Le contexte : les feux de forêt estivaux au Canada | l'Encyclopédie Canadienne

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Le contexte : les feux de forêt estivaux au Canada

Des feux de forêt se produisent chaque été. Cependant, l’ampleur et la fréquence des incendies augmentent en raison du changement climatique. En 2020, par exemple, la Californie a connu sa pire saison de feux de forêt jamais enregistrée, la fumée de cette région se dirigeant vers le nord, vers la Colombie-Britannique et d’autres provinces. En 2018, les feux de forêt en Colombie-Britannique ont brûlé 1 354 284 hectares, une superficie plus importante que jamais. Voici plus de contexte sur les feux de forêt, d’un point de vue canadien.

Feu de forêt à Fort McMurray, 2016
Un membre de la Wildfire Management de l'Alberta, de la Wild Mountain Unit, arrose des foyers d’incendie dans la zone de Parsons Creek à Fort McMurray, le 6 mai 2016.
  • En moyenne, environ 6 000 feux de forêt se produisent chaque année au Canada. Bien que les feux de forêt soient une partie naturelle et importante de l’écosystème forestier, ils peuvent avoir des effets désastreux lorsqu’ils empiètent sur les habitations humaines.
  • La superficie moyenne brûlée au Canada chaque année est d’environ 2,9 millions d’hectares, soit à peu près la taille de l’île de Vancouver.
  • De plus en plus, le changement climatique est la raison pour laquelle les saisons des feux de forêt deviennent plus extrêmes. Dans un climat en réchauffement, les événements météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses, les vagues de chaleur et les tempêtes extrêmes, vont augmenter en fréquence et en intensité. L’augmentation de ces événements crée des conditions propices à d’autres impacts négatifs, comme les feux de forêt et de mauvaises récoltes.
  • Le feu de forêt le plus désastreux de l’histoire récente du Canada s’est produit en mai 2016. Il a eu lieu autour de la municipalité régionale de Wood Buffalo, dont Fort McMurray est la plus grande communauté. À l’époque, les températures dans la région avaient atteint plus de 30 ˚C, tandis que le taux d’humidité était tombé à moins de 15 %. Ces conditions sèches ont alimenté l’incendie, qui a commencé au sud-ouest de la ville, puis a traversé la rivière Athabasca pour menacer les communautés de la rive nord-ouest de la rivière. Le feu a fini par couvrir plus de 500 000 hectares, forçant plus de 80 000 habitants à quitter leurs maisons et détruisant 2 400 structures, soit environ 10 % de Fort McMurray.
  • Comme on l’a vu lors de l’incendie de Fort McMurray, grâce aux techniques modernes de détection, de lutte contre les incendies et d’évacuation par voie aérienne, les feux de forêt ne font généralement plus de victimes importantes. Cependant, dans les années 1800 et au début des années 1900, ce n’était pas le cas. L’incendie de Miramichi, par exemple, a débuté le 5 octobre 1825 après un été sec. Il a dévasté quelque 1,6 million d’hectares au nord de la rivière Miramichi au Nouveau-Brunswick, détruisant Douglastown et Newcastle. On estime que le nombre de morts se situe entre 200 et 500 personnes.