Peuplement
L’établissement humain en Nouvelle-Écosse date de la fin de la dernière ère glaciaire, il y a environ 13 000 ans, lorsque des groupes de chasseurs arrivent dans la région pour chasser le caribou. La tradition orale fait de ces chasseurs les pères fondateurs du peuple Micmac, qui ont occupé un territoire s’étendant de la péninsule gaspésienne à l’île du Cap-Breton qu’ils appelaient Mi'kma'ki. Les Micmacs ne s’établissent pas de façon permanente, mais se déplacent selon les saisons entre régions côtières, où ils pêchent et chassent durant l’été, et régions continentales en hiver, pour y chasser l’orignal, le caribou, le rat musqué et l’ours. Une des régions côtières utilisées par les Micmacs était appelée « Jipugtug », plus tard anglicisée comme « Chebucto », qui signifie « le plus grand port. » Prospère, le peuple micmac impressionne d’ailleurs les premiers Européens.
Halifax est le centre culturel de la Nouvelle-Écosse, avec ses attractions musicales, artistiques et théâtrales. Les officiers, à l’époque où Halifax est une ville de garnison, soutiennent ces activités et y prennent part. Le Théâtre Neptune, le Nova Scotia College of Art and Design et l'Orchestre symphonique de la Nouvelle-Écosse poursuivent cette tradition. La galerie d’art d’Halifax accueille, en plus de sa collection permanente, une foule d’expositions. Thomas Chandler Haliburton, Thomas McCulloch, Thomas Raddall et Charles Ritchie sont tous des écrivains connus qui peuvent être associés à la ville d’Halifax. Hugh MacLennan, lui aussi écrivain connu, dresse, dans Barometer Rising, un portrait du drame entourant l’explosion d’Halifax en 1917 dans le nord de la ville, que commémore la tour Bell dans le Fort Needham Memorial Park.
Des expositions historiques ont aussi lieu au Musée d’histoire naturelle de Nouvelle-Écosse et au Musée maritime de l’Atlantique, accompagnés dans leur effort pour préserver l’histoire par les Archives publiques de Nouvelle-Écosse. Le parc historique de la citadelle d’Halifax surplombe le port et est un site touristique de choix. Des organisations ethniques de longue date, comme la Royal St.George’s Society, la Scots: North British Society (1768) et la Charitable Irish Society (1786) partagent aussi cette mission. En 1996, le quai 21, point d’entrée au Canada pour plus d’un million d’immigrants entre 1928 et 1971, devient un site historique national, et le Musée canadien de l'immigration y ouvre ses portes en 1999. Octobre est nommé mois de l’histoire micmaque, qui commence chaque année par la célébration le 1er octobre de l’anniversaire du Traité de 1986, où la Cour suprême avait donné aux Micmacs les droits de chasse, de pêche et cueillette comme moyens de subsistance.
Les universités d'Halifax sont nombreuses, dont la plupart sont rattachées à la religion. Saint Mary’s (1841) est la plus vieille université anglaise catholique au Canada. L’Université de King’s College, d’abord une institution anglicane à Windsor en 1789, déménage à Halifax en 1923. Mount Saint Vincent, une université depuis 1966, est fondée en 1873 par les Sœurs de la Charité comme pensionnat pour jeunes filles et est habilitée à décerner des diplômes en 1925. Dalhousie est fondée en 1818 sans aucune affiliation religieuse. En 2006, l’université dépasse les 100 000 diplômés et se joint au Nova Scotia Agricultural College, qui devient le Dalhousie’s Faculty of Agriculture. Le Nova Scotia College of Art and Design, fondé en 1925, devient plus tard le premier établissement d’arts habilité à décerner des diplômes au Canada. Le Nova Scotia Community College offre des programmes spécialisés au Nautical Institute, à la School of Fisheries et à l’Aviation Institute.
Le sport amateur, plus que professionnel, caractérise les loisirs haligoniens. Le voilier, l’aviron, le canot, le curling et la natation, entre autres sports, ont néanmoins permis l'émergence de champions nationaux. Le lac Banook à Dartmouth et le club de canotage de Banook ont été les hôtes de championnats internationaux, et le centre Metro du centre-ville a accueilli les championnats nationaux de basketball et de volleyball. En 2007, Halifax entre dans la course pour être l’hôte des Jeux du Commonwealth de 2014, mais l’abandonne finalement, prétextant que les coûts occasionnés seraient trop élevés. La ville accueillait toutefois en 2011 les Jeux d’hiver du Canada, un événement de deux semaines où se rassemblaient 2 700 athlètes de 800 communautés différentes.