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Orchestre symphonique de Québec

Orchestre symphonique de Québec (OSQ). Considéré comme l'un des principaux ensembles du Canada, l'OSQ demeure le plus ancien orchestre canadien encore actif.

Orchestre symphonique de Québec

Orchestre symphonique de Québec (OSQ). Considéré comme l'un des principaux ensembles du Canada, l'OSQ demeure le plus ancien orchestre canadien encore actif.

Origines 1902 - 1914
Au lendemain des fêtes du jubilé de l'Université Laval, les 23, 24 et 25 juin 1902, au cours desquelles Joseph Vézina dirige trois grands concerts avec un orchestre formé de pigistes, de jeunes instrumentistes, Léonidas Dumas, Joseph Talbot et Raoul Vézina, décident de mettre sur pied une formation permanente. Le 3 (ou le 5) octobre 1902, quelque 25 instrumentistes fondent officiellement l'Orchestre symphonique de Québec (OSQ). Joseph Vézina est choisi pour assurer la direction musicale, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1924. Le 28 novembre 1902, le nouvel ensemble se fait entendre pour la première fois dans trois pièces données lors d'un concert choral au Tara Hall, rue Sainte-Anne. Le 5 décembre, l'OSQ se produit de nouveau au Tara Hall dans un programme substantiel. Le 23 février 1903, quatre membres du Septuor Haydn (J.-Alexandre Gilbert, W. Noble Campbell, Arthur Lavigne et Nazaire LeVasseur), ainsi qu'une dizaine de musiciens de la Garnison viennent augmenter le noyau de départ. Ce regroupement, comptant 40 instrumentistes provenant de divers horizons, adopte le nom de Société symphonique de Québec (SSQ). Le président-fondateur, Léonidas Dumas, cède alors sa place à J.-Alexandre Gilbert qui se voit également attribuer le poste de premier violon. Il conserve ce poste jusqu'en 1934. Ce n'est que le 20 mars 1906 que la SSQ est incorporée. La devise « Arte alitur fulgetque » (« L'art est ma nourriture et mon rayonnement ») quant à elle, n'est adoptée que le 3 juin 1927.

La Société symphonique de Québec est choisie pour l'inauguration de l'Auditorium de Québec, l'actuel Théâtre Capitole, qui a lieu les 31 août et 1er septembre 1903, avec les solistes Rosario Bourdon, Paul Dufault, Émiliano Renaud et Joseph Saucier. Dès l'année 1904, des séries de concerts sont vendues en abonnement. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, la SSQ donne des séries annuelles de trois concerts, en plus de participer aux séances de la Société du parler français et à diverses manifestations, principalement religieuses.

En 1907, la SSQ remporte au Théâtre Russell d'Ottawa le premier prix de la partie musicale du concours dramatique et musical organisé par le gouverneur général, Lord Grey, et dont le juge est le compositeur américain George Whitfield Chadwick. Peu après, la SSQ se fait entendre au Monument national à Montréal. Un an plus tard, l'orchestre est le principal acteur musical des fêtes grandioses du tricentenaire de la ville de Québec.

Avant la guerre, des solistes réputés se produisent avec la SSQ, qui cherche à maintenir un équilibre entre artistes locaux et internationaux. En 1906, 1910 et 1912, l'orchestre participe à la création des trois opéras-comiques de Joseph Vézina, en l'occurrence Le Lauréat, Le Rajah et Le Fétiche, tous trois donnés avec succès à l'Auditorium de Québec.

1914-1950

La Première Guerre mondiale bouleverse les activités de l'orchestre qui doit interrompre ses concerts d'abonnement au profit de soirées philanthropiques. Par ailleurs, en raison notamment des coûts de production et de l'épidémie de grippe espagnole, l'orchestre ne donne aucun concert de mars 1918 à mars 1919. Les 13 et 14 avril 1921, la SSQ invite le jeune violoniste Arthur LeBlanc à faire ses débuts avec orchestre. LeBlanc se produit régulièrement avec l'orchestre jusqu'au milieu des années 1940.

