J.E.H. MacDonald | l'Encyclopédie Canadienne

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J.E.H. MacDonald

MacDonald est le plus grand des premiers amis de Harris parmi les peintres de Toronto. En 1913, ils se rendent tous deux à l'Albright Art Gallery, à Buffalo, dans l'État de New York, pour voir une exposition de peintures de paysages scandinaves qui exercera une influence sur leur travail.
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J.E.H. MacDonald, 1913, huile sur toile (avec la permission d'un collectionneur privé).
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Peinture réalisée par J.E.H. Macdonald, en 1921, huile sur toile (avec la permission du Musée des beaux arts du Canada/C-216).

James Edward Hervey MacDonald, peintre (Durham, Angl., 12 mai 1873 -- Toronto, 26 nov. 1932). De tous les membres du Groupe des Sept, qu'il a contribué à fonder, J.E.H. MacDonald est l'un des plus qualifiés. Il étudie à la Hamilton Art School à compter de 1887 et, après 1889, à Toronto, dans des ateliers de lithographie et à la Central Ontario School of Art and Design, où il est l'élève de William Cruikshank. En 1895, il est engagé chez Grip Limited, une grande agence d'art publicitaire, où il encourage ses confrères (notamment Tom Thomson à compter de 1907) à développer leur talent de peintre. MacDonald sera une figure dominante du Groupe. Lawren Harris rappelle que c'est lors d'une exposition de MacDonald à l'Ontario Society of Artists, en 1912, qu'il reconnaît pour la première fois l' « ethos » du Groupe.

MacDonald est le plus grand des premiers amis de Harris parmi les peintres de Toronto. En 1913, ils se rendent tous deux à l'Albright Art Gallery, à Buffalo, dans l'État de New York, pour voir une exposition de peintures de paysages scandinaves qui exercera une influence sur leur travail. Vers la même époque, MacDonald introduit de nouvelles couleurs à sa sombre palette. Algoma, au nord du lac Supérieur, qu'il visite plusieurs fois avec l'aide de Harris à partir de 1919, devient son lieu de prédilection. Il y réalise ses meilleurs tableaux, souvent des panoramas dans un style tumultueux, bigarré. Une esquisse, Mist Fantasy, Sand River, Algoma (1920, Musée des beaux-arts du Canada) montre comment il a utilisé les esquisses produites à Algoma : la toile qui en a résulté (1922, maintenant au Musée des beaux-arts de l'Ontario), avec ses longs rubans de brume, est plus tard décrite par un critique comme le summum de sa façon de styliser les formes. En 1924, il fait le premier de sept voyages dans les Rocheuses, un autre de ses endroits favoris pour peindre.

La palette de MacDonald est sombre, austère et riche, comme celle de A.Y. Jackson, mais ses coloris sont plus flamboyants et son style, plus élégant. Son sens de la composition s'inscrit dans sa réflexion sur le dessin, technique dans laquelle il s'avère un maître (il est le plus grand calligraphe de cette période et un concepteur-graphiste important). Comme les autres membres du Groupe, il apprécie l'art chinois et japonais.

Il réalise, entre autres, la décoration de la St. Anne's Church, à Toronto (1923), et enseigne au Collège des beaux-arts de l'Ontario. Il écrit également de la poésie à la suite d'une dépression nerveuse en 1917. C'est un jardinier excentrique et il aime à jouer sur un ensemble de petits carillons fabriqués avec de vieilles pointes de soc de charrue. Il baptise son fils, l'illustrateur Thoreau MacDonald, du nom de l'un de ses auteurs préférés, Henry David Thoreau.

En savoir plus // La groupe des septs

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