Rapport de la Commission d'enquête sur l'enseignement des arts dans la province de Québec | l'Encyclopédie Canadienne

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Rapport de la Commission d'enquête sur l'enseignement des arts dans la province de Québec

Rapport de la Commission d'enquête sur l'enseignement des arts dans la province de Québec. Communément appelé Rapport Rioux, ce rapport fut soumis au lieutenant-gouverneur en août 1968 par le président de la Commission, Marcel Rioux.

Rapport de la Commission d'enquête sur l'enseignement des arts dans la province de Québec. Communément appelé Rapport Rioux, ce rapport fut soumis au lieutenant-gouverneur en août 1968 par le président de la Commission, Marcel Rioux, au nom des commissaires Jean Ouellet, vice-président, Jean Deslauriers, Réal Gauthier, Fernand Ouellette et Andrée Paradis, et publié en 1969 par l'Éditeur officiel du Québec en trois volumes divisés en trois tomes. Le Rapport concerne tous les arts, mais confère à la musique une importance particulière du fait que « ... l'homme est né du son (le verbe) et son essence restera toujours sonore ».

Dans le vol. I, le Rapport trace l'historique de l'enseignement musical au Québec depuis les débuts de la colonie et évoque, pour les 100 dernières années, les rôles respectifs des communautés religieuses, de l'AMQ, des conservatoires, des facultés de musique universitaires et des écoles, tout en soulignant l'expansion de la vie musicale.

Le vol. II décrit en détail l'éducation musicale aux niveaux préscolaire, élémentaire, secondaire, collégial et supérieur, ainsi que dans la formation professionnelle, préprofessionnelle et paraprofessionnelle, formulant à ces égards des recommandations. Le Rapport analyse ensuite la formation des enseignants. Bien que la musique ne soit pas abordée dans la section « L'éducation artistique et l'enfance inadaptée », les paragraphes qui suivent traitent de l'organisation de l'éducation permanente et de la musique dans ce contexte. Le Rapport touche encore à la musique dans les chapitres « Les responsabilités d'un ministère du développement culturel » et « Suggestions pour une politique culturelle » (démocratie culturelle).

Le vol. III renferme les appendices, parmi lesquels « L'enseignement musical en Hongrie et le développement physique et intellectuel de l'enfant », par Jacquotte Ribière-Raverlat. Il est à noter que le Rapport introduit les notions de « pédagogie ouverte » ainsi que celles de « préprofessionnel » et de « paraprofessionnel », le préprofessionnel conduisant à une concentration en musique pour former des musiciens professionnels, et le paraprofessionnel fournissant à tous les étudiants la possibilité de poursuivre leur éducation musicale dans des cours complémentaires tout au long de leurs études. Enfin, le Rapport recommande :

- que la musique (de même que les autres arts) soit présente à tous les niveaux de l'éducation, particulièrement au préscolaire (au moins la moitié du temps pour les arts), à l'élémentaire (30 minutes par jour), et au premier cycle du secondaire, pour devenir facultative au deuxième cycle du secondaire, au collégial et au supérieur;

- que l'on accorde une considération spéciale à la musique instrumentale, particulièrement les cordes (violon) qui demandent une formation très intensive débutée très tôt;

- que l'on regroupe toutes les institutions d'enseignement musical sous la tutelle administrative du ministère de l'Éducation, que certaines de leurs ressources soient mises en commun et que l'enseignement musical soit dispensé, dans la mesure du possible, dans les milieux scolaire, collégial et universitaire, et non dans des institutions séparées.

Ces recommandations ont mené notamment à la création d'écoles publiques à vocation musicale dans diverses régions du Québec.