Sitting Bull | l'Encyclopédie Canadienne

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Sitting Bull

Sitting Bull (Tatanka Iyotake, signifie littéralement en lakota « bison qui s’assoit ») est un chef sioux d’une tribu nommée Hunkpapa Lakota (né en 1831; mort le 15 décembre 1890 dans la réserve de Standing Rock, Dakota du Sud). Sitting Bull dirige la résistance des Dakotas (Sioux) contre l’incursion américaine dans leur territoire traditionnel. Après la plus célèbre bataille à Little Big Horn, dans laquelle les forces du général George Custer sont complètement anéanties, Sitting Bull quitte les États-Unis pour les collines du Cyprès en Saskatchewan. Sitting Bull symbolise le conflit entre les colons et la culture autochtone par rapport au mode de vie, aux terres et aux ressources.

Jeunesse

Dans sa jeunesse, Sitting Bull est formé comme guerrier et guérisseur. Il vit dans une époque où les modes die vie traditionnels des Autochtones dans les Plaines sont de plus en plus menacés par l’arrivée des colons blancs (voir Autochtones : les Plaines). Sitting Bull se fait connaître pendant la résistance contre l’expansion américaine en territoire des Dakotas, comme leur leader, vers la fin des années 1860.

La Grande Guerre contre les Sioux en 1876

Après la découverte d’or dans le Black Hills, qui est actuellement le territoire du Dakota du Sud, de nombreux colons et chercheurs d’or américains envahissent les territoires des Sioux et aggravent les tensions entre les Autochtones et le gouvernement américain (voir Territoire autochtone). Les territoires envahis appartiennent légalement aux Sioux, conformément à un traité de 1868. Pourtant, les militaires refusent d’expulser les milliers de colons qui voient le droit d’extraire l’or du Black Hills comme un cadeau reçu de Dieu. Bien entendu, les tribus des Sioux et des Cheyennes avec Sitting Bull en tête commencent à résister aux envahisseurs et la guerre commence.

Bataille de Little Bighorn

Reconstitution de la bataille de Little Bighorn sur le bord de la rivi\u00e8re Little Bighorn entre Crow Agency et Garryowen, au Montana.

Le 25 juin 1876, pendant la bataille de Little Bighorn, dans l’État actuel du Montana, les forces de Sitting Bull tuent le lieutenant-colonel américain George Armstrong Custer et ses 262 soldats, dont 209 sont directement sous son commandement. Après cette bataille, Sitting Bull essaye de négocier la paix, craignant la violence de l’armée des États-Unis, mais les demandes des Américains restent les mêmes : rendre les armes et les chevaux et retourner dans les réserves. Les Sioux refusent cette offre et beaucoup d’entre eux traversent la frontière canadienne dans la région de Wood Mountain, en Saskatchewan, plus tard devenue une partie des Territoires du Nord-Ouest.

Sitting Bull au Canada

Walsh, James Morrow
En tant qu'inspecteur de la Police \u00e0 cheval du Nord-Ouest, il traite équitablement avec Sitting Bull et ses partisans (avec la permission de la Gendarmerie royale du Canada).

Le printemps suivant, en 1877, Sitting Bull se joint à un groupe de 5 000 personnes dans la région de Wood Mountain. L’inspecteur James Morrow Walsh de la Police montée du Nord-Ouest rencontre Sitting Bull et lui assure une protection contre l’armée des États-Unis en échange du respect des lois canadiennes. Des liens d’amitié basés sur le respect et l’admiration mutuels s’établissent entre les deux hommes. Toutefois, le gouvernement canadien, craignant que la présence de Sitting Bull ne déclenche une guerre intertribale et désireux de réserver les Prairies à la colonisation par les Blancs (voir Traités numérotés), rejette sa demande de créer une réserve pour son peuple. En se servant de la famine comme outil de subjugation, le gouvernement émet une directive en vertu de laquelle les peuples autochtones des Prairies peuvent être déplacés dans une autre région conformément aux intérêts du gouvernement. James Walsh persuade Sitting Bull de se rendre, car il ne voit plus d’avenir pour les Autochtones au Canada.

Les mesures du gouvernement sont aggravées par l’approvisionnement en nourriture limité dans la région. De plus, les commerçants et les chasseurs américains déclenchent des incendies le long de la frontière pour empêcher les bisons de migrer au nord, coupant ainsi la source alimentaire principale de Sitting Bull et son peuple. Le gouvernement reste ferme dans son refus de leur accorder une réserve et de la nourriture. Les Sioux retournent graduellement aux États-Unis qui leur promettent des rations. Un des derniers à plier sous la menace de famine, est le vieux chef, qui est finalement installé dans la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord en 1881.

Vie et mort dans la réserve de Standing Rock

En 1885, Sitting Bull fait des tournées pendant quelques mois avec le spectacle de Buffalo Bill, le Wild West Show, mais ensuite il retourne dans la région de Standing Rock comme leader de son peuple. Avec détermination, il s’oppose au gouvernement des États-Unis devant son refus d’accorder des terres traditionnelles aux peuples autochtones. Il encourage les Crows, ses ennemis du passé, à contester la répartition des terres pour des réserves, faite en 1886. En octobre 1888, Sitting Bull va à Washington comme membre de la délégation de Standing Rock. Malgré la popularité croissante du mouvement divin de Ghost Dance qui prédit le retour du « bison » et l’extinction des Blancs, les autorités américaines ordonnent d’arrêter Sitting Bull en décembre 1890. En exécutant le mandat, les agents de police de réserve provoquent plusieurs des résidents sioux et, dans la fusillade qui suit, Sitting Bull et 13 de ses hommes sont tués.

Sitting Bull et Buffalo Bill
Montréal, Québec, 1885, William Notman & Son, sel d'argent sur verre.
La tombe de Sitting Bull, vers 1906

Importance

Le chef des Sioux était et demeure une icône de résistance autochtone en Amérique du Nord. L’histoire de Sitting Bull montre clairement les objectifs du gouvernement du 19e siècle qui cherchent à chasser les peuples autochtones, leur culture et leur influence des Prairies.

Lecture supplémentaire

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