Poste de traite | l'Encyclopédie Canadienne

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Poste de traite

Poste de traite

Le poste de traite peut être décrit comme une grande maisonnée dont la taille et l'organisation sociale sont le reflet de l'héritage culturel de ses membres et du rôle du poste dans la Le poste de traite peut être décrit comme une grande maisonnée dont la taille et l'organisation sociale sont le reflet de l'héritage culturel de ses membres et du rôle du poste dans la TRAITE DES FOURRURES. Bien que tous les postes échangent des biens fabriqués en Europe et au Canada contre des fourrures et des produits de la terre récoltés par les Amérindiens, les postes plus importants remplissent d'autres fonctions dans le système de traite. Ainsi, certains constituent de grands lieux d'entreposage et de réexpédition des marchandises. D'autres fabriquent des objets de commerce, tels que des têtes de hache, des ciseaux à glace et des manteaux pour les chefs, destinés au commerce. La fabrication de clous et de contrevents en métal pour la construction, de tonnelets pour l'alcool, ainsi que de canots et de BARGES D'YORK pour le transport sont des à-côtés de la traite. Des employés non spécialisés passent de longues heures à couper, à ramasser et à scier du bois pour la construction et le chauffage, ou encore nettoient les détritus autour du poste, ramassent le fumier dans les écuries et déblaient la neige. Là où c'est possible, des cultures sont plantées et récoltées ou on pêche des poissons au filet.

Pour assurer la réalisation des tâches de façon intégrée, le poste de traite est hautement hiérarchisé. Un commandant dirige un poste de district, tandis que l'agent principal est à la tête d'un poste principal. Tous deux font partie de la bourgeoisie et tirent des bénéfices de la traite. Beaucoup des responsabilités liées à la tenue de livres et à la correspondance commerciale sont l'affaire des commis. Sous cette classe d'officiers se trouvent les employés spécialisés et non spécialisés. Les employés spécialisés sont les forgerons, les charpentiers de bateaux, les menuisiers et les tonneliers, ainsi que les chasseurs, les timoniers, les guides et les interprètes. Dans les petits postes et les postes temporaires, le maître de poste est parfois un commis, mais c'est souvent un interprète ou autre employé spécialisé plus âgé. Sous eux, se trouvent les jeunes employés non spécialisés qui, plus tard, sont souvent les fils d'employés plus âgés et de leurs épouses autochtones.

Dans les premières années de la traite des fourrures, seul le commandant, à l'image du maître de maison, a comme conjointe de fait une Amérindienne qui vit au poste. Les familles des autres officiers et des employés plus âgés doivent vivre parmi les bandes amérindiennes environnantes. Plus tard, les femmes amérindiennes ayant montré leur valeur dans la traite des fourrures, les employés obtiendront la permission d'installer leur famille à l'intérieur du poste, bien que les officiers et les employés continuer d'exiger la permission de leur bourgeois avant de prendre femme. Outre leurs responsabilités domestiques et familiales, les épouses autochtones contribuent à la préparation des provisions, au soin des fourrures et à l'entretien des cultures. Plusieurs servent d'interprètes et, à l'occasion, d'habiles négociatrices auprès des bandes amérindiennes. Comme les Amérindiens accordent beaucoup d'importance aux relations sociales dans leur comportement économique, les femmes autochtones s'avèrent un atout essentiel pour chaque poste de traite.