
Accords internationaux
Les espèces végétales menacées sont désignées dans le monde entier selon des procédures établies par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En outre, le Canada est signataire de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (CITES), qui contrôle le commerce des espèces rares et menacées ou des sous-produits qu’elles génèrent. Par exemple, le commerce international de ginseng (Panax quinquefolius) est interdit. Le ginseng poussait autrefois dans les forêts de feuillus de l’est et du centre du Canada, mais il est maintenant en voie de disparition en raison de l’exploitation et du commerce excessifs de ses racines, réputées pour leurs vertus médicinales.
Le Canada a également ratifié la Convention sur la diversité biologique, et a donc certaines obligations en matière de sauvegarde de la diversité biologique (voir biodiversité). Par la signature de ces traités internationaux, c’est la responsabilité du Canada tout entier qui est engagée, tous les paliers du gouvernement inclus.
Protection des habitats naturels
Il est bien sûr nécessaire de protéger les espèces végétales contre la surexploitation afin d’éviter leur extinction, mais il est également important de protéger les habitats naturels qui les abritent. Cette préservation des habitats naturels est assurée par différents organismes au Canada comme les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones. Chacune de ces autorités peut déclarer des parcelles de territoires leur appartenant comme étant des zones protégées. Les terres les plus protégées sont les réserves écologiques et les régions sauvages, dans lesquelles seul un petit nombre d’activités, telles que la randonnée ou l’observation de la nature, sont autorisées. Les parcs constituent aussi une forme de zone protégée, bien que de très nombreuses activités économiques y soient autorisées comme le tourisme.
Le secteur privé joue lui aussi un rôle essentiel dans la protection des habitats naturels. Beaucoup de grandes sociétés d’exploitation forestière ont par exemple destiné une partie des terres qu’elles possèdent à la préservation des habitats naturels. En outre, de nombreux propriétaires fonciers font en sorte de préserver sur leur terre les habitats naturels indispensables à la survie d’espèces indigènes. Enfin, certains organismes non gouvernementaux, tels que Conservation de la nature Canada et Canards Illimités Canada, achètent des terres privées à haute valeur écologique et les transforment en zones protégées. Ces propriétés protégées soutiennent les espèces indigènes, y compris les espèces en voie de disparition.
Raisons de la préservation
Les espèces végétales diffèrent selon le lieu où elles poussent. Par exemple, les populations d’espèces septentrionales d’une espèce diffèrent génétiquement souvent des populations méridionales puisque chacune d’entre elles s’est adaptée aux habitats et aux climats spécifiques dans lesquels elles poussent. Pour que des espèces continuent à survivre à long terme, il est essentiel que la diversité de leur patrimoine génétique soit préservée. Un patrimoine génétique diversifié signifie que l’espèce pourra mieux s’adapter aux variations et aux prédateurs, à la maladie et à la compétition. C’est pourquoi il est important de protéger les espèces qui poussent au Canada dans la limite Nord de leur aire de répartition, même si elles sont abondantes aux États-Unis.