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Micheline Lanctôt

Sa carrière de comédienne débute en 1972 avec son rôle dans le film de Gilles CARLELa vraie nature de Bernadette, qui lui vaudra l'Etrog : meilleure comédienne.

Micheline Lanctôt

 Françoise Micheline Lanctôt, actrice, réalisatrice, scénariste et musicienne (Montréal, 12 mai 1947). Lanctôt fait ses études postsecondaires en musique, en beaux-arts et en théâtre au Collège Jésus-Marie d'Outremont avant d'étudier l'histoire de l'art à l'U. de Montréal et à l'École des Beaux-Arts de Montréal. Elle se tourne ensuite vers le film d'animation, d'abord à l'OFFICE NATIONAL DU FILM (ONF), puis aux studios de Gerald Potterton, où elle reste quatre ans.

Sa carrière de comédienne débute en 1972 avec son rôle dans le film de Gilles CARLELa vraie nature de Bernadette, qui lui vaudra l'Etrog : meilleure comédienne. Depuis, elle a interprété des rôles dans Les corps célestes (Carle, 1973); Voyage en Grande Tartarie (Jean-Charles Tacchella, 1974); The Apprenticeship of Duddy Kravitz (Ted KOTCHEFF, 1974; v.f. L'apprentissage de Duddy Kravitz), qui remporte l'Etrog : meilleur long métrage; Ti-cul Tougas (Jean-Guy Noël, 1976); Blood Relatives (Claude Chabrol, 1977); Blood and Guts (Paul Lynch, 1978); Mourir à tue-tête (Anne-Claire POIRIER, 1979) et L'affaire Coffin (Jean-Claude Labreque, 1980). Elle joue dans Jamais deux sans toi (1977-1980), série écrite par Guy Fournier pour Radio-Canada. Dans les années 90, elle joue dans L'oreille d'un sourd (Mario Bolduc, 1995); La vengeance de la femme en noir (Roger Cantin, 1995) et J'en suis (Claude Fournier, 1996). En 1994, Lanctôt met en scène J'en suis de David Mamet pour le Théâtre de Quat' Sous, à Montréal.

Auteure de nombreux articles sur l'état du cinéma et le rôle de la femme au Québec, elle écrit aussi des romans et collabore à des scénarios. Elle coscénarise La ligne de chaleur (1988) d'Hubert-Yves Rose et adapte pour l'écran le roman Les roses sauvages (1988) de Jacques Ferron.

Lanctôt débute sa carrière de réalisatrice avec le film d'animation A Token Gesture (1976), pour l'ONF. Son premier film sur le vif est L'homme à tout faire (1980), mis en nomination en 1981 au Palmarès du film canadien dans les catégories meilleure réalisation et meilleur film. À la suite de ce succès, elle réalise Sonatine (1983), qui lance la carrière de Pascale Bussières et remporte le Génie de la meilleure réalisation au Palmarès du film canadien et le Lion d'argent au festival du film de Venise, en 1984. Elle tourne son unique documentaire, La poursuite du bonheur (1987), à la demande de l'ONF dans le cadre de la série L'américanité. Onzième spéciale (1989) est réalisé pour la télévision d'après un scénario de Louise Roy et de Marie Perreault. Deux actrices (1993), production indépendante mettant en vedette Pascale Bussières, est présenté au Festival international du film de Toronto et est mis en nomination dans la catégorie meilleure réalisation au Palmarès du film canadien, l'année suivante. La vie d'un héros (1994) est présenté au Festival international du film de Toronto et au Vancouver Film Festival. En 2000, Lanctôt reçcoit le prix Albert-Tessier pour l'ensemble de son oeuvre cinématographique.