En 1923, pour commémorer le tricentenaire de la naissance de Monseigneur de Laval, 6000 auditeurs applaudissent La Rédemption de Gounod, avec un chœur de 300 voix. À la mort de Joseph Vézina (5 octobre 1924), la direction est assurée par Robert Talbot, qui élargit le répertoire de la SSQ, dirigeant notamment la première intégrale de la Cinquième symphonie de Beethoven lors du 25e anniversaire de fondation en mai 1928 et des symphonies (en tout ou en partie) de Haydn et de Schubert, la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorák, le Casse-Noisette de Tchaïkovsky, la suite Masques et Bergamasques de Fauré, le prélude des Maîtres chanteurs de Nuremberg de Wagner, la Troisième symphonie de Brahms, la Symphonie en ré mineur de César Franck, la Sixième symphonie de Glazounov, des œuvres de Vincent d'Indy, d'Emmanuel Chabrier, d'Ernest Chausson et de Guy Ropartz. Talbot permet en outre à l'orchestre de faire ses débuts radiophoniques dès 1931. Le 21 octobre 1932, un concert souligne l'inauguration du Palais Montcalm avec Raoul Jobin comme soliste.

L'automne de 1935 marque pour la SSQ le début d'une période agitée, alors qu'un groupe de jeunes dissidents, affirmant vouloir augmenter la quantité et la qualité des concerts, se réunit sous la direction d'Edwin Bélanger pour former le Cercle philharmonique de Québec (CPQ). Le premier concert (10 décembre 1935) a lieu au Palais Montcalm et cette saison initiale comporte quatre concerts publics ainsi que - innovation majeure - cinq concerts éducatifs gratuits pour les écoliers. Pendant sept ans, le CPQ présente ainsi 45 concerts, comparativement à 31 par la SSQ. La ville de Québec a alors momentanément deux orchestres symphoniques. D'incessants problèmes financiers de part et d'autre entraînent la fusion des deux formations. Le 25 juin 1942, l'orchestre fusionné reprend le nom d'origine, Orchestre symphonique de Québec. Bélanger succède à Talbot en tant que directeur musical. Dès lors, et en dépit de sérieuses difficultés à recruter des musiciens, l'OSQ reprend ses concerts de série (au nombre de quatre à six annuellement), invite des artistes de réputation internationale et fait preuve d'innovation par son œuvre éducative, laquelle comporte en plus des après-midis symphoniques pour enfants, un concours pour jeunes solistes, mis sur pied en 1945. La pianiste Janine Lachance, 13 ans, en est la première lauréate. Le ténor Richard Verreau en remporte les honneurs en 1948. Ce concours disparaît à la fin des années 1950 pour ne renaître qu'en 1977. Bélanger tente également de sensibiliser le public au répertoire contemporain.

1951-1980

Wilfrid Pelletier succède à Edwin Bélanger en 1951 et demeure en poste jusqu'en 1966. Pelletier rehausse le niveau de l'orchestre en invitant de nouveaux instrumentistes, dont certains professeurs et jeunes diplômés du Conservatoire de Québec, fondé sous son impulsion en 1944. Il dirige aussi plusieurs opéras en version de concert à la fin des années 1950 et poursuit avec zèle l'œuvre éducative d'Edwin Bélanger.

L'arrivée de Françoys Bernier comme assistant de Pelletier en 1959 se traduit par une transformation radicale des structures. Dès 1960, l'OSQ devient un ensemble professionnel et permanent, en même temps qu'un précieux instrument de décentralisation. Des villes comme Chicoutimi, Rimouski, Thetford Mines, Trois-Rivières, voire même les régions de l'Abitibi, de la Côte-Nord et de la Gaspésie, accueillent ainsi un orchestre symphonique professionnel pour la première fois. Certains centres (Trois-Rivières, Thetford Mines) reçoivent même l'OSQ sur une base régulière et possèdent leurs propres séries annuelles. Quelques années plus tard, en 1968, Pierre Dervaux (Juvisy-sur-Orge, près de Paris, 3 janvier 1917 - 20 février 1992) succède à Bernier, devenant le premier chef étranger à accéder à la direction artistique de l'OSQ. Dervaux inaugure en janvier 1971 la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec, devenu depuis le foyer des concerts de musique symphonique. Tout en poursuivant une carrière internationale, il est directeur artistique de l'OSQ jusqu'en 1975. Bien que n'ayant pu parvenir, faute de moyens financiers, à élargir les cadres de l'ensemble qui compte en 1968 quelque 65 musiciens, il n'en dirige pas moins de remarquables exécutions dont celle de Chronochromie de Messiaen (octobre 1970), en présence du compositeur qui se déclare fort satisfait. Dervaux est remplacé par James DePreist (Philadelphie, 21 novembre 1936) en 1976. Sous sa direction, l'OSQ exécute Le Sacre du printemps (janvier 1978) et se produit en concert à Washington (21 octobre 1977) dans le cadre des célébrations du 75e anniversaire de l'ensemble. La saison de 1977-1978 marque le retour de la compétition annuelle pour les jeunes musiciens québécois. La première gagnante, la violoncelliste Johanne Perron, se mérite un prix de 500$ et une invitation à jouer comme soliste.

