Politique nationale
La Politique nationale est la stratégie économique et politique centrale du Parti conservateur sous le premier ministre John A. Macdonald ainsi que sous bon nombre de ses successeurs haut-placés.
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Le lundi 29 août 1864, huit des douze membres du Cabinet de la Province du Canada s’embarquent sur le vapeurQueen Victoria, à Québec. Ils ont entendu dire que des représentants de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard doivent se rencontrer à Charlottetown pour discuter d’une éventuelle union des colonies et ils ont bien l’intention de s’y inviter à la « fête » (voir Conférence de Charlottetown). Leurs gouvernements sont dans une impasse et même de vieux ennemis comme John A. Macdonald et George Brown s’entendent pour dire que quelques nouveaux accords politiques sont nécessaires. Alors que leQueen Victoriaprogresse lentement dans le golfe du Saint-Laurent, les Canadiens préparent frénétiquement leurs arguments.
La réciprocité consiste en un accord de libre-échange entre les États-Unis et le Canada. Il vise à diminuer mutuellement les droits de douane et les tarifs protecteurs imposés sur les marchandises échangées entre les deux pays. Mis en application de 1854 à 1948, cet accord a parfois fait l’objet de controverses des deux côtés de la frontière. En 1878, il est remplacé par la politique nationaleprotectionniste du Parti conservateur, qui consiste à percevoir des droits de douane sur les marchandises importées pour protéger les fabricants canadiens de la concurrence américaine. Un accord de réciprocité plus étroit est introduit en 1935 et élargi en 1938. Toutefois, il est suspendu en 1948 après la signature par les deux pays de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT).
La représentation selon la population (« Rep by Pop » en anglais) est un système politique qui consiste à attribuer les sièges de la Chambre des communes en fonction de la population. Elle respecte le principe fondamental de la démocratie parlementaire qui veut que chaque membre d’une assemblée délibérante représente le même nombre d’individus. La représentation selon la population est devenue une question très controversée chez les politiciens de la Province du Canada (1841-1867), et a été un facteur important du processus qui a abouti à la Confédération (voir aussi : Gouvernement représentatif; Gouvernement responsable).
Le Parti
conservateur a été le parti politique fondateur du Canada; il a été au pouvoir
pendant les 29 premières années de la Confédération. Depuis, le parti n’a pas eu autant
de succès électoral que son rival, le Parti libéral. Les conservateurs
ont eu des périodes au pouvoir et de longues périodes passées à l’opposition. Le parti a
connu le plus de succès lorsqu’il a formé une coalition nationale de
conservateurs anglophones de l’ouest du pays et de l’Ontario,
ainsi que de nationalistes du Québec. Le
chef conservateur actuel est Erin O’Toole.
Le scandale du Pacifique (1872-1873) est le premier grand scandale politique au Canada après la création de la Confédération. En avril 1873, le premier ministre sir John A. Macdonald et les grands dirigeants du gouvernement conservateur sont accusés d’avoir sollicité de l’argent de la part de sir Hugh Allan, magnat du transport maritime, pour financer les élections en échange du contrat de construction du chemin de fer du Canadien Pacifique. À cause de cette entente, John A. Macdonald et son gouvernement sont forcés de démissionner en novembre 1873, mais cette démission ne détruit pas le premier ministre sur le plan politique. Cinq ans plus tard, il mène son Parti conservateur au pouvoir de nouveau et il occupe le poste du premier ministre encore pendant 18 ans.
Les Résolutions de Québec sont une liste de 72 directives politiques qui ont constitué la base de la Constitution du Canada. Elles sont issues de la conférence de Charlottetown (du 1er au 8 septembre 1864) et de la conférence de Québec (du 10 au 27 octobre 1864). Ces réunions ont été tenues par des politiciens des cinq colonies de l’Amérique du Nord britannique afin de régler les détails de leur union en un seul pays (voir aussi : Confédération). Les Résolutions de Québec ont été finalisées à la conférence de Londres (du 4 décembre 1866 à mars 1867). Elles constituent le fondement de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique – la première pierre angulaire de la Constitution canadienne – qui établit le Dominion du Canada le 1er juillet 1867.
La Confédération désigne le processus par lequel les colonies de l’Amérique du Nord britannique, soit la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et la Province du Canada, se sont unies pour former le Dominion du Canada. Le terme désigne aussi le 1erjuillet 1867, jour de la création du Dominion. (Voir aussiFête du Canada.) Avant la Confédération, l’Amérique du Nord britannique comprenait aussi Terre-Neuve, l’Île-du-Prince-Édouard, la Colombie-Britannique et les vastes étendues de la Terre de Rupert (propriété exclusive de la Compagnie de la Baie d’Hudson) et du Territoire du Nord-Ouest. À partir de 1864, des hommes politiques des colonies (qu’on appelle aujourd’hui les Pères de la Confédération) se sont réunis pour négocier les termes de la Confédération lors de conférences tenues à Charlottetown, à Québec et à Londres. Leurs travaux ont abouti à l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, qui a été adopté par le Parlement de Londres et qui est devenu la Constitution du Canada. À sa création en 1867, le Dominion du Canada comprenait quatre provinces: la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Québec et l’Ontario. Entre cette année‑là et 1999, six autres provinces et trois territoires se sont joints à la Confédération.
