Société de développement des entreprises culturelles | l'Encyclopédie Canadienne

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Société de développement des entreprises culturelles

Longtemps revendiqué par le milieu cinématographique du Québec, l'Institut québécois du cinéma (IQC) est créé par la Loi sur le cinéma, sanctionnée le 19 juin 1975 afin d'encourager et de stimuler l'industrie cinématographique de la province.

Société de développement des entreprises culturelles

Longtemps revendiqué par le milieu cinématographique du Québec, l'Institut québécois du cinéma (IQC) est créé par la Loi sur le cinéma, sanctionnée le 19 juin 1975 afin d'encourager et de stimuler l'industrie cinématographique de la province. Cette loi définit son mandat en ces termes : « Promouvoir et soutenir financièrement la création, la production, la distribution, la diffusion et l'exploitation de films de qualité ». Elle impose aussi certains règlements en matière de doublage, de sous-titrage, de cinéma pour enfants et de recherche. Ses membres représentent tous les secteurs de l'industrie ainsi que la clientèle. À la différence de TÉLÉFILM CANADA, l'IQC investit dans le court et le moyen métrage, et l'animation. En 1983, la refonte de la Loi sur le cinéma entraîne la création de la Société générale du cinéma du Québec (SGCQ), qui hérite du dossier de l'aide au cinéma. L'IQC voit ses activités refondues; on lui confie une mission de conseil et de recherche. En 1988, le gouvernement du Québec crée un nouvel organisme, la Société générale des industries culturelles (SOGIC), qui consacre une partie de ses activités au cinéma et absorbe la SGCQ et bientôt l'IQC. Plus qu'une modification d'appellation, ce changement marque la volonté du gouvernement d'appuyer l'industrie privée du cinéma et de la télévision, et de subordonner la culture à ses dimensions commerciales. En 1994, le gouvernement libéral adopte une nouvelle loi, et la SOGIC change encore une fois de nom pour s'appeler Société de développement des entreprises culturelles (SODEC). Il y a fort à parier que sans l'existence de ces organismes successifs, de nombreuses oeuvres n'auraient jamais vu le jour et que la cinématographie québécoise s'en serait trouvée appauvrie.