De 1981 à nos jours

En juillet 1983, Simon Streatfeild succède à DePreist. Sous sa direction, l'OSQ fait des débuts fort remarqués à Toronto. William Littler parle de l'orchestre en ces termes : « Qu'un tel orchestre profite à une région métropolitaine de 600 000 personnes seulement justifie qu'on fasse hisser des drapeaux sur les rives du Saint-Laurent » (Toronto Star, 10 avril 1990). Streatfeild, à qui l'OSQ doit aussi d'avoir fait ses débuts commerciaux au disque (six enregistrements portent sa signature), quitte l'orchestre en mai 1991 après une année de dures négociations. L'OSQ connaît alors de sérieux problèmes financiers qui amènent le conseil d'administration à restructurer l'orchestre et ses effectifs. Le jeune chef français Pascal Verrot (Lyon, France, 9 janvier 1959) remplace Streatfeild la même année. Verrot entreprend son mandat à l'automne 1991 en dirigeant la Symphonie fantastique de Berlioz. Ses deux enregistrements sur disque avec l'OSQ obtiennent des distinctions prestigieuses, dont un Félix pour l'album Noël, avec la soprano Lyne Fortin. Denys Bouliane est alors le compositeur-en-résidence de l'OSQ, de 1992 à 1995.

En juillet 1998, Yoav Talmi (Kibbutz-Merhavia, Israël, 28 avril 1943) devient le 10e directeur musical de l'OSQ. Dès sa nomination, Yoav Talmi s'emploie à peaufiner la qualité technique de l'orchestre. Il met sur pied des cycles ambitieux (Mahler, Bruckner, les grands Requiem) et relance les enregistrements sur disque ainsi que la création contemporaine.

La saison 2005-2006 comporte les séries Grande musique, Sélection, Week-Ends électrisants, Hommage, Classiques à croquer et Concerts famille. L'orchestre se produit à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec. Depuis 1936, l'OSQ continue ses performances pour le jeune public et autres activités variées.

L'OSQ reçoit des subventions du Conseil des Arts du Canada, du ministère des Affaires culturelles du Québec, de la municipalité de Québec en plus des dons d'entreprises et de particuliers.

Premières

Depuis ses débuts, l'OSQ fait, à divers degrés, la promotion d'œuvres de compositeurs canadiens et encourage la création. Joseph Vézina donne en première ses trois opéras-comiques ainsi que des œuvres de Charles O'Neill et de Robert Talbot. Sous le règne de ce dernier, des œuvres de Clermont Pépin et de Maurice Blackburn sont entendues en première mondiale à la Société symphonique. Edwin Bélanger se montre particulièrement ouvert à la création, assurant la première d'œuvres de Lucien Vocelle, Léo Roy, Morris Davis et Gaston Allaire. Wilfrid Pelletier assure la création de Guernica de Clermont Pépin en mai 1953. C'est sous l'impulsion de Françoys Bernier que l'OSQ établit la tradition de commander et de créer de nouvelles œuvres. Parmi les créations entendues depuis 1960, mentionnons Mouvement symphonique I de Roger Matton (1960), Seconde esquisse de Maurice Dela (1962), Ouranos de Serge Garant (1963), Concerto pour deux pianos de Matton (1964), Te Deum de Matton (1967), Prélude d'Alain Gagnon (1969), Concerto pour violon no 1 de Jean Françaix, Concerto pour piano de Jacques Hétu (1970), Tangentes (1971) de Vic Angelillo, Le Dict de l'aigle et du castor de Vigneault, Léveillée et Chotem (1972), Chroma de Pépin (1973), Mouvement symphonique III de Matton (1974), Chorégraphie II d'André Prévost (1976), Dans une fontaine jouaient trois canards d'Angelillo (1980), Mouvement symphonique IV de Matton (1980), Églogues symphoniques de François Sasseville (1982), Valse concertante pour piano et orchestre d'Anne Lauber (1982), Clara et le mur du son de Lauber (1983), Le Cactus rieur et la demoiselle qui souffrait d'une soif insatiable de Denys Bouliane (1988), Concerto pour marimba de Pépin (1988), Cosmos d'Alex Pauk (1989), Poème pour orchestre de Serge Nigg (1990), Vers 210 milliards de souvenirs en quête de bois de rose de Denis Dion (1991), Chant d'espace de François Morel (1993), La Messe sur le monde de Pépin (1993), De Sophie à Léon et Épilogue à Anna Karenin de Bouliane (1994), Quelques détours... de Dion (1994), Humoresque de Pierre Bartholomée (1994), Empreintes sonores d'Alain Perron (1995), Appels-Rappels de Bouliane (1995), Entre chien et loup (concerto pour hautbois) de Bouliane (1996), Contrebande pour contrebasse de Michel Legrand (1996), Concerto pour piano de Bouliane (1998), Les Représentations surannées de Jean Lesage (1999), La Vie d'un héros, Tombeau de Claude Vivier, de Walter Boudreau (1999), Rupture de Morel (2001), Ailes de papillons et tempêtes tropicales de Randolph Peters (2002), Iris de José Evangelista (2003), ARTE ! de Denis Gougeon (2003), Concerto pour hautbois et cor anglais de Jacques Hétu (2005).

