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Fossile

  Un fossile (lat. fossilis, « extrait du sein de la terre ») est l'empreinte d'un animal ou d'une plante préhistorique conservée dans la croûte terrestre.
Forêt fossile
Arbre fossile sur l'île Axel Heiberg, âgé d'environ 40 millions d'années (photo de David Grattan; avec la permission du photographe).
Burgess, schistes de
Lits de fossiles au mont Stephen, dans le Parc national Yoho (photo de Thomas Kitchin).
Miguasha site du patrimoine mondial
Plante du groupe des progymnospermes, représentant les arbres qui composaient les premières forêts de la planète (photo de Brian Chatterton).

Fossile

Un fossile (lat. fossilis, « extrait du sein de la terre ») est l'empreinte d'un animal ou d'une plante préhistorique conservée dans la croûte terrestre. La PALÉONTOLOGIE est l'étude moderne et scientifique des fossiles, quoique les traces d'êtres vivants dans la roche suscitent de l'intérêt depuis les temps les plus reculés. À l'origine, les avis étaient partagés quant à savoir si les fossiles étaient des restes de créatures ayant déjà vécu ou s'ils n'étaient que le fruit du hasard. Quelques rares penseurs concluaient qu'ils étaient non seulement des restes de vies anciennes, mais aussi des indices de ce qu'avait autrefois été la distribution des terres et des mers. Selon le philosophe grec Hérodote, la présence de coquillages marins dans les terres intérieures de l'Égypte prouvait que la région avait déjà été recouverte d'eau. Au XVIe siècle, Léonard de Vinci affirmait que, si les fossiles étaient des restes d'une vie ancienne, leur présence dans le haut des montagnes indiquait également que le niveau de la mer avait subi des variations considérables. La véritable nature des fossiles sera en partie révélée au XVIIe par le physicien anglais Robert Hooke, qui émet l'hypothèse que les fossiles sont les témoins de changements climatiques et de l'évolution de la vie.

La grande découverte qui consacre les fossiles comme témoins de l'ÉVOLUTION GÉOLOGIQUE est faite simultanément au début du XIXe siècle, d'une part, par William Smith en Angleterre et, d'autre part, par Georges Cuvier et Alexandre Brongniart en France. Ils découvrent que les types de fossiles se succèdent d'une façon distincte à l'intérieur de couches stratifiées de ROCHES SÉDIMENTAIRES et observent qu'à une époque donnée correspondent les mêmes types de fossiles. L'étude de la succession des fossiles dans les strates rocheuses (biostratigraphie) est le fondement même sur lequel on établit l'histoire de la Terre. Ainsi, en 1842, les grandes ères géologiques de l'Europe et de l'Amérique du Nord sont établies, et l'examen des formations rocheuses de même que de leurs fossiles apporte de nombreux renseignements.

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