Charbonneau, Yvon | l'Encyclopédie Canadienne

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Charbonneau, Yvon

Yvon Charbonneau, enseignant et président de la Centrale de l'enseignement du Québec (CEQ) de 1970 à 1978 et de 1984 à 1988 (Mont-Laurier, Qc, 11 juill. 1940). Après des études à l'Université de Montréal, il enseigne le français de même que les sciences humaines et sociales au Québec et en Tunisie.

Charbonneau, Yvon

Yvon Charbonneau, enseignant et président de la Centrale de l'enseignement du Québec (CEQ) de 1970 à 1978 et de 1984 à 1988 (Mont-Laurier, Qc, 11 juill. 1940). Après des études à l'Université de Montréal, il enseigne le français de même que les sciences humaines et sociales au Québec et en Tunisie.

Son élection à la tête de la CEQ, en 1970, marque l'abandon de toute référence au corporatisme par la centrale et l'adoption d'un discours très critique à l'égard du système capitaliste. Ouvrant ses rangs aux travailleurs non enseignants de l'éducation, la centrale se radicalise pendant la décennie et fait front commun à partir de 1972 avec les autres syndicats du secteur public et parapublic lors des rondes de négociations avec le gouvernement québécois.

Les GRÈVES DU FRONT COMMUN de 1972 mènent à l'emprisonnement d'Yvon Charbonneau, de Louis LABERGE, président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), et de Marcel PEPIN, président de la CONFÉDÉRATION DES SYNDICATS NATIONAUX(CSN), pour avoir donné l'ordre à leurs membres de défier une injonction interdisant la grève. Défait à la présidence en 1978, Charbonneau continue de travailler pour la centrale comme conseiller et, par la suite, comme directeur des communications. Revenu à la présidence en 1982, il mène ses troupes lors de la dure négociation avec le gouvernement se terminant en 1983 par l'adoption de la loi 111, qui force le retour au travail sous peine de congédiements collectifs discrétionnaires. Réélu en 1984 et en 1986, il quitte le syndicalisme en 1986. Opérant un virage pour le moins surprenant, il devient candidat du Parti libéral aux élections provinciales de 1994 dans la circonscription de Mercier et remporte la victoire. Encore tout aussi étonnant, il décide en 1997 de se lancer en polique fédérale comme candidat du Parti libéral du Canada. Il est élu dans la circonscription d'Anjou - Rivière-des-Prairies.