Neilson, John | l'Encyclopédie Canadienne

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Neilson, John

John Neilson. Éditeur, homme politique (Balmaghie, Kirkcudbrightshire, Écosse, 17 juillet 1776 - Québec, 1er février 1848). Neilson rejoignit à 14 ans son frère aîné Samuel pour travailler à l'imprimerie de leur oncle, William Brown, premier imprimeur au Québec et fondateur de La Gazette de Québec.

Neilson, John

John Neilson. Éditeur, homme politique (Balmaghie, Kirkcudbrightshire, Écosse, 17 juillet 1776 - Québec, 1er février 1848). Neilson rejoignit à 14 ans son frère aîné Samuel pour travailler à l'imprimerie de leur oncle, William Brown, premier imprimeur au Québec et fondateur de La Gazette de Québec. John Neilson hérita en 1793 du contrôle de ce journal qui devint, sous sa tutelle, une voix influente et respectée dans le milieu. Neilson publia également un nombre considérable d'imprimés, y compris de la musique. Aucun spécimen de typographie musicale canadienne antérieur à son Graduel romain (1800) n'a encore été découvert. Ce dernier compte 645 pages de textes et chants de messe en notation carrée sur des portées de quatre lignes, toutes imprimées au moyen de caractères mobiles. Il fut suivi du Processional (sic) romain (1801) et du Vespéral romain (1802). Un Extrait du processional (sic) romain (1819) est le seul autre exemple connu de musique publiée chez Neilson, bien qu'il ait tenté d'imprimer Colas et Colinette de Joseph Quesnel. Des lettres (1807-09) de Quesnel à Neilson, conservées aux ANC, révèlent en effet les difficultés de ce dernier à préparer l'opéra pour l'impression et indiquent qu'il allait opter pour la gravure plutôt que pour l'impression en caractères - une preuve additionnelle de l'audace de Neilson dans l'exercice de son métier. En 1818, Neilson fut élu à la Chambre du Bas-Canada et, pour ne pas être en conflit d'intérêt, passa son entreprise d'édition à son fils aîné Samuel. Samuel Neilson, en société avec William Cowan, publia la seconde édition du Processional romain (1825), du Graduel romain (1827) et du Vespéral romain (1828), ainsi que l'ouvrage bilingue Traité élémentaire de musique / Elementary Treatise on Music (1828) de T.F. Molt. À la mort de Samuel en 1837, son jeune frère William prit la succession de la maison d'édition et fit paraître une troisième édition des trois livres (1841-42), des hymnaires, l'un en français - Recueil de messes, d'hymnes, de proses, de motets (1843) - et l'autre en algonquin - Aiamieu Kushkushkutu mishinaigan (1847) préparé par le frère Flavien Durocher - probablement le premier à être imprimé au Canada en une langue autochtone et comprenant les mélodies.

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