(Ce texte est l’article complet sur la Confédération. Si vous souhaitez en lire unrésumé en termes simples, veuillez consulter : Confédération (résumé en termes simples).)
Le fédéralisme est un système politique dans lequel le pouvoir et la responsabilité du gouvernement sont partagés entre un corps législatif fédéral et les organes législatifs de plusieurs états ou de plusieurs provinces. Au sens moderne du terme, une véritable fédération est un état au sein duquel les plus petites parties ne sont pas souveraines et ne peuvent donc faire légalement sécession. Dans la pratique, le fédéralisme canadien a oscillé, au fil du temps, entre les extrêmes d’une centralisation et d’une décentralisation des pouvoirs. Le gouvernement fédéral exerce ses compétences sur l’ensemble du pays, tandis que chaque gouvernement provincial exerce les siennes sur la portion de la population et sur la région relevant de son autorité. Les deux paliers de gouvernement tirent leur autorité de la Constitution écrite du Canada, qui contient, toutefois, certains éléments incompatibles avec une approche stricte du fédéralisme. Tout au long de l’histoire du pays, le fédéralisme canadien a été mis à l’épreuve et continue aujourd’hui de faire l’objet d’un intense débat.
Une prorogation est une suspension du Parlement, au cours de laquelle toute activité parlementaire est arrêtée, le gouvernement restant, toutefois, au pouvoir et n’étant pas dissous. Chaque session du Parlement commence par une convocation et se termine par une prorogation, les deux étant émises par le gouverneur général (ou par le lieutenant‑gouverneur à l’échelon provincial) à la demande du gouvernement. Tout au long de l’histoire du Canada, les gouvernements ont parfois utilisé la prorogation à leur propre avantage. Le principal objectif de la prorogation est d’effacer du Feuilleton les affaires, anciennes ou en cours, et d’établir un nouveau programme législatif. Tous les travaux parlementaires en cours, qui n’ont pas été achevés à la fin d’une session, meurent au Feuilleton. Il existe, toutefois, des procédures permettant de rétablir, lors d’une nouvelle session, qui commence par le discours du Trône, des activités de la session précédente.
C’est la Conférence de Charlottetown qui met
en marche le projet de Confédération. Tenue du 1er au 9
septembre 1864 à Charlottetown
(sans compter des réunions additionnelles la semaine suivante à Halifax, St John’s
et Fredericton),
la conférence est organisée par des délégués du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard afin de discuter de l’union de
leurs trois provinces. Un groupe de personnes de la Province du Canada – qui n’étaient pas sur la
liste initiale des invités – parvient néanmoins à les convaincre de travailler
à l’union de toutes les colonies de l’Amérique du Nord britannique. La Conférence de Charlottetown est
suivie de la Conférence
de Québec (du 10 au 27 octobre 1864) et de la Conférence
de Londres (de décembre 1866 à mars 1867). Ces trois événements mènent à la
Confédération le 1er juillet 1867.
La taxe d’entrée aux immigrants chinois est promulguée pour limiter l’immigration lorsque la main-d’œuvre chinoise n’est plus nécessaire pour construire le chemin de fer du Canadien Pacifique. Entre 1885 et 1923, les immigrants chinois ont dû payer une taxe d’entrée pour entrer au Canada.
La taxe est imposée en vertu de la Loi de l’immigration chinoise de 1885. Il s’agit de la première loi dans l’histoire canadienne à exclure l’immigration sur la base de l’identité ethnique. À quelques exceptions près, les Chinois devaient payer une somme d’au moins 50 $ pour venir s’installer au Canada. La taxe est plus tard portée à 100 $, puis à 500 $. Durant ses quelque 38 ans d’existence, environ 82 000 immigrants chinois ont ainsi payé près de 23 millions de dollars en taxes.
La taxe imposée aux immigrants chinois est supprimée avec l’adoption de la Loi de l’immigration chinoise de 1923. Aussi appelée Loi d’exclusion des Chinois, elle interdit l’entrée des immigrants chinois jusqu’en 1947. En 2006, le gouvernement fédéral a formulé des excuses officielles pour cette loi et ses autres politiques racistes envers la population chinoise.
En 1841, la Grande-Bretagne a uni les colonies du Haut et du Bas-Canada en une seule province, la province du Canada. Cette union est faite en réponse aux rébellions violentes de 1837-1838. Le rapport Durham (1839) recommande les lignes directrices pour la création de la nouvelle colonie avec l’Acte d’Union. La province du Canada est composée du Canada-Ouest (anciennement le Haut-Canada) et du Canada-Est (anciennement le Bas-Canada). Les deux régions sont gouvernées conjointement jusqu’à ce que la province soit dissoute pour faire place à la Confédération en 1867. Le Canada-Ouest devient alors l’Ontario et le Canada-Est devient le Québec.
