Hamilton, George | l'Encyclopédie Canadienne

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Hamilton, George

George Hamilton, bûcheron et marchand (Hamwood, comté de Meath, Irl., 13 avril 1781 -- Hawkesbury, Haut-Canada, 7 janv. 1839). Il compte parmi les entrepreneurs les plus prospères dans le commerce du bois de la vallée de l'Outaouais au début du XIXe siècle.

Hamilton, George

George Hamilton, bûcheron et marchand (Hamwood, comté de Meath, Irl., 13 avril 1781 -- Hawkesbury, Haut-Canada, 7 janv. 1839). Il compte parmi les entrepreneurs les plus prospères dans le commerce du bois de la vallée de l'Outaouais au début du XIXe siècle. Anglican et tory au franc parler, Hamilton est un homme politique puissant tant dans le Haut-Canada que dans le Bas-Canada. Il est à la fois juge de la cour de district et lieutenant-colonel de la milice.

Sa famille s'adonne au commerce du bois de la Baltique avant de s'installer à Québec, quand Napoléon promulgue ses décrets continentaux en 1807. La compagnie de George et de William Hamilton obtient des contrats de l'Amirauté et se développe dans l'exportation du bois et le commerce d'articles généraux. En 1812, les Hamilton saisissent un moulin à bois à Hawkesbury (Haut-Canada) et pénètrent le marché à l'intérieur des terres. George demeure agent de la compagnie à Québec jusqu'en 1816 et dirige l'exploitation de Hawkesbury lorsque son frère William prend sa retraite. L'entreprise fait face à de sérieuses difficultés financières et est menacée de faillite à plusieurs reprises, mais George s'avère un entrepreneur astucieux et réussit à créer un empire forestier qui s'étend, en amont, le long des rivières Rouge, Rideau et Gatineau et, en aval, jusqu'à New Liverpool, port d'attache de la compagnie à Québec et, de là, à Liverpool en Angleterre. Après 1830, Hamilton prend comme associé Charles A. Low, un employé de longue date et, dès 1835, l'entreprise vaut 30 000 livres et coupe environ 7 millions de pieds-planche par année.

La majorité du commerce du bois est illégale jusqu'en 1826, car seul le bois coupé en vertu de contrats de l'Amirauté peut provenir des terres publiques. Toutefois, les bûcherons n'hésitent pas à outrepasser ces règlements et à intimider les représentants du gouvernement, ainsi que leurs concurrents. Hamilton participe activement à ces formes de violence afin de maintenir et d'étendre les activités de son entreprise. Cependant, vers le milieu des années 1820, il défend le règlement édicté par le gouvernement visant à mettre de l'ordre dans le commerce et à assurer les droits des plus grands exploitants, dont il fait partie. Après 1828, à force de pressions exercées sur le gouverneur général Aylmer, il obtient la mise en place d'un système d'octroi de licences favorable aux grandes entreprises, moyennant paiement de revenus à la Couronne. Enfin, au début des années 1830, il contribue à obtenir le Gatineau Privilege, qui garantit aux magnats du bois le droit d'exploiter la forêt, sur une base non concurrentielle, le long du plus important tributaire de l'Outaouais.

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