Labelle, Charles | l'Encyclopédie Canadienne

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Labelle, Charles

Charles Labelle. Maître de chapelle, compositeur, chef de choeur et d'orchestre, professeur (Champlain, N.Y., 15 août 1849 - Montréal, 21 mai 1903).

Labelle, Charles

Charles Labelle. Maître de chapelle, compositeur, chef de choeur et d'orchestre, professeur (Champlain, N.Y., 15 août 1849 - Montréal, 21 mai 1903). Il fit ses études classiques au collège de Montréal et il n'avait que 12 ans quand on lui confia la classe de solfège de cette institution où il fut aussi organiste. Il fut reçu avocat en 1873. Il avait appris la musique de son père et c'est beaucoup plus tard qu'il prit des leçons de chant et d'accompagnement de Mme Petipas. Il fut chargé de remplacer Guillaume Couture à la tête de la maîtrise de l'église Saint-Jacques-le-Mineur (1873-75) puis fut m. c. à l'église Saint-Henri (1876-79). En 1878, il chanta dans La Dame blanche de Boieldieu sous la direction de Calixa Lavallée. Après un séjour à Paris où il aurait étudié le chant avec Romain Bussine (v. 1880), il revint à Montréal et fut m. c. à Saint-Jacques (1881-84) puis à Notre-Dame (1884-91). De 1891 à sa mort, il occupa le même poste à l'église Saint-Louis-de-France. Il enseigna le chant au couvent d'Hochelaga et aux collèges de Montréal et de Sainte-Marie-de-Monnoir, et fonda en 1891 l'Assn chorale Saint-Louis-de-France. À la fondation du conservatoire de la Société artistique canadienne (1895), il fut nommé prof. de solfège et d'ensemble. Il fonda en 1889 la Société philharmonique canadienne-française qui présenta l'année suivante au Queen's Hall le Stabat Mater de Rossini et les choeurs de Jeanne d'Arc de Gounod. Outre un Petit traité de solfège (Montréal 1892) approuvé par le Conseil de l'Instruction publique du Québec, il est l'auteur d'un traité d'instrumentation. Il fut rédacteur en chef de L'Album musical (1882-84) et de L'Écho musical (1888) et collabora à diverses revues. Il a composé une Messe funèbre, un « Pie Jesu », un « Dies Irae », un « O Salutaris » et deux « Ave Maria », ainsi que des mélodies et des pièces pour piano et pour violoncelle. Il eut de nombreux élèves dont son fils, sa fille et Céline Marier. Il fut nommé membre d'honneur de l'Institut populaire de France vers 1895.

Voir aussi Gustave Labelle, son fils, et Adrienne Labelle, sa fille.

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