La Province du Canada a été une expérience de 26 ans de coopération politique entre anglophones et francophones. Pendant cette période, ungouvernement responsableest né enAmérique du Nord britannique. En outre, l’expansion de l’échange et du commerce ont fourni de la richesse à la région, ce qui a permis la montée de chefs politiques tels que sir John A. Macdonald, sir George-Étienne Cartier et George Brown d’émerger et la mise sur pied de la Confédération.
(Ce texte est l’article complet sur la Province du Canada. Si vous souhaitez en lire unrésumé en termes simples, veuillez consulter : Province du Canada (résumé en termes simples).)
Au début des années 1860, l’instabilité et l’impasse politiques prévalent sur la scène politique de la Province du Canada. La Grande Coalition de 1864 s’avère un tournant dans l’histoire canadienne. Elle réussit à dissoudre les entraves dans la politique du Canada central et contribue à la création d’un nouveau pays. Elle unit les partis réformiste et conservateur pour la cause d’une réforme constitutionnelle et ouvre la voie à la Conférence de Charlottetown et à la Confédération.
La cinquième province du Canada, le Manitoba, rejoint la Confédérationau moment de l’adoption de la Loi sur le Manitoba, le 12 mai 1870. Les Assiniboines, les Dakotas, les Cris et les Dénés ont occupé le territoire pendant 15 000 ans. Depuis 1670, ce territoire faisait partie de la Terre de Rupert et était contrôlé par la Compagnie de la Baie d’Hudson. Le gouvernement canadien a acheté la Terre de Rupert à la demande de William McDougall, père de la Confédération pour le Manitoba. Aucun résident de la région n’a été consulté au sujet du transfert; en réponse, Louis Riel et les Métis ont mené la résistance de la rivière Rouge. Celle-ci a abouti à un accord pour se joindre à la Confédération. Ottawa a accepté d’aider à financer le nouveau gouvernement provincial, de donner environ 1,4 million d’acres de terres aux Métis et d’accorder à la province quatre sièges au Parlement. Cependant, le Canada a mal géré sa promesse de garantir aux Métis leurs droits fonciers. La Rébellion du Nord-Ouest qui s’est ensuivie en 1885 a entraîné l’exécution de Riel. La création du Manitoba — qui, contrairement aux quatre premières provinces, ne contrôlait pas ses ressources naturelles — a révélé la volonté d’Ottawa de contrôler le développement de l’Ouest.
Le premier ministre Lester Pearson et John Matheson, un de ses députéslibéraux, sont généralement considérés comme les pères du drapeau du Canada. En 2015, leurs noms ont été au cœur des hommages et des commémorations qui marqueront le 50e anniversaire de la création du drapeau. On oublie cependant souvent le rôle joué dans la naissance de ce symbole emblématique par George Stanley.
La crise des missiles cubains a duré du 16 au 28 octobre 1962. L’Union soviétique en effet stationne des missiles nucléaires à Cuba, menaçant ainsi les États-Unis et le Canada et plongeant toute la planète à l’orée d’une guerre nucléaire. Même si le premier ministreJohn Diefenbaker finit par mettre les forces armées canadiennes en état d’alerte, son hésitation à agir envenime les relations déjà tendues entre le Canada et les États et mène à la chute de son gouvernement en 1963.
Le drapeau national du Canada, surnommé drapeau canadien ou unifolié, se compose d’un champ rouge au milieu duquel un carré blanc arbore une feuille d’érable rouge stylisée à 11 pointes. Contre toute attente, un comité mixte du Sénat et de la Chambre des communes vote en faveur du drapeau actuel en 1964. Après des mois de débats, le Parlement adopte la version définitive qui est sanctionnée par proclamation royale et devient officiellement le drapeau national le 15 février 1965.
Sur le plan technique, cette entente est une réussite car elle permet de coordonner deux forces aériennes dans l'exécution d'une mission ardue, de garder les aviateurs canadiens en contact avec la doctrine et la politique tout en leur donnant l'occasion de voler.
Le long et houleux débat sur le nouveau drapeau canadien a commencé à la Chambre des communes le 15 juin 1964. Il s’est terminé par clôture le 15 décembre 1964. Les tensions sont exacerbées chez de nombreux Canadiens anglais, tandis que le chef de l’opposition John Diefenbaker exige que le drapeau honore les « races fondatrices » du Canada et mette en vedette l’Union Jack et que le premier ministre, Lester B. Pearson, insiste plutôt sur la nécessité d’un motif qui fasse allégeance au Canada tout en évitant les allusions coloniales. Un débat prolongé et animé s’en est suivi. L’historien Rick Archbold l’a décrit comme étant « l’une des batailles les plus laides de l’histoire de la Chambre des communes ». Le nouveau drapeau, dessiné par George Stanley avec la touche finale du graphiste Jacques Saint-Cyr, est approuvé le 15 décembre 1964 à l’issue d’un vote de 163 voix contre 78. La proclamation royale est signée par la reine Elizabeth II le 28 janvier 1965, et le drapeau national est officiellement déployé le 15 février 1965.