La place importante accordée à la musique contemporaine dans sa programmation de 1977-1978, année de son 75e anniversaire, vaut à l'OSQ un premier prix de la Société des droits d'exécution du Canada (voir SDE Canada), prix qui lui est attribué à quelques reprises par la suite.

Solistes et chefs d'orchestre invités

Jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'OSQ invite de nombreux solistes étrangers. Parmi ces derniers, on remarque les pianistes russes Tina Lerner et Leo Ornstein, les chanteuses Charlotte Maconda, Bernice James de Pasquali, Lilla Ormond et Edna Blanche Showalter et le violoncelliste Jean Gérardy. Chez les artistes canadiens, on retrouve les noms des chanteuses Adine Fafard-Drolet, Éva Gauthier et Angélina Giguère. Après la guerre, l'OSQ accueille Arthur LeBlanc, Raoul Jobin, Jean-Marie Beaudet, Victor Bouchard, Renée Morisset, Paul Doyon, Jacques Gérard, Lubka Kolessa, Léopold Simoneau, Georges Lindsay, Calvin Sieb et Richard Verreau. Des artistes étrangers comme la soprano Marcelle Denya, le pianiste Percy Grainger, le harpiste Marcel Grandjany ou le ténor Ramon Vinay se font entendre dans les années 1940. À partir de la restructuration en 1960, l'OSQ accueille David Oïstrakh dans le Concerto de Brahms, Emil Gilels, Régine Crespin, Alicia de Larrocha, Arturo Benedetto Michelangeli, Henryk Szeryng, Jon Vickers, Cecilia Bartoli, Wilhelmenia Fernandez, Ida Haendel, Scott Ross, Mstislav Rostropovitch, Midori, Paul Tortelier, Tatiana Troyanos, Lazar Berman et José van Dam.

Les chefs Sergiu Celibidache, Franz-Paul Decker, Vladimir Golschmann, Pierre Monteux, Michel Plasson, Charles Dutoit, Alexander Brott, Agnès Grossmann, Judith Somogi et plusieurs autres sont aussi invités à jouer avec l'orchestre.

Certains solistes et chefs prestigieux font leurs débuts nord-américains avec l'OSQ, incluant des chefs Pierre Dervaux (novembre 1964), Sergiu Celibidache (avril 1966), Jean-Claude Casadesus (janvier 1969) et Charles Dutoit (mars 1975) et de la mezzo-soprano Cecilia Bartoli (juillet 1990). Le pianiste Wilhelm Kempff, en janvier 1961, présente pour ses débuts avec un orchestre canadien, l'intégrale des concertos pour piano de Beethoven.

Violons solos et directeurs

Depuis la fondation, les premiers violons sont successivement Wilfrid Edge (non officiel, 1902-1903), J.-Alexandre Gilbert (1903-1934), Alphonse Saint-Hilaire (1934-1936), Antoine Montreuil (intérim, 1936-1937), Jules Payment (intérim, 1937-1938), Gilbert Darisse (1938-1960), Stuart Fastofki (1960-1963), Jean-Louis Rousseau (intérim, 1963), Hidetaro Suzuki (1963-1977), Malcolm Lowe (1977-1983), Liliane Garnier-Lesage (1983-1986), Jean Angers (intérim, 1986-1987), à qui succède Darren Lowe en 1987.

