada et aux États-Unis, y compris dans celles du MUSÉE DES BEAUX-ARTS DU CANADA, du Musée canadien de la photographie contemporaine, de la Banque d'oeuvres d'art du Conseil des arts du Canada, du CENTRE CANADIEN D'ARCHITECTURE, des ARCHIVES NATIONALES DU CANADA, de la Vancouver Art Gallery, de la Winnipeg Art Gallery. Aux États-Unis, ses œuvres peuvent aussi être admirées chez the Art Institute of Chicago, the Los Angeles County Museum of Art, the Museum of Fine Arts, Boston et la George Eastman House, Rochester, N.Y. En 2006, Robert Bourdeau s'est vu remettre le Prix Karsh de la ville de Ottawa.

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