Départements de musique de l'École Vincent-d'Indy | l'Encyclopédie Canadienne

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Départements de musique de l'École Vincent-d'Indy

École (de musique) Vincent-d'Indy. L'origine de cette école, une institution privée, mixte, dirigée par les Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, remonte à 1920.

Départements de musique de l'École Vincent-d'Indy

École (de musique) Vincent-d'Indy. L'origine de cette école, une institution privée, mixte, dirigée par les Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, remonte à 1920. À cette époque, soeur Marie-Stéphane était directrice d'un programme d'études musicales pour jeunes filles établi dans toutes les maisons de la communauté. C'est elle qui, en 1932, structura une école spécialisée du nom d'École supérieure de musique d'Outremont, école qui fut affiliée l'année suivante à la faculté des arts de l'Université de Montréal. Ses principaux objectifs étaient de « promouvoir l'art musical, d'enseigner la musique et le chant en cours réguliers, de donner des conférences, des concerts et des récitals, d'organiser des concours, de faire subir des examens et de décerner des certificats et diplômes ». Pour collaborer à la réalisation de ce programme, l'école fit appel dès le début à d'éminents musiciens laïques : Claude Champagne, Camille Couture, Alfred La Liberté, Léo-Pol Morin, Raoul Paquet, Frédéric Pelletier, Rodolphe Plamondon, et d'autres; plus tard, Louise André, Louis Bailly, Louis Charbonneau, Jean Dansereau, Bernard Diamant, Yvonne Hubert, Jean-Paul Jeannotte, Roland Leduc, Michel Longtin, Paul Loyonnet, Pierre Rolland, Jean-François Sénart, etc., en plus de nombreuses religieuses dont Lucille Brassard, Reine Décarie, Rhené Jaque, Juliette Milette, Natalie Pépin et Monique Pomerleau. Soeur Marie-Stéphane, qui avait éprouvé une profonde admiration pour Vincent d'Indy à la suite d'une conférence qu'il donnait à Montréal en 1921, voulut marquer en 1951 le centenaire de sa naissance en donnant son nom à l'école, dont l'expansion nécessita avec les années, des locaux plus adéquats. En 1960, l'école emménagea dans un édifice expressément construit pour la musique et devint une école mixte lors du transfert sur l'avenue Bellingham (depuis 1972, avenue Vincent-d'Indy). L'auditorium attenant fut inauguré le 22 novembre 1964 et nommé salle Claude-Champagne en l'honneur du compositeur et pédagogue qui oeuvra à l'école durant près de 35 ans. En août 1967, soeur Marie-Stéphane prit sa retraite; lui succédèrent, soeur Stella Plante (1967-78), soeur Lorraine Boulanger (1978-82), soeur Madeleine Tanguay (1982-88) et soeur Marie-Paule Provost (1988 -). En 1980, l'Université de Montréal fit l'acquisition de l'édifice de l'école et de la salle Claude-Champagne. L'école fut relogée en 1981 dans un couvent de la communauté, chemin de la Côte-Sainte-Catherine à Outremont.

L'Université de Montréal décerna les diplômes jusqu'en 1970, même si elle avait dû abolir toute annexion (1967) à cause de sa nouvelle charte. L'école Vincent-d'Indy dut alors redéfinir son statut et s'affilia à l'Université de Sherbrooke (1970). Cette dernière entente se termina officiellement en 1978, et l'école se donna dès lors un statut de cégep privé. Jusqu'en 1980, cependant, les étudiants déjà inscrits au programme universitaire continuèrent de suivre leurs cours à l'école et de recevoir leurs diplômes de l'Université de Sherbrooke. Outre le diplôme d'études collégiales (D.E.C.) offert depuis 1969, l'école offre également des cours para-scolaires de niveaux élémentaire et secondaire. Pour l'année 1989-90, elle comptait quelque 525 élèves et 70 professeurs à temps plein et partiel.

Le programme universitaire comprenait le BAC .Musique en interprétation (1933-80) et en musicologie (1970-80), la Maîtrise Musique en interprétation (1933-80), la L.Musique (décernée par l'école de 1931 à 1933 puis par l'Université de Montréal jusqu'en 1959), et le diplôme de concertiste en interprétation, préparatoire aux concours nationaux et internationaux (décerné par l'école de 1963 à 1970 puis par l'Université de Sherbrooke jusqu'en 1979). Ont aussi été accordés des diplômes de composition (décerné par l'Université de Montréal, 1933-70) et d'artiste (décerné par l'école, v. 1953-63), ainsi que le B.E.S. (attribué par le ministère de l'Éducation du Québec, 1964-73) et le C.A.P.E.M. (1973-80). Parmi les musiciens issus de cette école, on remarque les chanteuses Louise Lebrun, Gloria Richard et Sylvia Saurette, les pianistes Henri Brassard, Janina Fialkowska, Anna-Marie Globenski, Monik Grenier, Marc-André Hamelin, Jeanne Landry, André Laplante, Stéphane Lemelin et William Tritt, ainsi que les compositrices Jocelyne Binet et Micheline Coulombe Saint-Marcoux. Les éditions de l'école ont débuté en 1926 sous le nom d'Institut des Saints Noms de Jésus et de Marie avec le Traité d'harmonie de soeur Marie-Stéphane. Depuis 1951, elles portent le nom d'Éditions de l'École Vincent-d'Indy, et publient surtout les ouvrages didactiques et les compositions des religieuses de l'école.

En 1985, la Fondation Vincent-d'Indy fut créée afin de permettre un programme de bourses de perfectionnement pour les étudiants et de recherche pour les musiciens pédagogues.

Un fonds d'archives est conservé au Service central des archives des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie.

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