À partir de 1942, l'OSQ a pour directeurs généraux Paul-Eugène Jobin (1942-1947), Albert-P. Tanguay (1947-1960), Louis-Georges Julien (1960), Françoys Bernier (1960-1968), François Magnan (1968-1983), Noël Vallerand (1983-1985), Pierre Cazalis (1985-1986), Michel Rodrigue (1986-1987), Gaston Brown (1987-1988 ), Louise Laplante (1988-1995), Gilles Moisan (1995-2002) et Michel Létourneau (depuis 2002).

Voix et chorales

En plus de prêter son concours à la plupart des productions du Théâtre lyrique du Québec (Théâtre lyrique de Nouvelle-France), de l'Opéra du Québec, de la Société lyrique d'Aubigny et de l'Opéra de Québec, l'OSQ présente de grandes œuvres chorales avec le Chœur de l'OSQ. Ce chœur mixte de quelque 120 voix, fondé en août 1964 par Françoys Bernier, est essentiellement constitué de choristes amateurs auxquels se joignent une vingtaine de choristes rémunérés avant chaque manifestation. Après Bernier, la direction est assurée par Jocelyne Desjardins, André Martin, Pierre Loranger, Marcel Laurencelle et Élise Paré-Tousignant. Chantal Masson prend la relève en 1970 puis dirige en alternance avec Charles Dumas de 1977 à 1989, année où Bernard Labadie leur succède (1989-1995). Les autres chefs du chœur sont Marthe Lacasse (1995-1996), Louise DeLisle-Bouchard (1996-2001), Jean-Marie Zeitouni (2001-2003) et David Rompré (depuis 2003). L'OSQ accorde au chœur une partie de son budget annuel; le répertoire est fixé par entente entre les deux organismes. Au nombre des autres œuvres déjà chantées, on remarque Altitude de Claude Champagne, Carmina Burana de Orff, La Création et Les Saisons de Haydn, la Messe en do mineur et le Requiem de Mozart, la Messe en si mineur et la Passion selon saint Jean de Bach, Le Messie et Judas Maccabée de Haëndel, la 9e Symphonie et la Missa solemnis de Beethoven, le Requiem de Verdi, Le Roi David de Honegger, les Symphonies nos 2 et 3 de Mahler, L'Enfance du Christ et La Damnation de Faust de Berlioz et Un Requiem allemand de Brahms. Le chœur participe à la création du Te Deum de Roger Matton (1967), de la Messe sur le monde de Clermont Pépin (1993) et de ARTE ! de Denis Gougeon (2003).

Publications et archives

L'OSQ peut faire connaître ses activités grâce à différents organes de communication, dont le bulletin Sur une note d'information (1974-1977). À la fin des années 1970, il dispose d'une chronique dans la revue Le Mois à Québec. En septembre 1979, l'orchestre lance Le Lutrin, publié cinq fois l'an, qui disparaît après quelques années. Depuis l'automne 2003, l'OSQ publie le trimestriel La Marque, où sont regroupés notes de programme, notices biographiques des artistes invités et différents articles sur la musique et le milieu culturel.

Un important fonds d'archives est déposé aux Archives nationales de Québec, à Québec.

Discographie

75e anniversaire : Lekeu Adagio pour quatuor d'orchestre op. 3, Matton Mouvement symphonique no 1, Milhaud Suite provençale; James DePreist c orch; 1977; RCI 454, (Matton) 5-ACM 29.

Prévost The Tale of the Bird, Haydn Toy Symphony  : Henry et Monette narr, Duschenes c orch; 1983; SNE 505.

- Le Conte de l'Oiseau, Haydn Toy Symphony : Berryman et Besré narr; Duschenes c orch; 1984; SNE 518, (Prévost) 6-ACM 28.

- El Cuento del Pajaro, Haydn Toy Symphony : Rodriguez et Barris narr, Duschenes c orch; 1984; SNE 519.

Berlioz Harold en Italie : Douglas McNabney alto, Simon Streatfeild c orch; 1985; Disques Radio-Canada, SM 5047.

