Bell, H.P. | l'Encyclopédie Canadienne

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Bell, H.P.

H.P. (Hugh Poynter) Bell. Critique, compositeur (Kew, Londres, 1872 - Montréal, 28 janvier 1961). Sa mère Clara, qui l'initia à la musique, avait réalisé la première traduction anglaise de la biographie de Bach par Spitta, en collaboration avec J.A. Fuller-Maitland.

Bell, H.P.

H.P. (Hugh Poynter) Bell. Critique, compositeur (Kew, Londres, 1872 - Montréal, 28 janvier 1961). Sa mère Clara, qui l'initia à la musique, avait réalisé la première traduction anglaise de la biographie de Bach par Spitta, en collaboration avec J.A. Fuller-Maitland. L'écrivain Rudyard Kipling était aussi son cousin. Malgré le penchant de sa famille pour les arts, Bell voulut devenir chimiste. Il fréquenta le Clare College à Cambridge, où il étudia notamment la musique, ainsi que les universités de Kiel et de Bonn. Venu au Canada en 1912, il travailla d'abord au gouvernement fédéral, puis à la Hart House, Université de Toronto (secr.-trés., 1921-23), avant de succéder à Philip King en 1923 comme critique musical et critique d'art à The Montreal Daily Star, poste qu'il devait conserver pendant 26 ans. Durant les quelques années qui suivirent, il signa une chronique hebdomadaire dans le quotidien montréalais The Herald, lequel cessa de paraître en 1959.

Bell se considérait tout au plus comme un amateur cultivé, mais ses textes révélaient un haut degré de perception et la somme d'une expérience que peu de ses collègues d'alors pouvaient égaler. Il avait rencontré Tchaïkovsky et entendu jouer Clara Schumann, Liszt, Brahms, Saint-Saëns et d'autres. Fervent « savoyard. », il avait assisté à toutes les créations des opérettes de Gilbert et Sullivan après The Mikado. Chez tout autre individu, de tels antécédents auraient pu donner lieu à une attitude condescendante envers la vie musicale que connaissait Montréal dans les années qui suivirent la Première Guerre mondiale. Ses écrits n'adoptaient pourtant jamais un ton paternaliste et il ne manquait jamais une occasion de faire des éloges, même lorsqu'il relevait des imperfections. Il est probable qu'il ait composé pendant toute sa vie mais ses oeuvres connues sont toutes postérieures à la Deuxième Guerre mondiale. À l'instar de ses plaisantes aquarelles, elles étaient écrites simplement pour le plaisir : il n'avait aucune ambition, ni comme peintre ni comme compositeur. Toutefois, « Love's Philosophy » (1945, une des 16 mélodies connues de lui) fut publiée chez BMI Canada et sa Sonate pour violon et piano (1946) fut enregistrée par Ethel Stark et John Newmark pour le SI SRC. On lui doit aussi huit interludes pour piano composés au cours des années 1950.

Écrits

« The Montreal Orchestra », Montreal Music Year Book 1931 (Montréal 1931).

« Review of 1931 », Montreal Music Year Book 1932 (Montréal 1932).

« Quebec musicians meet in festival », Curtain Call, 11 (avril 1940).

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