Arthur John Arbuthnott Stringer | l'Encyclopédie Canadienne

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Arthur John Arbuthnott Stringer

Arthur John Arbuthnott Stringer, journaliste, poète, romancier et scénariste (Chatham, Ont., 26 févr. 1874 - Mountain Lakes, N.J., 13 sept 1950).

Arthur John Arbuthnott Stringer

Arthur John Arbuthnott Stringer, journaliste, poète, romancier et scénariste (Chatham, Ont., 26 févr. 1874 - Mountain Lakes, N.J., 13 sept 1950). Arthur Stringer passe la plus grande partie de sa jeunesse au Canada, où il grandit dans les régions de London et de Chatham, au sud-ouest de l'Ontario, et achète une ferme à Cedar Springs en 1903. Il fréquente University College à l'université de Toronto (1892-1894) et étudie plus tard à l'Université d'Oxford. Il vit brièvement à New York, où il écrit dans des publications telles qu'Atlantic Monthly et Harper's Magazine. C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec des poètes canadiens en vue comme Bliss Carman et Sir Charles G.D. Roberts. En 1921, Stringer vend sa ferme de Cedar Springs pour s'installer en permanence aux États-Unis. Il achète une propriété à Meadow Lakes, au New Jersey, où il réside jusqu'à sa mort en 1950.

Stringer commence sa carrière littéraire au Montreal Herald (1897-1898) et à l'American Press Association. C'est un écrivain prolifique qui publie dans des genres différents. Il a à son actif 15 volumes de poésie, 22 scénarios et plus de 40 romans.

Parmi les nombreux recueils de poésie de Stringer, Open Water (1924) se distingue à titre de recueil moderniste fondateur au Canada. Dans la préface, l'auteur décrit le mouvement moderniste comme une évolution naturelle plutôt que comme un mouvement de réaction. Cette opinion contraste avec l'idée selon laquelle la forme libre et le vers libre s'opposent aux formes qui ont précédé. Il affirme que « tout art a ses ancêtres » et que la poésie a le devoir de se rappeler de son ascendance tout en progressant. Dans ce recueil, les influences stylistiques modernes sont particulièrement évidentes dans l'utilisation du vers libre et des strophes sans rimes.

C'est principalement pour ses romans qu'on se souvient de Stringer. Ils touchent à plusieurs genres, dont le crime (The Wire Tappers) et les histoires d'aventures qui se déroulent dans le nord du Canada (Empty Hands). Stringer est surtout connu pour sa trilogie de romans sur les Prairies canadiennes, Prairie Wife (1915), Prairie Mother (1920) et Prairie Child (1922). La trilogie évolue : d'une vision romanesque de la vie de pionnier à une représentation réaliste des aspects durs de la vie dans la nature. Écrits sous une forme épistolaire, ces romans font penser, par leur forme et leurs thèmes, à Susanna Moodie et Catherine Parr Traill, deux écrivaines canadiennes qui l'ont précédé.

Le district scolaire de Thames Valley à London, en Ontario, rend hommage à Stringer en inaugurant, en 1969, l'école publique Arthur Stringer, un établissement dédié spécialement à l'alphabétisation des enfants.