Hommage à la Pavlova : Adam extraits de l'acte 2 de Giselle, Delibes Prélude et valse extr. de Coppélia, Drigo Le Réveil de Flore, Glazounov Bacchanale extr. des Saisons, Minkus Pas de deux extr. de Don Quichotte, Rubinstein Romance op. 44, Saint-Saëns La Mort du cygne extr. du Carnaval des animaux, Tchaïkovski extraits des actes 1 et 3 de La Belle au bois dormant, Décembre extr. des Saisons op. 37b et Souvenir d'un lieu cher op. 42 no 3 : Liliane Garnier-Lesage vn, Neil Chotem p; Pierre Morin vc, Danièle Habel hp, Simon Streatfeild c orch; 1986; Disques Radio-Canada, SMCD 5048.

Hétu Les Abîmes du rêve (poèmes : Émile Nelligan) : Joseph Rouleau b; Simon Streatfeild c orch; 1987; Société nationale d'enregistrement, SNE- 525.

Grands duos d'amour de l'opéra français : Bizet Parle-moi de ma mère extr. de Carmen, Gounod Va, je t'ai pardonné et Nuit d'hyménée extr. de Roméo et Juliette, Air des bijoux extr. de Faust, Massenet Prélude à l'acte 1, Et je sais votre nom et Nous vivrons à Paris extr. de Manon, Ô souverain, ô juge, ô père extr. du Cid, Offenbach, C'est une chanson d'amour, extr. des Contes d'Hoffmann : Lyne Fortin sop, Richard Margison tén, Simon Streatfeild c orch; 1987; Disques Radio-Canada, SMCD 5072.

La musique du réalisme magique, vol. II : Denys Bouliane Le cactus rieur et la demoiselle qui souffrait d'une soif insatiable : Streatfeild c orch; 1992; SNE 567 (CD).

90th anniversary : Arsenault Prélude à l'infini, Honegger Symphonie no 3 Liturgique, Messiaen Les Offrandes oubliées, Nigg Poème symphonique : Simon Streatfeild c orch; 1993; REM, 311197 XCD.

Albert Roussel Le Festin de l'araignée, op. 17, Concert pour petit orchestre, op. 34, Sinfonietta pour cordes, op. 52, Quatrième Symphonie en la majeur, op. 53 : Pascal Verrot c orch; 1993; Analekta AN 2 9911.

Noël : Adam Minuit, Chrétiens, Bach/Gounod Ave Maria, Berlin Noël Blanc, Bizet Agnus Dei, Franck Panis Angelicus, Gruber Sainte nuit, Mozart Alleluia de l'Exultate Jubilate, Schubert Ave Maria, Simeone H./Onorati H./Davis K. L'Enfant au tambour, traditionnels Greensleeves, Les Anges dans nos campagnes, Carol of the Bells, Wade Adeste fideles, Yon Gesù Bambino : arr de Gilles Léveillé et Marc Bélanger, Lyne Fortin sop, Pascal Verrot c orch; 1993; Analekta AN 2 9111.

Serge Lama Symphonique : Serge Lama Où vont tous ces bateaux, La salle de bains, L'enfant au piano, Je t'aime, Ballade pour une colombe, Chez moi, Moyennant quoi, Je suis malade, Le 15 juillet à 5 heures, Marie la Polonaise : orch de Gilles Ouellet, Gilles Ouellet c orch; 1997; Warner Music France et Le Capitole de Québec inc. CD 20857.

Tchaïkovski Concerto pour piano no 1 en si bémol mineur, Symphonie no 1 en sol mineur : André Laplante p, Yoav Talmi c orch; 2001; Les productions Riche Lieu, Collection Chaîne culturelle RIC 2 9970.

Concert français : Saint-Saëns Introduction et Rondo capriccioso, Havanaise, Berlioz Rêverie et Caprice, Ouverture Le Corsaire, Chausson Poème, Debussy Tarentelle styrienne, Milhaud Cinéma-Fantaisie, d'après le Bœuf sur le toit, Massenet Méditation de Thaïs : James Ehnes vn, Yoav Talmi c orch; 2001; Analekta FL 2 3151.

Cent ans de danse : Dvorák Huit danses slaves, Bartók Danses populaires roumaines, Champagne Danse villageoise, Dompierre Les Diableries, Brahms Six Danses hongroises : Darren Lowe vn, Yoav Talmi c orch; 2002; Analekta FL 2 3156.

Concertos : Mathieu Concerto de Québec, Addinsell Concerto de Varsovie, Gershwin Concerto en fa : Alain Lefèvre p, Yoav Talmi c orch; 2003; Analekta AN 2 9814.

Bibliographie

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Lecture supplémentaire

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